forcing [ fɔrsiŋ ] n. m.
• 1912; mot angl., de to force « forcer »
1 ♦ Anglic. Attaque sportive soutenue contre un adversaire qui se tient sur la défensive. Faire le forcing.
♢ (1968) Fig. Fam. Attaque à outrance, pression (contre un adversaire réel ou supposé). Faire du forcing. Obtenir un rendez-vous au forcing.
2 ♦ (1953) Effort ou entraînement intensif. « Possibilités de forcing dans des boîtes à bachot » (Le Monde, 1964).
● forcing nom masculin (anglais forcing, action de forcer) En sports, accélération continue du rythme du jeu, attaque à outrance maintenant l'adversaire sur la défensive. Familier. Fait de déployer une grande énergie afin de dépasser un concurrent ou de vaincre un adversaire : Constructeurs qui font le forcing afin d'être les premiers sur le marché. Méthode introduite par P. Cohen en 1963 pour démontrer l'indépendance de l'axiome du choix et de l'hypothèse du continu par rapport aux axiomes de la théorie ZF des ensembles, et qui fait appel à un remaniement dans l'interprétation classique des connecteurs et des quantificateurs. ● forcing (synonymes) nom masculin (anglais forcing, action de forcer) Méthode introduite par P. Cohen en 1963 pour démontrer l'indépendance de...
Synonymes :
forcing
n. m. (Anglicisme) Augmentation de l'intensité de l'effort au cours d'une épreuve sportive.
— Faire le forcing: accentuer ses efforts pour l'emporter rapidement sur son (ses) adversaire(s) ou, fig., Fam. pour en avoir vite terminé avec une tâche.
⇒FORCING, subst. masc.
A.— SP. Action d'attaquer sans répit, de réduire l'adversaire à la défensive. Faire le forcing.
— P. anal. Pression soutenue. Les services de l'État doivent faire peau neuve pour tenir tête au « forcing » des sociétés privées (Monde, 14 oct. 1969 ds GILB. 1971).
B.— Effort intense. De l'enfer des semaines de 50 ou 60 heures et des primes aux heures supplémentaires accomplies au « forcing », ils parlent aujourd'hui comme d'un Eden (Exp. 19 févr. 1959, p. 6 ds J. HUMBLEY, v. infra, t. 2, p. 503 Bbg.).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1916 boxe (Le Matin, 4 août ds MACK. t. 1, p. 260); 1953 au fig. « effort intensif » (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, p. 118). Empr. à l'angl. forcing, subst. verbal du verbe to force se rattachant, par l'a. fr., au fr. forcer, employé dans le domaine des sp. pour désigner une attitude d'attaque intensive (cf. NED Suppl.2). Bbg. BECKER (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch. Meisenheim, 1970, p. 143; 325, 341. — HUMBLEY (J.). L'Infl. anglo-sax. dans la presse fr. : 1959-1969 (thèse). Université de Paris III, 1974.
forcing [fɔʀsiŋ] n. m.
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♦ Anglicisme.
1 Sports. Attaque soutenue contre un adversaire qui se tient sur la défensive. || L'équipe attaquait à outrance, mais ce forcing restait sans résultat. || Faire le forcing.
1 (…) les Girondins (équipe de football) qui, déchaînés, portés par leur public, faisaient un « forcing » impétueux pour combler leur retard avant la mi-temps.
René Fallet, le Triporteur, p. 381.
♦ (1968). Fig. Fam.. Attaque à outrance (contre un adversaire réel ou supposé). || Faire du forcing : attaquer sans désemparer. || Forcing électoral. || « Les députés ont fait du forcing à l'Assemblée nationale » (O.R.T.F., nov. 1967).
2 Dans le désarroi, faut savoir renverser la vapeur, c'est souvent préférable, je l'ai remarqué, au forcing qui amène parfois des catastrophes lorsque vous vous entêtez à agir à contretemps, avant que le moment en soit vraiment arrivé.
Albert Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 119.
3 Quant à la troisième innovation relative au forcing laitier, nous la devons encore à ces mêmes fermiers (…) qui prétendent maintenant encourager la rumination du troupeau et le gonflement de la mamelle par des auditions de musique.
Jacques Perret, Bâtons dans les roues, p. 61.
4 (…) il faut bien reconnaître que douze années de forcing scolastique ne laissent pas grand-chose à l'honnête homme.
Pierre Daninos, le Jacassin, p. 187.
Encyclopédie Universelle. 2012.