galle [ gal ] n. f.
• 1213; lat. galla
♦ Excroissance apparaissant sur un tissu végétal, provoquée par un agent pathogène (animal, végétal ou bactérien; cf. Gallicole). ⇒ cécidie. Galle du chêne ou noix de galle : galle en forme de noix, provoquée par un cynips. La noix de galle, riche en tanin, est utilisée en pharmacologie (⇒ gallique, tannique) .
⊗ HOM. Gal, gale.
● galle nom féminin (latin galla) Excroissance d'un tissu végétal, pouvant être provoquée par un insecte, un acarien, un nématode, ou encore par des champignons ou des bactéries. ● galle (difficultés) nom féminin (latin galla) Orthographe et sens Ne pas confondre ces deux noms. 1. Gale (avec un seul l) = maladie de peau causée par un petit parasite. 2. Galle (avec deux l) = excroissance produite par les végétaux sous l'action de parasites. ● galle (expressions) nom féminin (latin galla) Noix de galle, galle ronde du chêne, recherchée comme source de tanin. ● galle (homonymes) nom féminin (latin galla) gal nom masculin gale nom féminin galle nom masculin ● galle (synonymes) nom féminin (latin galla) Excroissance d'un tissu végétal, pouvant être provoquée par un insecte...
Synonymes :
- cécidie
● galle
nom masculin
(latin gallus, du grec gallos)
Prêtre du culte de Cybèle. (Les galles étaient voués surtout au culte d'Attis, l'amant de Cybèle. Parfois émasculés, ils exécutaient des danses frénétiques et accomplissaient diverses cérémonies, dont le taurobole. Le grand prêtre était l'archigalle, toujours citoyen romain.)
● galle (homonymes)
nom masculin
(latin gallus, du grec gallos)
gal
nom masculin
gale
nom féminin
galle
nom féminin
Gallé
(émile) (1846 - 1904) verrier, céramiste et ébéniste français; promoteur de l'art nouveau, à la tête de l'école de Nancy.
I.
⇒GALLE1, subst. fém.
Excroissance apparaissant sur diverses parties d'une plante, généralement provoquée par un insecte ou parfois par un parasite végétal. Chaque fleur ainsi habitée par une larve donne une petite galle arrondie (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t. 2, p. 344).
— En partic. Galle du chêne ou noix de galle. Excroissance de cette nature qui se développe sur certaines espèces de chênes et qu'on utilise pour teindre en noir, faire de l'encre ou, en médecine, pour ses propriétés astringentes et toniques. Teinture qui résulte de la combinaison de la noix de galle et du fer (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 272).
— P. méton. Insecte provoquant cette excroissance. Cent choses bizarres et jolies nous viennent de la piqûre des galles (MICHELET, Insecte, 1857, p. 183). Cf. cynips.
REM. 1. Gallicole, adj. Cf. -cole B. 2. Galloïde, subst. masc. Cf. -ide2, -oïde II C 3 b. 3. Gallo-, élém. (issu de galle1), formateur de composés dans le domaine de la chim., du type gallocyanine, subst. fém. « matière colorante obtenue, en particulier, à partir de l'acide gallique ». Les exemples considérés concernent la gallocyanine (J. phys. et Radium, Chim. phys., 1934, p. 339).
Prononc. et Orth. : [gal]. Ds Ac. dep. 1694. Au sens d'insecte (supra p. méton.) on rencontre la graph. gale (cf. Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 176). Étymol. et Hist. 1. Av. 1105 gales « noix de galle, galles du chêne » (Gl. fr. de Raschi, 534, p. 75 ds T.-L.); ca 1256 galles (A. DE SIENNE, Rég. du corps, 44, 17, ibid.); 2. ca 1160 jale « (d'un animal) excroissance cornée de l'épiderme; sorte de rogne » (Eneas, 3936, ibid.). Empr. au lat. de l'époque impériale galla « galle, noix de galle ».
DÉR. 1. Gallate, subst. masc., chim. Sel ou ester de l'acide gallique. Ce précipité étant un gallate de cinchonine ou de quinine (KAPELER, CAVENTOU, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 604). — [galat]; transcr. ds DG. — 1re attest. 1803 gallates (BOISTE); de (noix de) galle, suff. -ate, cf. angl. gallate (1794 ds NED). 2. Gallique, adj., chim. a) Acide gallique. Acide extrait de la noix de galle. Vous faites développer l'image (...) en la mettant dans un bain chaud d'acide gallique saturé (LE GRAY, Phot. sur papier et verre, 1850, p. 28). b) P. ext. Qui conduit à la formation de cet acide. Fermentation gallique (BÉRARD, GOBILLIARD, Cuirs et peaux, 1947, p. 62). — [ga(l)lik]. Ds Ac. dep. 1835. — 1re attest. 1789 (BERTHOLLET, Annales de chimie, 1, 240 ds QUEM. DDL t. 5); de (noix de) galle, suff. -ique.
BBG. — QUEM. DDL t. 5 (s.v. gallicole). - ROTHWELL (W.). Medical and botanical terminology from Anglo-Norman sources. Z. fr. Spr. Lit. 1976, t. 86, p. 242.
II.
⇒GALLE2, subst. masc.
RELIG. ANTIQUE. [En Grèce et à Rome] Prêtre voué au culte de Cybèle. Les Galles du culte phrygien de Cybèle (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 757).
Prononc. : [gal]. Étymol. et Hist. 1546 [avec jeu de mots sur l'homon. gal « coq » opposé à chappon] (RABELAIS, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, 48, 43 : Les pontifes de Cybele en Phrygie, si chappons feussent et non galls); 1719 galle (B. DE MONTFAUCON, L'Antiquité expliquée, Delaulne, t. 1, p. 6). Empr. au lat. gallus (gr. ) « prêtre émasculé de Cybèle » (dont le nom est, dès l'antiquité, l'occasion de jeux de mots avec gallus « coq », cf. OVIDE, Fastes, 4, 364).
STAT. — Galle 1 et 2. Fréq. abs. littér. : 20.
1. galle [gal] n. f.
❖
1 Excroissance produite sur les tiges et les feuilles de certains végétaux par les piqûres d'insectes parasites (Cécidies) qui y déposent leurs œufs. — Galles du chêne, en forme de noisette ou de noix, provoquées par le Cynips, qui se développe sur les chênes. || Galle du rosier. ⇒ Bédégar. || Galle de la vigne, appelée aussi ampoule (II., 2.) véroleuse.
0 Les galles du chêne sont les plus généralement connues, et il n'est point d'arbre dans nos contrées qui en présente un plus grand nombre d'espèces.
♦ Par ext. Excroissance pathologique (d'un végétal). || Maladie caractérisée par des galles. ⇒ Gale (3.), teigne (de l'écorce).
♦ ☑ Loc. Noix de galle : excroissance riche en tanin de la galle du chêne, utilisée pour la fabrication de teintures, d'encres.
2 Insecte responsable des galles. ⇒ Cécidie. || Rosier piqué par des galles.
❖
DÉR. 2. Gallique. — V. aussi Gallioque.
COMP. Gallicole, gallifère.
HOM. Gal, gale, 2. galle; formes des v. 1. galer, 2. galer.
————————
2. galle [gal] n. m.
ÉTYM. 1865; gall, XVIe; lat. gallus; grec gallos.
❖
♦ Didact. (hist. des relig.). Prêtre de Cybèle et d'Attis en Phrygie. || Les galles formaient une confrérie; ils propagèrent leur culte en Grèce et à Rome.
0 (…) on vit se répandre, extrêmement populaire, cette mystique violente qui exigeait parfois de ses adeptes le sacrifice de la virilité, ces collèges de prêtres ou de galles dont le bonnet phrygien est resté jusqu'à nous symbole de libération (…)
Daniel-Rops, le Peuple de la Bible, IV, II, p. 332.
❖
HOM. Gal, gale, 1. galle; formes des v. 1. galer, 2. galer.
Encyclopédie Universelle. 2012.