interpolation [ ɛ̃tɛrpɔlasjɔ̃ ] n. f.
1 ♦ Action d'interpoler un texte; résultat de cette action.
2 ♦ (1812) Math. Intercalation de valeurs ou de termes intermédiaires dans une série de valeurs ou de termes connus. Approximation d'une fonction numérique par interpolation linéaire.
♢ Statist. Détermination approchée d'une valeur à partir de valeurs voisines faisant partie d'une série succincte.
● interpolation nom féminin (latin interpolatio, -onis, altération) Action d'interpoler, d'introduire dans un texte un élément qui n'était pas dans l'original (glose, variante, scolie) ; ce qui a été interpolé. Opération consistant à déterminer, à partir d'une série statistique succincte aux valeurs trop espacées, de nouvelles valeurs correspondant à un caractère intermédiaire pour lequel aucune mesure n'a été effectuée. ● interpolation (expressions) nom féminin (latin interpolatio, -onis, altération) Erreur d'interpolation sur un instrument de mesure, erreur commise dans l'appréciation de la position du repère entre deux traits de la graduation. Interpolation linéaire, approximation de la valeur f(x) d'une fonction f en un point x de [a, b], par la valeur .
interpolation
n. f.
d1./d Action d'interpoler dans un texte; résultat de cette action.
d2./d MATH évaluation de la valeur d'une fonction entre deux points de valeurs connues.
— Interpolation linéaire, qui assimile à un segment de droite l'arc de la courbe représentative de la fonction.
⇒INTERPOLATION, subst. fém.
Action d'interpoler; résultat de cette action. Interpolation évidente, maladroite. Je n'ai pas eu besoin de récuser les évangiles ni la tradition chrétienne, de supposer des interpolations, des anachronismes, des mensonges dans cette haute et respectable antiquité du christianisme (P. LEROUX, De l'Humanité, t. 2, 1840, p. 965). V. écaler (s.v. écale rem.) ex. de Huymans :
• À en croire Dujardin, qui dit avoir étudié durant dix ans « les textes sacrés », quantité d'interpolations, tant dans les évangiles que dans les épîtres de saint Paul, auraient été glissées pour favoriser un fléchissement opportuniste.
GIDE, Journal, 1935, p. 1228.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. 1364-73 « interruption » (BERSUIRE, Tit. Liv., ms. Ste Gen., f° 60a ds GDF.), en m. fr. seulement; 2. 1702 « action d'interpoler un texte » (RUINART, Apolog. de la miss. de S. Maur, p. 97 ds Trév. 1704); 3. 1812 math. (MOZIN-BIBER). Empr. au lat. interpolatio « action de changer çà et là », en b. lat. « altération, erreur », formé sur le supin interpolatum de interpolare, v. interpoler. Fréq. abs. littér. : 25.
interpolation [ɛ̃tɛʀpɔlɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1355, Bersuire, interpollacion « interruption »; 1546, « action de polir, de remettre qqch. en état »; sens mod., 1706; lat. interpolatio, de interpolatum, supin de interpolare. → Interpoler.
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1 Action d'interpoler un texte; résultat de cette action.
1 Il se promène, lisant, récitant au besoin ce qu'il sait par cœur. Dans sa ferveur, il ne répugne pas à l'interpolation. Il prête aux grands hommes. Il ajoute aux textes illustres.
G. Duhamel, Salavin, III, IX.
♦ (Une, des interpolations). Passage interpolé. || Copie altérée par de nombreuses interpolations. — Par métaphore :
2 Fontane, qui avait plus d'imagination que de mémoire, essayait de combler les vides de ses souvenirs, mais l'implacable précision de Pauline découvrait aussitôt les interpolations (…)
A. Maurois, les Roses de septembre, III, VI.
2 (1812). Math., phys. Intercalation de valeurs ou de termes intermédiaires dans une série de valeurs ou de termes connus. || Formule d'interpolation. || L'interpolation, opération approchée.
Encyclopédie Universelle. 2012.