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flanc-garde

flanc-garde [ flɑ̃gard ] n. f.
• 1888; de flanc (4o) et garde
Milit. Détachement de sûreté rapprochée protégeant les flancs d'une troupe en marche. Des flancs-gardes.

flanc-garde, flancs-gardes nom féminin Détachement de sûreté rapprochée, fixe ou mobile, qu'une troupe détache sur ses flancs.

⇒FLANC-GARDE, subst. fém.
ART MILIT. Détachement protégeant les flancs d'une troupe, d'un groupe, en marche ou en station. On le voyait [le flot populaire] fluer sur les pavés, lâche, distendu, égaillant quelques flancs-gardes comme une armée de fourmis (GENEVOIX, Avent. en nous, 1952, p. 164). Les flancs-gardes allemandes commencent à se répandre au sud et menacent d'atteindre l'Ailette (DE GAULLE, Mém. guerre, 1954, p. 32).
De, en flanc-garde(s). En détachement sur les flancs d'une troupe; de manière isolée. Sur la crête, à ma droite, quatre de mes spahis se détachaient, sentinelles noires, en flanc-gardes (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p. 367). Les forces de l'intérieur de la région escarmouchaient sans relâche contre les détachements allemands et les éléments fascistes italiens qui opéraient sur le versant français. Mais cette action de flanc-garde devait être complétée (DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p. 25).
Prononc. et Orth. :[]. Qq. attest. d'une graph. flancgarde dans les fonds TLF. Au plur. des flanc-gardes (ROB. Suppl., Lar. Lang. fr. et supra) ou flancs-gardes (GUÉRIN 1892 et supra). Étymol. et Hist. 1890 (Lar. 19e Suppl.). Composé de flanc et de garde1, sur le modèle de arrière-garde. avant-garde. Fréq. abs. littér. :6.

flanc-garde [flɑ̃gaʀd] n. f.
ÉTYM. 1888; de flanc (4.), et garde.
Milit. Détachement protégeant les flancs (4.) d'une troupe en marche. || Des flancs-gardes.Marcher, avancer en flanc-garde.
1 Mais, face au parti nouveau, surgi dans l'arène politique, la mitraillette au poing, avec toute la police en flanc-garde, quel autre rôle cette foule pacifique pouvait-elle assumer que celui de cible ?
F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 131.
2 Jean, au fait, quelles sont tes origines ?
— Picardie, monsieur Vidalie.
— C'est ça, vous marchiez avec les Picards, en flanc-garde des Bretons de Le Mée. Aussi allez-vous boire une chopine avec nous.
Antoine Blondin, Monsieur Jadis, p. 84-85.

Encyclopédie Universelle. 2012.