1. incontinent, ente [ ɛ̃kɔ̃tinɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• v. 1350; lat. incontinens
1 ♦ Vx Qui n'est pas continent. ⇒ intempérant.
2 ♦ (1922) Méd. Vessie incontinente, qui ne retient pas l'urine. ⇒ incontinence. — Un malade incontinent. ⇒ énurétique.
♢ N. Couches pour incontinents.
⊗ CONTR. Chaste, 1. continent.
incontinent 2. incontinent [ ɛ̃kɔ̃tinɑ̃ ] adv.
• XIIIe; lat. jurid. in continenti (tempore) « dans (un temps) continu », par ext. « immédiatement »
♦ Vx ou littér. Tout de suite, sur-le-champ. ⇒ aussitôt (cf. À l'instant). « Je veux que tout soit réglé incontinent » (Claudel) .
● incontinent adverbe (latin in continenti tempore, dans un temps continu) Littéraire. Sans le moindre retard ; aussitôt, à l'instant : Partir incontinent. ● incontinent, incontinente adjectif (latin incontinens, -entis) Qui manque de retenue, de modération dans son langage. Littéraire. Qui fait preuve d'incontinence dans sa vie sexuelle. Qui ne peut retenir les matières excrémentielles solides ou liquides, qui présente une incontinence.
incontinent, ente
adj. MED Qui ne maîtrise pas ses mictions ou ses défécations.
I.
⇒INCONTINENT1,-ENTE, adj.
A. — Vieilli, dans la lang. de la mor. relig. Qui abuse des plaisirs sexuels, qui vit dans la débauche. Synon. débauché, déréglé, intempérant, jouisseur; anton. chaste, continent, équilibré, pur. Jeune homme incontinent. Chez beaucoup, les vices et les vertus existent parallèlement. — Oui (...) on peut être incontinent, en adorant la chasteté (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 186). De quelque façon que nous considérions les hommes depuis la chute d'Adam, nous les voyons affamés et incontinents (FRANCE, Rôtisserie, 1893, p. 306).
— P. ext. Qui manque de modération, de retenue (notamment dans les paroles). Et voici qu'Andrée, aussi incontinente de parole que de plume, irait publier qu'elle est ma maîtresse! (MONTHERL., J. filles, 1936, p. 1015). Le vrai poète est incontinent (COLETTE, Jumelle, 1938, p. 128).
♦ [P. méton.] J'en arrive, après avoir terminé ces volumes, à ne même plus me rappeler les incontinentes descriptions, les insipides harangues qu'ils renferment (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 9). Elle avait versé sur son mari la meilleure part de sa tendresse incontinente (MARTIN DU G., Devenir, 1909, p. 15).
B. — MÉD. Qui est affecté d'incontinence (v. ce mot C). Enfant, vieillard incontinent. (Ds MAN.-MAN. Méd. 1977).
Prononc. et Orth. : [
], fém. [-
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1370-72 adj. et subst. « (celui) qui se livre au plaisir charnel » (ORESME, Ethique, VII, 2, éd. A. D. Menut, p. 365); 2. 1886 « immodéré, sans retenue » (BLOY, Désesp., p. 244); 3. 1922 méd. (Lar. univ. : vessie incontinente). Empr. au lat. incontinens, -tis plus spéc. employé au sens 1 en lat. chrétien. Bbg. GRUNDT (L.-O.). Ét. sur l'adj. invarié en fr. Bergen-Oslo-Tromsø, 1972, pp. 53-54, 259-260.
], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1370-72 adj. et subst. « (celui) qui se livre au plaisir charnel » (ORESME, Ethique, VII, 2, éd. A. D. Menut, p. 365); 2. 1886 « immodéré, sans retenue » (BLOY, Désesp., p. 244); 3. 1922 méd. (Lar. univ. : vessie incontinente). Empr. au lat. incontinens, -tis plus spéc. employé au sens 1 en lat. chrétien. Bbg. GRUNDT (L.-O.). Ét. sur l'adj. invarié en fr. Bergen-Oslo-Tromsø, 1972, pp. 53-54, 259-260.II.
⇒INCONTINENT2, adv.
Vx ou littér. Sans aucun délai, sans le moindre retard. Synon. aussitôt, illico (fam.), immédiatement, incessamment, à l'instant, sur le champ, sur l'heure (vieilli), tout de suite. S'en aller, partir, répondre incontinent. Le frère Porcher lui dit qu'il s'en était allé dans la direction du bois. Incontinent le père Magloire se dirigea de ce côté (BARRÈS, Colline insp., 1913, p. 118). Vous n'avez pas eu besoin de parler haut. Tout ce qui vit dans ce château a su incontinent que vous étiez là (CLAUDEL, Soulier, 1944, 1re part., 2e journée, 2, p. 998).
♦ Incontinent après (vx). La résolution formelle où il était de faire prononcer sa séparation d'avec sa femme la reine Marguerite, et de contracter mariage incontinent après (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t. 8, 1853, p. 401). Il fut pansé. Incontinent après, l'anthrax parut (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p. 303).
♦ Tout incontinent (vx). Croyez-vous, Chère Madame, qu'on puisse vous répondre tout incontinent? (SAINTE-BEUVE, Corresp., 1839, p. 183).
Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1332 (Texte du Trésor des chartes du Comté de Rethel, I, 17, 33 ds RUNK., p. 145). Empr. à la loc. adv. lat. in continenti « tout de suite, sans délai » signifiant littéralement « dans ce qui est attenant, contigu ».
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1332 (Texte du Trésor des chartes du Comté de Rethel, I, 17, 33 ds RUNK., p. 145). Empr. à la loc. adv. lat. in continenti « tout de suite, sans délai » signifiant littéralement « dans ce qui est attenant, contigu ».STAT. — Incontinent1 et 2. Fréq. abs. littér. : 160.
1. incontinent, ente [ɛ̃kɔ̃tinɑ̃, ɑ̃t] adj. et n.
ÉTYM. V. 1350; lat. incontinens, -entis « immodéré », de in- (→ 1. In-), et continens, p. prés. de continere « maintenir uni, retenir ». → Contenir; continent.
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0 (…) les péripatéticiens (désavouent) cette connexité et couture indissoluble (entre les vices); et (…) Aristote (tient) qu'un homme prudent et juste peut être et intempérant et incontinent.
Montaigne, Essais, II, XI.
2 (XIXe). Littér. Qui manque de retenue, de modération. || « Andrée, aussi incontinente de parole que de plume » (Montherlant, les Jeunes Filles, p. 1015, in T. L. F.).
3 (XXe; 1922, in Larousse). Méd. || Vessie incontinente, qui ne retient pas l'urine. ⇒ Incontinence (3.). — Un enfant incontinent, un malade incontinent. ⇒ Énurétique. — N. || Un incontinent, une incontinente. ⇒ Gâteux (méd.). || Les incontinents. || Protections absorbantes, couches pour incontinents.
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CONTR. Chaste, 1. continent.
HOM. 2. Incontinent.
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2. incontinent [ɛ̃kɔ̃tinɑ̃] adv.
ÉTYM. XIIIe; lat. jurid. in continenti (tempore) « dans (le temps) qui suit », d'où « immédiatement »; de continens, -entis « attenant à, suivant immédiatement », p. prés. de continere. → Continu.
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♦ Vx ou littér. Tout de suite, sur-le-champ, sur l'heure. ⇒ Aussitôt, dès (l'abord), instant (à l'instant); → Bulletin, cit. 1; entendement, cit. 8; étonner, cit. 2; étrangler, cit. 3; fortune, cit. 29; habiller, cit. 3. || Il s'en alla incontinent. || Il le remplaça incontinent (→ Au pied levé). — Vx. || Incontinent après… — Vx. || Tout incontinent (encore chez Sainte-Beuve, Correspondance, 1839, in T. L. F.).
1 Si on considère son ouvrage incontinent après l'avoir fait, on en est encore tout prévenu; si trop longtemps après, on (n') y entre plus.
Pascal, Pensées, VI, 381.
2 (…) des caisses d'épargne pour les domestiques économes qui viennent y déposer incontinent tout ce qu'ils ont volé à leurs maîtres.
Flaubert, Correspondance, 57, 15 mars 1842.
3 Je veux que tout soit réglé incontinent. Je te dirai tout à l'heure pourquoi.
Claudel, l'Annonce faite à Marie, I, 1.
4 — Et si je vous jetais ma main à la figure ?— Je vous y jetterais la mienne, général, incontinent. Et là, j'aurais quelque avantage.
J. Anouilh, la Valse des toréadors, II, p. 131.
♦ ☑ Loc. conj. Vx. Incontinent que… : immédiatement après que…
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HOM. 1. Incontinent.
Encyclopédie Universelle. 2012.