inavouable [ inavwabl ] adj. ♦ Qui n'est pas avouable. « les bénéfices inavouables » (Madelin). Mœurs inavouables. ⇒ abject, coupable, honteux. ⊗ CONTR. Avouable.
● inavouable adjectif Que l'on ne s'avoue pas ou que l'on ne peut pas avouer : Motifs inavouables. ● inavouable (citations) adjectif Georges Bataille Billom 1897-Paris 1962 Ce qui n'est pas servile est inavouable. Méthode de méditation Gallimard ● inavouable (synonymes) adjectif Que l'on ne s'avoue pas ou que l'on ne peut...
Synonymes :
- abject
- coupable
- dégradant
- déshonorant
- honteux
- ignoble
- infâme
Contraires :
inavouable
adj. Qui n'est pas avouable. Désir inavouable.
⇒INAVOUABLE, adj.
Qui n'est pas avouable, qu'on ne peut ou veut pas reconnaître. Inavouable et caché, honteux, secret, obscur; acte, désir, pensée, vice inavouable. Ce n'était qu'une pauvre et banale histoire, une triste liaison inavouable et heureusement inavouée et qui deviendrait un sordide concubinage si elle durait seulement quelques semaines de plus (LARBAUD, Amants, 1923, p. 46). Plus les aveux se pressaient à ses lèvres, et se levaient, nombreux et troubles, les souvenirs, plus cet inavouable passé lui apparaissait effectivement inavouable — impossible à faire tenir dans des phrases (MARTIN DU G., Thib., Sorell., 1928, p. 1248) :
• Elle pensa soudain avec passion : « Il [l'enfant] aurait été à moi ». Mais ce désir secret, cet obscur serment étaient tellement solitaires, tellement inavouables, il fallait les dissimuler à tant de gens, qu'elle se sentit brusquement coupable et elle eut horreur d'elle-même.
SARTRE, Âge de raison, 1945, p. 75.
— Emploi subst. masc. à valeur de neutre. Une espèce de pudeur cléricale de curé raté, pour qui l'œuvre de chair conserve toujours un relent (...) d'interdit, d'inavouable (ARNOUX, Zulma, 1960, p. 60).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1878 et 1935. Étymol. et Hist. [1815 (s. réf. ds BL.-W.1-5)]; 1835 (Th. GAUTIER, Mlle de Maupin, VI, p. 127 ds ROB., s.v. déraciner). Dér. de avouable; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 114.
DÉR. Inavouablement, adv., rare. D'une manière inavouable. J'admirais que les médisances de l'abbé eussent si peu fait pour me détacher d'Isabelle et que tout ce que je découvrais d'elle avivât inavouablement mon désir (GIDE, Isabelle, 1911, p. 666). — []. — 1re attest. 1911 id.; de inavouable, suff. -ment2.
inavouable [inavwabl] adj.
ÉTYM. 1815; de 1. in-, et avouable.
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1 Qui n'est pas avouable (pour des raisons de contenu, ce dernier étant moralement condamnable). ⇒ Coupable, honteux (cit. 4). || Intentions, desseins, projets inavouables. || Amour monstrueux, inavouable (→ Déraciner, cit. 6). || Mœurs inavouables.
1 Ce ne serait pas la première fois que le bonheur d'un couple dépendrait de quelque chose d'inavouable, ou d'inavoué.
Colette, la Chatte, p. 199.
2 (…) société de parvenus grossiers, enrichis par les bénéfices inavouables, mais énormes, que réservent aux trafiquants-nés les révolutions comme les guerres (…)
Louis Madelin, Talleyrand, I, V, p. 60.
2 Rare. Que l'on ne peut avouer (en raison de circonstances, etc.).
3 N. m. || L'inavouable (au sens 1 ou 2).
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CONTR. Avouable.
DÉR. Inavouablement.
Encyclopédie Universelle. 2012.