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gogo

1. gogo (à) [ agogo ] loc. adv.
• 1440; de l'a. fr. gogue « réjouissance »
Fam. Abondamment, à discrétion (cf. À souhait, à volonté). Servir du vin, du whisky à gogo. 2. gogo [ gogo ] n. m.
• 1834; nom d'un personnage de « Robert Macaire », comédie de Frédérick Lemaître
Fam. et vieilli Homme crédule et niais, facile à tromper. jobard, naïf, pigeon, poire. C'est bon pour les gogos.

gogo nom masculin (de Gogo, nom propre) Familier. Personne crédule, naïve, prête à croire n'importe quoi. ● gogo (synonymes) nom masculin (de Gogo, nom propre) Familier. Personne crédule, naïve, prête à croire n'importe quoi.
Synonymes :
- gobe-mouches (familier)
- gobeur (familier)
- naïf
- niais
- pigeon (familier)
- poire (familier)

gogo
n. m.
d1./d Fam. Personne naïve, jobarde. Un gogo qui se fait rouler.
d2./d (Guyane) Fam. Derrière (d'une personne).
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gogo (à)
loc. adv. Fam. En abondance.

⇒GOGO, subst. masc.
Fam., vieilli. Homme crédule et niais, qui se laisse tromper facilement (notamment en affaires, en finances). Synon. gobe-mouche(s) (fam.), pigeon (pop.), poire (fam.). C'est bon pour les gogos. L'éloquence commerciale fit naître de toutes parts des vocations innombrables de « gogos » (VALÉRY, Variétés II, 1929, p. 111). Imagine que le terrain ait été acheté non par toi, mais par un autre gogo, par un autre niais (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p.141) :
Autrefois, pour détrousser les gogos, il n'y avait guère que le vol pur et simple; et les gogos défendaient leurs poches à coups de fusil (...). Aujourd'hui, nous avons progressé. On ne vole plus, on fait des coups de Bourse...
FARRÈRE, Homme qui assass., 1907, p. 42.
Emploi adj. De toutes façons, pas tout. Vous ne voudriez pas, non, alors. On est gogo, mais pas à ce point. Cinquante francs (ARAGON, Beaux quart. 1936, p. 374).
REM. 1. Attrape(-) gogo, (Attrape gogo, Attrape- gogo)subst. masc. Attrape-nigaud. Cf. CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 501 et NIZAN, Conspir., 1938, p. 210. 2. Gogotisme, subst. masc., rare. Fait d'être gogo. Le gogotisme (crédulité niaise) (AMIEL, Journal, 1866, p. 67).
Prononc. et Orth. : [] ou [gogo], mêmes observations que sous à gogo. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1834 (nom d'un personnage crédule et facile à tromper dans la pièce Robert Macaire de Saint-Amand, Antier et F. Lemaître). Redoublement plais. de la syll. initiale de gober. La forme se rencontre aux XVe-XVIe s. mais son sens et son orig. sont alors obscurs, cf. VILLON, Testament, éd. Rychner et Henry, II, 225-226 (note au vers 1614). Fréq. abs. littér. : 33.

gogo [gogo] n. m.
ÉTYM. 1834; nom d'un personnage de Robert Macaire, comédie de Frédérick Lemaître, popularisé par le grand acteur, puis par les caricatures de Daumier, probablt de l'initiale de gober, p.-ê. avec infl. de nigaud. → Gobet.
Fam. Homme crédule et niais, qui se laisse tromper, notamment par l'appât du gain, surtout en matière de finances. Gobe-mouches, naïf, pigeon, poire. || Les gogos, proies faciles des aigrefins qui les dupent et les grugent. || C'est bon pour les gogos. Poire (fam.). || Attraper les gogos. Attrape-gogo, attrape-nigaud.
1 (…) ces froids banquiers sans âme qu'on dit vertueux et qui ruinent des milliers de familles avec leurs rails qui sont de l'or pour eux et du fer pour les Gogos !
Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 433.
2 Il y a eu le monde des sots au moyen âge, il nous semble vivre dans le monde des gogos et des abonnés (…)
Ed. et J. de Goncourt, Journal, t. II, p. 184.
COMP. Attrape-gogo.

Encyclopédie Universelle. 2012.