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guérison

guérison [ gerizɔ̃ ] n. f.
• 1080; de guérir
1Fait de guérir, de retrouver la santé. rétablissement. Convalescent en voie de guérison. Chances de guérison. Guérison complète, inespérée. résurrection.
2Fig. Disparition, fin (d'un mal moral). Guérison d'un chagrin. apaisement. « Attendre la guérison, la fin de l'amour » (Colette).
⊗ CONTR. Aggravation.

guérison nom féminin (de guérir) Disparition totale des symptômes d'une maladie ou des conséquences d'une blessure avec retour à l'état de santé antérieur. Disparition d'un mal moral, d'un défaut : Guérison de la timidité.guérison (synonymes) nom féminin (de guérir) Disparition totale des symptômes d'une maladie ou des conséquences d'une...
Synonymes :
- rétablissement
Contraires :
- aggravation
Disparition d'un mal moral, d'un défaut
Synonymes :
- apaisement
- fin

guérison
n. f. Recouvrement de la santé. Il doit garder la chambre jusqu'à complète guérison.
|| Disparition. La guérison d'une peine.

⇒GUÉRISON, subst. fém.
Action de guérir un malade; résultat de cette action.
A. — Synon. rétablissement; anton. aggravation. Guérison lente, miraculeuse, rapide; chances, symptômes de guérison; être en voie de guérison.
1. Retour à la santé (d'une personne). La guérison des malades était considérée comme un des signes du royaume de Dieu, et toujours associée à l'émancipation des pauvres (RENAN, Vie Jésus, 1863, pp. 271-272).
2. Disparition (d'une maladie), cicatrisation (d'une blessure). La guérison des ampoules des paumes (SAINT-EXUP., Citad., 1944, p. 938) :
1. ... des malades qui, presque intantanément, ont été guéris d'affections variées (...). Le processus de guérison change peu d'un individu à l'autre. Souvent, une grande douleur. Puis le sentiment soudain de la guérison complète. En quelques secondes, quelques minutes, au plus quelques heures, les plaies se cicatrisent, les symptômes généraux disparaissent, l'appétit revient.
CARREL, L'Homme, 1935, p. 176.
B. — Au fig.
1. Retour à la santé morale. Je vous aime; vous êtes une des guérisons et une des forces de mon être (SAND, Corresp., t. 5, 1870, p. 349). Âme pour qui la mort est une guérison (ROSTAND, Aiglon, 1900, p. 263).
2. Apaisement, disparition de quelque chose de désagréable, de blâmable, de pénible. Guérison d'un chagrin, d'un défaut, d'une passion. Élisa aimait ces pratiques extérieures de la dévotion, elle y attachait de l'importance, elle leur attribuait des influences secrètes pour la guérison des peines morales qu'elle éprouvait souvent (SAND, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 225). Ce sont peut-être des recherches sur la stabilité des prix et sur la réforme monétaire qui amèneront le plus sûrement la guérison du chauvinisme agressif (MAUROIS, Mes songes, 1933, p. 214) :
2. — ... je ne sais pas d'amour malheureux dont la guérison résiste à un mois de voyage. On part la mort au cœur, on revient avec l'oubli. L'antidote unique de l'amour s'appelle le grand air. Il n'y a pas d'autre remède. — Aussi Hermine reviendra guérie, surtout lorsqu'elle apprendra le crime de Fernand.
PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, 1859, p. 334.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 guarisun « défense, protection, salut » (Roland, éd. J. Bédier, 3774); 2. 1155 guarisun « retour à l'état de santé » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 10296). Dér. de guérir; suff. -ison. Fréq. abs. littér. : 732. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 036, b) 1 365; XXe s. : a) 925, b) 940.

guérison [geʀizɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1155, garison; guarisun « défense, protection », 1080; de guérir.
1 Action de guérir; fait de guérir. || Un malade espère toujours sa guérison. Rétablissement (→ Appât, cit. 8; bon, cit. 19). || La guérison du malade compte (cit. 41) seule pour le médecin. || Il doit sa guérison à une cure. || Convalescent en voie de guérison, qui touche à sa guérison. || Chances de guérison (→ Équiper, cit. 7). || Symptômes de guérison (→ Cellule, cit. 2). || Je vous souhaite une prompte et entière guérison. || Guérison complète, radicale. || Guérison miraculeuse d'un démoniaque (cit. 3). || Prier, faire brûler des cierges (cit. 2) pour une guérison.Guérison inespérée. Résurrection (fig.). || Obtenir une guérison (→ Dévouement, cit. 1, La Fontaine).La guérison d'une blessure ( Cicatrisation), d'une douleur ( Cessation).
1 Que je vous suis obligé (…) de cette guérison merveilleuse !
Molière, le Médecin malgré lui, III, 6.
2 Les médecins sont cruels et ont ôté au public des gens admirables et désintéressés, qui faisaient en vérité des guérisons prodigieuses.
Mme de Sévigné, Lettres, 754, 22 nov. 1679.
3 La vertu des plantes, selon cet homme, est infinie, et les guérisons des plus affreuses maladies sont possibles.
Balzac, l'Initié, Pl., t. VII, p. 388.
4 L'Introduction des Suspiria nous apprend qu'il y a eu pour le mangeur d'opium, malgré tout l'héroïsme développé dans sa patiente guérison, une seconde et une troisième rechute.
Baudelaire, les Paradis artificiels, Mangeur d'opium, VI.
5 On était persuadé que, pour opérer des guérisons de cette sorte, il fallait un nombre énorme de quartiers de noblesse, et que lui seul les avait.
Renan, Souvenirs d'enfance…, I, III.
6 Celui qui meurt pour le progrès des connaissances ou la guérison des maladies, celui-là sert la vie, en même temps qu'il meurt.
Saint-Exupéry, Terre des hommes, p. 208.
7 De temps en temps seulement, la maladie se raidissait et, dans une sorte d'aveugle sursaut, emportait trois ou quatre malades dont on espérait la guérison.
Camus, la Peste, p. 290.
Par métaphore. || La guérison d'un pécheur. → Conversion, cit. 6.
2 (Fin XIIe). Disparition, fin (d'un mal moral). || Guérison d'un défaut, d'un vice. || Guérison d'une passion. || Guérison d'un chagrin. Apaisement.Le fait de débarrasser (qqn) d'un mal moral.
8 Il y a des rechutes dans les maladies de l'âme, comme dans celles du corps; ce que nous prenons pour notre guérison n'est, le plus souvent, qu'un relâche, ou un changement de mal.
La Rochefoucauld, Maximes, 193.
9 (…) les petites incommodités que vous ressentez à présent, et qui peut-être exigent quelques remèdes, ne sont pourtant rien en comparaison de la maladie effrayante (l'amour) dont voilà la guérison assurée.
Laclos, les Liaisons dangereuses, Lettre CXXVI.
10 Alors il faut attendre (…) Attendre la guérison, la fin de l'amour (…) la guérison, mon amie, la vraie guérison. Cela vient (…) mystérieusement. On ne la sent pas tout de suite.
Colette, les Vrilles de la vigne, La guérison.
CONTR. Aggravation, blessure, contagion.

Encyclopédie Universelle. 2012.