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faussement

faussement [ fosmɑ̃ ] adv.
falsement 1190; de 1. faux
1Contre la vérité. Être faussement accusé de vol, à tort.
2D'une manière fausse. Raisonner faussement. 1. faux. Se persuader faussement d'une chose.
3(Devant un adj.) D'une manière affectée, simulée. « Ce ton faussement léger, cette affectation » (Henriot). Un air faussement modeste, faussement naïf.
⊗ CONTR. Droitement, réellement, véritablement.

faussement adverbe D'une manière fausse, inexacte, injuste : Être faussement accusé d'un crime. D'une manière qui ne correspond pas à la réalité, de façon hypocrite, simulée, affectée : Un air faussement repenti.faussement (synonymes) adverbe D'une manière fausse, inexacte, injuste
Synonymes :
- à tort
- indûment
- injustement
- mensongèrement
Contraires :
- véritablement
D'une manière qui ne correspond pas à la réalité, de...
Synonymes :
- artificiellement
- hypocritement
Contraires :
- sincèrement
- vraiment
faussement nom masculin Au Moyen Âge, action de déclarer qu'un jugement n'est pas conforme à l'équité.

faussement
adv.
d1./d De manière fausse, à tort. On l'accuse faussement.
d2./d De manière simulée. Un ton faussement soumis.

⇒FAUSSEMENT, adv.
D'une manière fausse.
A.— Contre la vérité, à tort. Birague lui annonça faussement la perte de la bataille de Dreux (BARRÈS, Cahiers, t. 2, 1899-1901, p. 145). J'ai dû m'attribuer faussement une épouvantable gastralgie pour pouvoir refuser sans offense les nombreuses offres de café (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 96). [Les] Montmorency, qui se disaient faussement les premiers barons de France (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 755) :
1. ... enfant, n'a-t-il jamais joué? Son cœur ne s'est-il jamais gonflé en s'entendant faussement accuser d'avoir triché?
GIDE, Journal, 1907, p. 256.
B.— D'une manière inexacte. Juger, interpréter faussement. C'est aussi seulement dans St Jean que se trouve la fameuse phrase, si faussement traduite par :« Mon royaume n'est pas de ce monde » (P. LEROUX, Humanité, t. 2, 1840, p. 961). Il n'est pas permis de peindre si faussement la société quand on est le contemporain de Balzac et de Dickens (FLAUB., Corresp., 1862, p. 36). Elle [la femme] ne raisonne pas plus faussement que l'homme (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 608) :
2. Qu'on se figure un caractère d'enfant gâté, dur, violent à la moindre contradiction et pensant faussement avec une étrange subtilité.
MICHELET, Mémorial, 1822, p. 184.
C.— Contre l'harmonie, le naturel.
1. B.-A. Si, parmi ces filles [d'un tableau], deux ou trois rient vraiment et de bon cœur (...), les autres grimacent, se tordent faussement, rentrent dans la caricature (HUYSMANS, Art mod., 1883, p. 57).
2. MUS., rare. Oh! J'ai bien peur, ami, que ta voix taciturne Ne chante faussement comme l'oiseau nocturne (BARBIER, Iambes, 1840, p. 155).
D.— Pas réellement, contrairement aux apparences. Il existe une fausse vulgarité. Carmen est le type même de l'œuvre faussement vulgaire (MAURIAC, Journal 2, 1937, p. 125). Les hommes sortent faussement réconciliés par la chaleur communicative d'une mutuelle fréquentation (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 195). J'aimais ces instants, où, faussement occupée par une tâche facile, je m'abandonnais aux rumeurs de l'été (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 80).
En partic. D'une manière simulée, trompeuse. Attitude, mine faussement calme, joyeuse. Elle prend par degré un petit air calme, faussement naturel, et me regarde de ses yeux de chat, menteurs et clairs (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 68). Il est aussi vaniteux, aussi faussement modeste que moi (RENARD, Journal, 1902, p. 738). Oublier le déguisement de sa taille, une seconde!... Redresser ses épaules faussement courbées (G. LEROUX, Parfum, 1908, p. 166).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. falsement (Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, 134, 21). Dér. de faux1, fausse, suff. -(e)ment2. Fréq. abs. littér. :252. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 299, b) 71; XXe s. : a) 339, b) 574.

1. faussement [fosmɑ̃] adv.
ÉTYM. 1273; falsement, v. 1190; de faux, adj.
1 Contre la vérité. Tort (à tort). || Être faussement accusé de vol.
1 (…) vous voyez comme j'ai été faussement accusé (…)
Molière, George Dandin, I, 6.
2 D'une manière fausse. || Cette personne raisonne faussement. || Se persuader faussement d'une chose (→ Assurer, cit. 23).
3 (Devant un adj.). D'une manière affectée, simulée. || Un air faussement modeste, de fausse modestie.
2 Ce ton faussement léger, cette affectation, ce maniérisme sautillant sont proprement insupportables (…)
Émile Henriot, les Romantiques, p. 132.
CONTR. Droitement, raison (à juste raison), réellement, véritablement.
HOM. 2. Faussement.
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2. faussement [fosmɑ̃] n. m.
ÉTYM. XIIIe; de fausser.
Dr. féodal. || Faussement de jugement (ou appel de faux jugement) : voie de recours par laquelle un plaideur faussait son jugement (→ Fausser, I.).
HOM. 1. Faussement.

Encyclopédie Universelle. 2012.