empocher [ ɑ̃pɔʃe ] v. tr. <conjug. : 1>
1 ♦ Toucher, recevoir (de l'argent). ⇒ encaisser, percevoir, ramasser. « Mon cousin vient d'hériter; mon homme empoche environ 700 000 francs » (Flaubert).
2 ♦ Vieilli Mettre dans sa poche (un objet).
♢ Fig. et fam. Supporter, subir. ⇒ avaler, encaisser. « Il lui fallait empocher sans sourciller ce que je lui ai dit » (Dutourd).
⊗ CONTR. Débourser.
● empocher verbe transitif (de poche) Mettre quelque chose dans sa poche, son sac, etc. Percevoir (de l'argent), le toucher. ● empocher (synonymes) verbe transitif (de poche) Percevoir (de l'argent), le toucher.
Synonymes :
- recevoir
- toucher
empocher
v. tr. Toucher (de l'argent). Empocher une grosse somme. Ant. débourser.
⇒EMPOCHER, verbe trans.
A.— Mettre en poche. Il replie son couteau, l'empoche et s'en va (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 76).
— En partic., plus usuel. Mettre en poche; s'approprier avec avidité et empressement (des biens, de l'argent,...). Empocher de l'argent; empocher une somme, un bénéfice, un gain, des intérêts. Il sortit de son comptoir quatre grosses pièces de cent sous que les deux amis empochèrent (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Âne, 1883, p. 381). [Il] aurait plaisir à aller chercher la police s'il n'avait avantage à empocher les pourboires (PROUST, Sodome, 1922, p. 619) :
• ... si l'on ne découvre pas de testament vendredi prochain, mon homme empoche environ 700 000 francs et plus.
FLAUBERT, Corresp., 1845, p. 87.
B.— Au fig., fam.
1. Être réduit à recevoir. Empocher des coups. Nana se traînait, empochait toujours des tatouilles de son père (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 742). J'aimai mieux empocher ma gifle sans protestation (GREEN, Journal, 1934, p. 127).
2. Être réduit à entendre, à accepter. Empocher des injures. Les humiliations que ces êtres vils empochaient chaque jour empliraient cinquante pages (STENDHAL, Souv. égotisme, 1832, p. 75). Herr Schultze empochait consciencieusement la paternité de la nouvelle invention (VERNE, 500 millions, 1879, p. 115).
Prononc. et Orth. :[], (j')empoche []. Enq. : // (il) empoche. Étymol. et Hist. 1. 1570 « mettre dans sa poche, dans un sac » (J. PELETIER DU MANS, Odiss. II ds GDF. Compl.); 2. 1690 « recevoir une somme d'argent » (FUR.). Dér. de poche; préf. en-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :134.
empocher [ɑ̃pɔʃe] v. tr.
ÉTYM. 1611; « mettre dans un sac », 1580; de em- (en-), poche, et suff. verbal.
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1 Vieilli. Mettre dans sa poche (un objet).
1 (…) quand j'avais empoché mon livre, je ne songeais plus à rien.
Rousseau, les Confessions, I.
2 Toucher, recevoir (de l'argent). || Empocher de l'argent. ⇒ Encaisser, gagner, percevoir, recevoir, toucher. || Combien avez-vous empoché dans cette affaire ? || Il a empoché tous les bénéfices.
2 D'abord avancer l'heure de votre petite fête, pour épouser plus sûrement (…) empocher l'or et les présents (…)
Beaumarchais, le Mariage de Figaro, I, 2.
3 Mon cousin (…) vient d'hériter; si l'on ne découvre pas de testament vendredi prochain, mon homme empoche environ 700 000 francs et plus.
Flaubert, Correspondance, 52, 25 nov. 1841, t. I, p. 87.
3 Fam. et vx. ⇒ Encaisser, recevoir. || Empocher des coups.
♦ Supporter, subir. || Empocher des humiliations, des injures.
4 Mesnard avait, hier, une bonne occasion de se servir de son flegme; il lui fallait empocher sans sourciller ce que je lui ai dit et nous montrer par des actes (…) qu'il n'avait pas été insensible à mon algarade.
J. Dutourd, Pluche, XII, p. 207.
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CONTR. Débourser.
Encyclopédie Universelle. 2012.