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invariant

invariant, iante [ ɛ̃varjɑ̃, jɑ̃t ] adj. et n. m.
• 1877; de 1. in- et varier, par l' angl. invariant (1851)
Sc. Se dit d'une grandeur, d'une expression, d'une relation ou d'une propriété qui se conserve dans une transformation de nature physique ou mathématique. Chim. Système invariant, de variance nulle.
N. m. Caractère, donnée qui ne varie pas. constante. Les variables et les invariants.

invariant nom masculin Ce qui ne varie pas, ce qui est constant : Un invariant économique. Point invariant ou figure globalement invariante. ● invariant (expressions) nom masculin Invariant par un groupe de transformations, invariant par chacune de celles-ci. ● invariant, invariante adjectif (anglais invariant) Qui demeure constant, identique à soi-même dans une structure, un système. Se dit d'un système chimique en équilibre dont la variance est nulle. Se dit d'un point (ou d'une figure) qui est égal à sa propre image par une transformation affine. Se dit d'une mesure ou d'une propriété d'une figure, que l'on retrouve dans l'image de celle-ci par une transformation donnée. ● invariant, invariante (expressions) adjectif (anglais invariant) Partie invariante par une application f, partie X telle que f(X) = X. (X est invariante point par point si chaque élément est invariant ; sinon, elle est globalement invariante.) Sous-groupe invariant d'un groupe, synonyme de sous-groupe distingué.

invariant, ante
adj. et n. m. Qui reste constant (une grandeur, un élément, une propriété, etc.).

⇒INVARIANT, -ANTE, adj. et subst. masc.
(Ce) qui ne varie pas, qui est constant, fixe, stable. La possibilité de la traduction implique l'existence d'un invariant. Traduire, c'est précisément dégager cet invariant. Ainsi, déchiffrer un document cryptographique, c'est chercher ce qui dans ce document demeure invariant, quand on en permute les lettres (H. POINCARÉ, Valeur sc., 1905, pp. 246-247) :
Les différences capitales qui séparent les mondes contemporains de chaque philosophie interdisent aux philosophes d'attribuer des sens homogènes aux diverses expressions de la pensée générale : un nombre réduit d'éléments invariants peut seul leur donner l'illusion d'habiter le même univers permanent.
NIZAN, Chiens garde, 1932, p. 48.
MATH., PHYS. [En parlant d'une grandeur, d'une relation ou d'une propriété] Qui reste la même après une transformation. Équation invariante; figures, propriétés invariantes. Pour l'hyperboloïde à une nappe, on pourrait être tenté de regarder comme intérieure la région qui contient des droites qui rencontrent le plan de l'infini à l'intérieur de la conique intersection de ce plan avec l'hyperboloïde. Mais cette définition n'est pas invariante par une transformation projective, car il est des plans coupant l'hyperboloïde suivant des coniques dont la région intérieure est celle que cette définition conduirait à qualifier d'extérieure (E. BOREL, Paradoxes infini, 1946, p. 63).
Emploi subst. Théorie des invariants (cf. BOUVIER-GEORGE Math 1979).
Système invariant. ,,Système dont la variance est nulle`` (Sc. 1962).
LING. ,,On appelle en linguistique invariants les éléments qui restent constants (ou que l'on considère comme constants), par opposition aux variables, dont on étudie les diverses valeurs, par exemple lorsque l'on met en rapport une série de faits (sociaux) et une autre série de faits (linguistiques). Si l'on compare le comportement linguistique d'un individu à deux périodes de sa vie, l'individu lui-même, dans son intégrité physique, est l'invariant; les variations de son comportement seront ramenées à la variable temps (modification de sa personnalité, influences sociales, par exemple)`` (Ling. 1972).
Prononc. : [], fém. [-]. Étymol. et Hist. 1. 1877 subst. masc. (LITTRÉ Suppl.); 2. 1794 adj. (POUGENS, Vocab. de nouv. privatifs fr., s.v. variant); 1905 (H. POINCARÉ, loc. cit.). Dér. de variant, part. prés. de varier; préf. in-1; déjà en angl. comme subst. en 1851 (ds NED). Fréq. abs. littér. : 50. Bbg. DUB. Dér. 1962, p. 54. - HAMON (P.). Analyse du récit. Fr. mod. 1974, t. 42, p. 145.

invariant, ante [ɛ̃vaʀjɑ̃, ɑ̃t] adj. et n. m.
ÉTYM. 1794, Pougens, comme adj.; repris XIXe, v. 1830; 1877, Littré, Suppl., dans un sens math. vieilli, comme n. m.; de 1. in-, et varier, par l'angl. invariant, 1851.
Adj. Sc. Se dit d'une « grandeur, relation, expression ou propriété qui se conserve dans une transformation de nature physique ou mathématique » (Uvarov et Chapman, Dict. des sciences). || Figures invariantes. || Équations invariantes. || Système chimique invariant, de variance nulle.Ensemble globalement invariant.
Biol. || Reproduction invariante.
1 Il a maintenant identifié la source et reconnu une troisième propriété remarquable de ces objets : le pouvoir de reproduire et transmettre ne varietur l'information correspondant à leur propre structure. Information très riche, puisqu'elle décrit une organisation excessivement complexe, mais intégralement conservée d'une génération à la suivante. Nous désignerons cette propriété sous le nom de reproduction invariante, ou simplement d'invariance.
Jacques Monod, le Hasard et la Nécessité, p. 28.
Inform. Se dit d'un programme qui ne modifie pas son propre code en cours d'exécution, et qui est donc réutilisable sans avoir à être rechargé dans la mémoire.
N. m. || Un invariant : grandeur, propriété invariante ( Invariance).Élément qui reste constant. || L'invariant et les variables dans une étude sociologique, linguistique.
2 (…) la stratégie fondamentale de la science dans l'analyse des phénomènes est la découverte des invariants. Toute loi physique, comme d'ailleurs tout développement mathématique, spécifie une relation d'invariance; les propositions les plus fondamentales de la science sont des postulats universels de conservation.
Jacques Monod, le Hasard et la Nécessité, p. 134.
DÉR. Invariance.

Encyclopédie Universelle. 2012.