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forer

forer [ fɔre ] v. tr. <conjug. : 1>
• fin XIIe; lat. forare, p.-ê. par l'it. ou le provenç.
1Percer un trou dans (une matière dure) à l'aide d'un outil perforant. Forer une clé; un canon. Forer une roche. Instruments servant à forer. foret, foreuse, perceuse, perforatrice, trépan.
2Former (un trou, une excavation) en creusant mécaniquement. Forer un tunnel ( tunnelier) , un puits de pétrole. « d'autres sources pourraient être utilement forées » (Romains).
⊗ CONTR. 1. Boucher, combler.

forer verbe transitif (latin forare, percer) Creuser un trou, une cavité avec un instrument, un foret : Forer un puits pour atteindre l'eau. Percer une masse dure avec un foret ou un instrument analogue, y faire un trou : Forer une clef.forer (homonymes) verbe transitif (latin forare, percer) foret nom masculin forêt nom féminin

forer
v. tr.
d1./d Percer à l'aide d'un outil animé d'un mouvement de rotation. Forer un canon.
|| Clé forée, dont la tige est percée.
d2./d Creuser. Forer un puits de pétrole.

⇒FORER, verbe trans.
A.— Percer au moyen d'un foret une masse dure (bois, métal, émail, etc.) :
1. Pour déverser les eaux au dehors par une simple conduite de bois, le canar, pompe mue à bras d'hommes, offre une solution peu coûteuse, le cylindre et le tuyau d'aspiration étant forés dans une tige de sapin « bien saine et bien droite ».
E. SCHNEIDER, Charbon, 1945, p. 162.
B.— P. ext. Creuser le sol à l'aide de moyens mécaniques puissants afin de former une excavation, un puits, une galerie, etc. Je me suis vu contraint de faire forer le second puits, dit Puits Laurent, plus près de la route (DUHAMEL, Passion J. Pasquier, 1945, p. 61) :
2. Enfin, lorsque la nappe souterraine ne se prêtait pas aux travaux, on l'a traversée de part en part par d'énormes blocs de maçonnerie dans lesquels sont forées les stations et les galeries.
ALBITRECCIA, Gds moyens transp., 1931, p. 73.
Rem. Forer peut perdre sa spécificité techn. pour n'être plus dans une lang. recherchée qu'un synon. de creuser. En forant le passé, on retrouvait bien la photographie d'un grand garçon en deuil, près d'une table de ferme (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 261). Je me tiens à l'ombre. Avec mon épine d'Ispahan je trace distraitement des signes sur le sable, des demi-cercles, des quarts de cercle, les parois d'un vagin, un trait perpendiculaire et alors je fore un trou avec ma badine, un petit entonnoir qui s'évase et que j'écrase d'un coup de talon (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 167).
Prononc. et Orth. :[], (il) fore []. Ds Ac. 1718-1932. Homon. : formes de forer (forai(s), -(en)t) et forêt; fore(s, nt) et fors « excepté », fort. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. l'orolle foreie (Sermons St Grégoire sur Ezechiel, 25, 38 ds T.-L.). Empr. au lat. class. forare « percer, trouer, perforer ». Fréq. abs. littér. :73.

forer [fɔʀe] v. tr.
ÉTYM. Fin XIIe; du lat. forare « percer », p.-ê. par l'ital. ou le provençal.
1 Percer un trou dans (une matière dure) à l'aide d'outils, d'engins mus par un mécanisme (→ Perforer). || Forer une clef; un canon. || Forer une roche. || Instruments servant à forer. 1. Aspic (4.), foret, foreuse, trépan.
1 Si l'on conserve l'usage de forer les canons, et qu'on les coule de bonne fonte dure, il faudra en revenir aux machines à forer de M. le marquis de Montalembert, celles de M. Maritz n'étant bonnes que pour le bronze ou la fonte de fer tendre.
Buffon, Introd. à l'Hist. nat. des minéraux, Xe mémoire, in Œ., t. IX, p. 344.
2 Former (un trou, une excavation) en creusant mécaniquement. || Forer un trou de mine, un puits, une source, un tunnel. || Cuveler un puits que l'on vient de forer. || Outil à forer de petits trous.
2 L'examen du sol environnant permet de penser qu'il serait facile d'obtenir un débit beaucoup plus considérable, et que d'autres sources pourraient être utilement forées.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. V, XXII, p. 176.
Pron. (passif). || Le puits se forait. → 1. Forage, cit. 1.
3 Littér. Creuser.
3 En forant le passé, on retrouvait bien la photographie d'un grand garçon en deuil, près d'une table de ferme.
J. Malègue, Augustin ou Le maître est là, in T. L. F.
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foré, ée p. p. adj.
|| Clef forée, dont la tige est creuse pour recevoir la broche de la serrure.
Par métaphore :
4 Cependant Mlle de Saint-Loup était devant moi. Elle avait les yeux profondément forés et perçants, et aussi son nez charmant légèrement avancé en forme de bec et courbé, non point peut-être comme celui de Swann, mais comme celui de Saint-Loup.
Proust, le Temps retrouvé, Pl., t. III, p. 1031-1032.
CONTR. Boucher, colmater, combler.
DÉR. Forage, forer, foret, foreur, forure.
COMP. Perforer.

Encyclopédie Universelle. 2012.