flaque [ flak ] n. f.
• flasque XIVe; repris 1718; forme picarde de flache (XVe), subst. de l'a. fr. flache « creux, mou »; lat. flaccidus
♦ Petite nappe de liquide stagnant. Chemin couvert de flaques d'eau. Flaque de sang. ⇒ mare. Flaques d'huile. — Absolt Flaque d'eau. ⇒ flache. Patauger dans les flaques. « Le soleil pompait les flaques des dernières averses » (Camus).
♢ Fig. « Une flaque de soleil est apparue sur le bas du mur de la chambre, [...] elle est grande comme une main, elle tremble sur la pierre du mur » (Duras).
⊗ HOM. Flac.
● flaque nom féminin (forme picarde de l'ancien français flache, mou, du latin flaccus) Petite mare ou petite nappe de liquide stagnant. ● flaque (homonymes) nom féminin (forme picarde de l'ancien français flache, mou, du latin flaccus) flac ! interjection
flaque
n. f. Petite mare de liquide stagnant. Flaque d'eau.
⇒FLAQUE, subst. fém.
A.— Dans une dépression de terrain, petite nappe (d'eau ou de boue). La terre détrempée, couverte de flaques d'eau, mollissait sous les pas (ZOLA, M. Férat, 1868, p. 157) :
• Sans communications faciles avec le dehors, dans ces enclos d'arbres, parmi ces closeries et ces pâturages, entre les étangs et les flaques bien plus multipliées autrefois et garnissant les moindres creux de terrain, s'éparpillaient sur toute la surface du pays les maisons basses et, le plus souvent, faute de matériaux, mal construites des habitants.
VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 311.
Rem. On rencontre également la forme flasque. Dans les creux : des flasques, des mares, des étangs, dont les bords irréguliers semblent en loques (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 333). Le soleil de mars faisait luire les flasques sur la place (MAURIAC, Baiser lépreux, 1922, p. 189).
— P. ext. Petite mare de liquide de toute nature. Le lac, sombre et métallique, se répandait dans les terres comme une flaque de plomb fondu (HUGO, Rhin, 1842, p. 413). Les parquets devront être débarrassés de toute flaque d'huile (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 235).
— P. métaph. Je vis, dans une flaque de lune, sur la route jaune, la masse noire et égrenée du convoi (BENOIT, Atlant., 1919, p. 41). Cela faisait sur le carrelage une flaque de clarté rouge qui tremblait (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 273).
B.— [Sur une grande surface d'eau] Petite étendue ayant une couleur différente du reste. La Seine avec ses larges flaques vertes et jaunes (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 162).
Prononc. et Orth. :[flak]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. Fin XIIIe s. flasque (Cart. noir de Corb., B.N. lat. 17758, f° 112 v° ds GDF. Compl.); 1564 flaque (THIERRY). Forme normanno-picarde de flache. Fréq. abs. littér. :457. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 199, b) 865; XXe s. : a) 819, b) 816. Bbg. SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 239. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 131, 141.
flaque [flak] n. f.
ÉTYM. XIVe, flasque; repris 1718; forme picarde de flache (XVe), substantivation de l'anc. franç. flache « creux, mou »; lat. flaccidus.
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♦ Petite nappe de liquide stagnant. ⇒ Flache (régional). || Chemin couvert de flaques d'eau et de boue après la pluie (→ Autant, cit. 22; crapaud, cit. 1; cribler, cit. 8; écaille, cit. 10). || Patauger dans les flaques, les flaques d'eau. || Une énorme flaque. ⇒ Mare. — Flaques de sang (→ Éclaboussure, cit. 1). || Flaques d'huile (→ Chien, cit. 24).
1 Des flaques d'eau miroitaient sous les becs de gaz.
France, le Chat maigre, I, Œ., t. II, p. 137.
2 (…) je voyais se former sous le lit de la fille une petite flaque de sang (…)
Céline, Voyage au bout de la nuit, p. 239.
3 Le soleil pompait les flaques des dernières averses.
Camus, la Peste, p. 75.
Encyclopédie Universelle. 2012.