inconnaissable [ ɛ̃kɔnɛsabl ] adj. et n. m. ♦ Qui ne peut être connu. L'avenir inconnaissable.
♢ N. m. Chaque découverte « recule les limites de l'inconnaissable » (Daniel-Rops). — Philos. Ce qui échappe à la connaissance humaine.
⊗ CONTR. Connaissable.
● inconnaissable adjectif et nom masculin Qui ne peut être connu : Les limites de l'inconnaissable. ● inconnaissable (synonymes) adjectif et nom masculin Qui ne peut être connu
Contraires :
inconnaissable
adj. et n. m. Qui ne peut être connu.
|| n. m. La recherche de l'inconnaissable.
⇒INCONNAISSABLE, adj.
Qui ne peut être connu. Alors, les deux amis philosophèrent quelques minutes sur les peines secrètes, inconnaissables, que des dissemblances de caractères (...) peuvent faire naître dans une famille (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Inutile beauté, 1890, p. 1156) :
• ... la moindre parcelle de son enveloppe terrestre [de mon frère], après avoir subi déjà maintes transformations, s'était depuis longtemps évanouie dans les organismes des coraux, des algues, ou de ces bêtes inconnaissables qui hantent l'obscurité du fond des océans.
LOTI, Prime jeun., 1919, p. 74.
— PHILOS., emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. Ce qui se soustrait à toute tentative de connaissance humaine. Il s'est efforcé de distinguer clairement le connu du plausible. Et de reconnaître l'existence de l'inconnu et de l'inconnaissable (CARREL, L'Homme, 1935, p. 1).
REM. Inconnaissabilité, subst. fém. Et il ne s'agit pas ici de l'inconnaissabilité même partielle de l'univers (G. MARCEL, Journal, 1919, p. 195).
Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1392-93 incongnoissable (J. D'ARRAS, Mélusine, éd. L. Stouff, p. 255); 1675 inconnessable (DU PLESSIS, sieur de Faverolles, Panégyrique de Henry de la Tour d'Auvergne, p. 5). Dér. de connaissable; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 143. Bbg. QUEM. DDL t. 13 (s.v. inconnaissabilité).
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1392-93 incongnoissable (J. D'ARRAS, Mélusine, éd. L. Stouff, p. 255); 1675 inconnessable (DU PLESSIS, sieur de Faverolles, Panégyrique de Henry de la Tour d'Auvergne, p. 5). Dér. de connaissable; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 143. Bbg. QUEM. DDL t. 13 (s.v. inconnaissabilité).
inconnaissable [ɛ̃kɔnɛsabl] adj. et n. m.
ÉTYM. 1675, inconnessable; incongnoissable, 1393; rare jusqu'au mil. XIXe (1846, in Bescherelle); de 1. in-, et connaissable.
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♦ Qui ne peut être connu. ⇒ Incognoscible. || L'avenir (cit. 20) inconnaissable. || Le noumène, réalité inconnaissable (chez Kant). — N. m. (1895). || Échafauder (cit. 2) des hypothèses pour expliquer l'inconnaissable. — Philos. Ce qui échappe à la connaissance humaine. || L'inconnaissable, concept essentiel de l'évolutionnisme de Spencer.
1 L'inconnaissable est ce qui, tout en étant réel, échapperait par hypothèse à tous les modes de connaissances soit intuitive, soit discursive, soit immédiate, soit médiate, soit fondée sur la conscience et l'expérience, soit fondée sur le raisonnement.
2 (…) chaque découverte, en même temps qu'elle fait connaître à l'homme des phénomènes nouveaux, recule les limites de l'inconnaissable.
Daniel-Rops, le Monde sans âme, V, p. 140.
3 (…) l'énigme que nous pose cet homme (Jésus) semblable à nous, dont les mots et les gestes engagent à tout instant des forces inconnaissables, ce visage crispé par l'agonie où transparaît la face de Dieu.
Daniel-Rops, Jésus en son temps, Introd., p. 8.
4 C'est ainsi que mon sentiment du mystère avait pu s'appliquer successivement à Gilberte, à la duchesse de Guermantes, à Albertine, à tant d'autres. Sans doute l'inconnu, et presque l'inconnaissable, était devenu le connu, le familier, indifférent ou douloureux, mais retenant de ce qu'il avait été un certain charme.
Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 989.
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CONTR. Connaissable.
DÉR. Inconnaissabilité.
Encyclopédie Universelle. 2012.