grandiloquence [ grɑ̃dilɔkɑ̃s ] n. f.
• 1544, repris 1859; lat. grandiloquus, de grandis « sublime » et loqui « parler », d'apr. éloquence
♦ Éloquence ou style affecté, qui abuse des grands mots et des effets faciles. ⇒ emphase. « la grandiloquence et l'excès de noblesse » (A. Gide).
⊗ CONTR. Naturel, simplicité.
● grandiloquence nom féminin (latin grandiloquus, qui a le style pompeux, avec l'influence de éloquence) Caractère de ce qui est grandiloquent. ● grandiloquence (synonymes) nom féminin (latin grandiloquus, qui a le style pompeux, avec l'influence de éloquence) Caractère de ce qui est grandiloquent.
Synonymes :
- emphase
- pompe
Contraires :
- naturel
- simplicité
- sobriété
grandiloquence
n. f. éloquence pompeuse, emphase.
⇒GRANDILOQUENCE, subst. fém.
Manière pompeuse et emphatique de s'exprimer. Sa sorbonnifique grandiloquence (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p. 39) :
• 1. Ah! cher vieux, que sont les obstacles de la nature, les montagnes, les océans, les forces en mouvement, le vent et les marées, que sont vraiment ces obstacles au prix de ceux que nous trouvons dans le caractère des hommes?
Voilà une grandiloquence que tu voudras bien me pardonner. Puis-je m'exprimer autrement?
DUHAMEL, Maîtres, 1937, p. 124.
— P. métaph. La grandiloquence creuse de cette sculpture qui est comme ces énormes melons dont on dit quand on en a goûté : c'est de la courge! (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 232) :
• 2. Mais rien n'égale le Palais des Postes. Jamais la démence du clocheton n'a sévi de cette manière : du gothique industriel. On rougit d'avoir à y prendre son courrier. Certains Madrilènes qui ont de l'esprit et ne sont pas dupes de la grandiloquence officielle appellent ce monument hybride : Notre-Dame des Postes.
T'SERSTEVENS, Itinér., 1963, p. 219.
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1544 (MATHÉE, Hist. de Theodorite 35, DB d'apr. FEW t. 4, p. 223a); 1859 (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, p. 260). Formé sur le lat. grandiloquus (v. grandiloque) d'apr. éloquence. Fréq. abs. littér. : 27.
grandiloquence [gʀɑ̃dilɔkɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1544, repris 1859; lat. grandiloquus, de grandis « sublime », et loqui « parler », d'après éloquence.
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♦ Éloquence ou style affecté, qui abuse des grands mots et des effets faciles. ⇒ Emphase. || Éviter la grandiloquence. || Le ridicule de la grandiloquence (→ Effacement, cit. 3).
1 Évitez soigneusement ici la grandiloquence et l'excès de noblesse et profitez de ces vers pour marquer que Phèdre est habituée à ce qu'on ne lui résiste pas.
Gide, Attendu que…, p. 189.
2 La grandiloquence des orateurs et le tapage des oisifs s'emparaient de l'attention générale, au moment où des hommes de génie, dans les conditions matérielles les plus mortifiantes, s'absorbaient en des recherches éminemment profitables.
Henri Mondor, Pasteur, V.
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CONTR. Naturel, simplicité. — Sobriété.
DÉR. Grandiloquent.
Encyclopédie Universelle. 2012.