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entour

entour [ ɑ̃tur ] n. m.
• 1080; de en- et tour
1Vx À l'entour. alentour. Il aime les vers « quand il y a de la musique à l'entour » (Renard). À L'ENTOUR DE. Les rues à l'entour du square.
2Littér. Plur. Les environs, le voisinage. Les entours de la ville. abord, alentours. « Les entours de notre demeure sont occupés par des arbustes » (Duhamel).

entour nom masculin Littéraire. À l'entour de, autour et auprès de. ● entour (expressions) nom masculin Littéraire. À l'entour de, autour et auprès de. ● entour (homonymes) nom masculin alentour adverbe alentour adverbe alentours nom masculin pluriel entoure forme conjuguée du verbe entourer entourent forme conjuguée du verbe entourer entoures forme conjuguée du verbe entourer

entour
n. m. Litt. (Plur.) Les entours: les environs. Les entours d'une place.
|| Loc. adv. à l'entour: alentour.
|| Loc. Prép. à l'entour de: dans les environs de.

⇒ENTOUR, subst. masc.
A.— Au sing. ou plus fréquemment au plur. [Le compl. désigne une chose] Ce qui est autour de (quelque chose). Ça vous tient dans la tête et ça serre tout l'entour des yeux (GIONO, Regain, 1930, p. 83). L'assistance quitte le balcon et ses entours et redescend occuper toute la scène (MONTHERL., Malatesta, 1946, III, 3, p. 494) :
1. Quand la barque pêchait dans les entours de l'île, il n'était pas rare que l'on aperçut le prétendu recteur en train de lire au soleil comme un gros paresseux, dans un coin abrité.
QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, p. 164.
Locution
À l'entour de. Tout autour de (quelque chose). La région à l'entour de Liège est complètement dévastée (GIDE, Journal, 1914, p. 469).
À l'entour (aujourd'hui écrit de préférence alentour). Tout autour. Qu'est-ce qu'il y a? dit Ferdinand en regardant tout à l'entour d'un air interrogateur (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p. 11). Loin à l'entour, les effets des déflagrations sont consternants (GIDE, Journal, 1942, p. 158).
B.— Vx, gén. au plur. [En parlant d'une pers.] Ensemble des gens qui vivent habituellement auprès de quelqu'un. Synon. entourage. Sa légation, ses entours, me veulent plutôt du bien que du mal, mais ce ne sont point eux qui décident (J. DE MAISTRE, Corresp., t. 3, 1808-10, p. 159) :
2. Il (...) lui parle de ses parents, de ses entours, lui raconte des scènes du grand monde...
NERVAL, Bohême galante, 1853, pp. 130-131.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1749-1932. Étymol. et Hist. a) Fin Xe s. entorn adv. « tout autour » (Passion, éd. d'A. S. Avalle, 59); ca 1100 prép. (Roland, éd. J. Bédier, 410 : tut entur lui), encore employé au XVIe s., vieilli ds FUR. 1690; b) 1315 l'entor « à peu près » (Charte ds DU CANGE, s.v. denariata [panis]); 1395 loc. adv. à l'entour (Saint Voyage de Jherusalem du seigneur d'Anglure, alentour); début XVe s. loc. prép. a l'entour de (Quinze joies de mariage, éd. J. Rychner, XV, 112). Composé de tour et du préf. en-. Fréq. abs. littér. : 417. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 817, b) 571; XXe s. : a) 473, b) 484. Bbg. GOHIN 1903, p. 291.

entour [ɑ̃tuʀ] n. m.
ÉTYM. Fin Xe; entorn, adv. « tout autour »; de en-, et tour.
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I
1 (1538, au plur. mil. XIVe). Littér. Ce qui entoure.
Au sing. Rare. || « Et la rosace du plafond avait pour entour un large cadre carré » (Goncourt, in G. L. L. F.).
0.1 Les humbles restaient à genoux sur le seuil, les grands de la terre se pressaient à son entour, se seraient fait gloire de lui servir d'escorte.
Zola, Lourdes, p. 31.
2 Au plur. (Plus cour.). Environs, voisinage. Abord, alentours. || Les entours de la ville.
1 (…) les noyers de ses bordures étaient les plus vieux et les plus gros de deux lieues aux entours.
G. Sand, la Petite Fadette, I, VI.
2 Les entours de notre demeure sont occupés par des arbustes que les chenilles de printemps ont dévorés jusqu'au bois.
G. Duhamel, la Pesée des âmes, XIII, p. 295.
Les entours d'une question, tout ce qui y touche. Contexte.
(XIVe). || Les entours de quelqu'un. Entourage.
3 Je ne pensais qu'au Bourg Saint-Andéol et à la charmante vie qui m'y attendait; je ne voyais que Mme de Larnage et ses entours : tout le reste de l'univers n'était rien pour moi (…)
Rousseau, les Confessions, VI.
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II (1395). Loc. À l'entour (de…). Alentour (cit. 4 à 6).REM. La loc. à l'entour (de) a donné naissance au comp. alentour et n'est plus analysée; néanmoins on écrira : les rues à l'entour du square.
4 La laideur domine, parce que la vie n'est pas belle. Le public ne se connaît ni en beau, ni en joli. Il aime les vers, oui, quand ils sortent de la bouche d'une jolie actrice ou d'un de ses acteurs préférés, ce qui est la même chose, ou quand il y a de la musique à l'entour.
J. Renard, Journal, 5 déc. 1909.
Littér. || À son entour, à l'entour de lui, autour de lui.
5 D'où la qualité essentielle de cet être (végétal) libéré à la fois de tous soucis domiciliaires et alimentaires par la présence à son entour d'une ressource infinie d'aliments : l'immobilité.
Francis Ponge, le Parti pris des choses, p. 86.
CONTR. Milieu; centre, intérieur. — (Du sens II) Dedans; loin.
DÉR. Entourer.

Encyclopédie Universelle. 2012.