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frétiller

frétiller [ fretije ] v. intr. <conjug. : 1>
XIIe; de l'a. fr. freter « frotter », lat. pop. °frictare, class. fricare
Remuer, s'agiter par petits mouvements rapides. Poisson qui frétille au bout de la ligne. « le chien, en frétillant de la queue » (Baudelaire).
S'agiter vivement (sous l'effet de la joie, de l'excitation). se trémousser. Il frétillait d'impatience.

frétiller verbe intransitif (ancien français freter, frotter, du bas latin frictare, du latin classique fricare) En parlant d'un animal, remuer, s'agiter par des mouvements vifs et courts : Le chien frétille de la queue dès qu'il aperçoit son maître. S'agiter d'une manière vive et gaie, se trémousser. ● frétiller (synonymes) verbe intransitif (ancien français freter, frotter, du bas latin frictare, du latin classique fricare) En parlant d'un animal, remuer, s'agiter par des mouvements vifs...
Synonymes :
- s'ébrouer
S'agiter d'une manière vive et gaie, se trémousser.
Synonymes :
- se trémousser

frétiller
v. intr. (êtres vivants.) S'agiter par de petits mouvements vifs. Ces poissons frétillent encore.

⇒FRÉTILLER, verbe intrans.
A.— [En parlant d'un animal] Remuer, s'agiter par de petits mouvements vifs et courts. Poisson qui frétille; frétiller de la queue; frétiller comme une carpe. Serpent qui frétillait, rampait et sifflait (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 324). Les moineaux frétillaient, vibratiles, dans la poussière (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 839) :
1. Soudain le bonhomme enleva brusquement du fleuve un petit poisson d'argent qui frétillait au bout du fil. Puis il essaya de retirer son hameçon, le tordit, le tourna, mais en vain...
MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Femme de Paul, 1881, p. 1223.
P. métaph. Il sentait frétiller dans sa nasse les millions de M. Levrault (SANDEAU, Sacs, 1851, p. 16).
B.— P. anal.
1. [En parlant d'une chose] Bouger, se mettre en mouvement. Il lui sembla voir frétiller sa plume qui avait l'air de lui dire : Travaille? (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 57).
2. [En parlant d'une pers.] S'agiter sous l'effet d'un sentiment, d'une sensation. Je l'appelais « mon lieutenant », et je sentais que le nombril lui en frétillait d'orgueil (DUHAMEL, Nuit St-Jean, 1935, p. 16) :
2. C'était un paquet de haillons, de trous, de pièces, de ficelles, de vieilles fleurs, de vieux panaches; et là-dessous une pauvre figure fanée, tannée, ridée, crevassée, où la malice de deux petits yeux noirs frétillait au milieu des rides comme un lézard à la fente d'un vieux mur.
A. DAUDET, Contes lundi, 1873, p. 199.
Pop. Frétiller de la croupe. Et elles balançaient leurs ventres, frétillaient de la croupe, secouaient leurs seins, répandant autour d'elles une senteur énergique de femmes en sueur (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Femme de Paul, 1881 p. 1227).
REM. 1. Frétillard, arde, adj. Qui s'agite sans cesse. Les petits goujons qui s'agitent frétillards et peureux (GAUTIER, Jeunes-Fr., 1872, p. 289). 2. Frétillon, onne, adj. employé dans le même sens. À quatre-vingts ans, il [le marquis de S...] était encore frétillon et coquet (SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 106).
Prononc. et Orth. :[], (il) frétille []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 2e moitié XIIe s. (Richeut, 1127, éd. I.-C. Lecompte ds Rom. R. t. 4, 1913, p. 289b). Prob. dér. en -iller du rad. du verbe a. fr. froitier, freter « frotter » (ca 1245, Li Regrés N.-D., 94, 1 ds T.-L.), type en usage dans de nombreux dial. tant du domaine d'oïl que de celui d'oc (FEW t. 3, p. 784a), vraisemblablement de même orig. que frotter (ibid., p. 787b); cf. aussi les dér. a. fr. froiterie « méchanceté » (XIIIe-XIVe s. ds T.-L.) et freteler « remuer vivement, rapidement » (XIIIe-XVe s., ibid. et GDF.). Fréq. abs. littér. :82. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 56 (s.v. frétillon). — LEW. 1960, p. 152 (s.v. frétillon). — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 287 (s.v. frétillard).

frétiller [fʀetije] v. intr.
ÉTYM. Après 1150; p.-ê. de l'anc. franç. freter « frotter », du lat. tardif frictare, du lat. class. fricare ou (Guiraud) en relation avec fretin.
Remuer, s'agiter par petits mouvements rapides. || Poisson qui frétille. || Frétiller comme une anguille, une carpe. || Chien qui frétille de la queue.(En parlant d'une personne). S'agiter vivement (sous l'effet d'un sentiment, d'une sensation). || Il, elle frétillait de joie, de plaisir. Trémousser (se). → Étourdi, cit. 9. — (En parlant d'un sentiment). → ci-dessous, cit. 2.
1 Cet oiseau (le friquet), lorsqu'il est posé, ne cesse de se remuer, de se tourner, de frétiller.
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, Le friquet.
2 (…) mais en ce moment il s'éleva dans son âme ce mouvement de joie qui frétille au fond du cœur de toutes les femmes quand elles se savent aimées.
Balzac, Béatrix, Pl., t. II, p. 452.
3 (…) le chien, en frétillant de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire, s'approche (…)
Baudelaire, le Spleen de Paris, VIII.
4 L'épagneul s'était brusquement arrêté. Le plumeau blanc de sa queue avait cessé de frétiller.
Pierre Benoit, Mlle de la Ferté, p. 51.
5 (…) le derrière coquin fait les montagnes russes et la bonne frétille des pieds comme si un chien les lui léchait (…)
Tony Duvert, Paysage de fantaisie, p. 221.
(1865). Loc. fam. (vx). Les pieds lui frétillent, il a envie de partir.La langue lui frétille, il a envie de parler. Démanger.
tableau Verbes exprimant une idée de mouvement.
DÉR. Frétillant, frétillard, frétillement, frétillon.

Encyclopédie Universelle. 2012.