emballement [ ɑ̃balmɑ̃ ] n. m.
1 ♦ Fait de s'emballer, enthousiasme irréfléchi. ⇒ engouement, fam. tocade. Méfiez-vous des emballements.
2 ♦ Régime anormal d'un moteur, d'une machine qui s'emballe.
● emballement nom masculin Action de s'emballer : L'emballement d'un cheval, des cours à la Bourse, d'un moteur. Emportement soudain ou enthousiasme excessif : Être sujet à des emballements qui ne durent pas. ● emballement (synonymes) nom masculin Emportement soudain ou enthousiasme excessif
Synonymes :
- ivresse
- lyrisme
- passion
Contraires :
- flegme
- froideur
- indifférence
emballement
n. m.
d1./d Fait de s'emballer; enthousiasme, élan non contrôlé. Montrer un grand emballement pour qqch, qqn.
d2./d Action de s'emballer (cheval).
|| Par anal. Fonctionnement d'un moteur à un régime trop élevé.
— Fig. Hausse brusque (des cours, des prix).
⇒EMBALLEMENT, subst. masc.
A.— [Correspond à emballer A 1 a] Action d'emballer. Synon. emballage. Elle [Madame Caroline] le vit [Maxime] qui assistait au soigneux emballement de son nécessaire de toilette (ZOLA, Argent, 1891, p. 404).
B.— [Correspond à (s')emballer B]
1. [En parlant d'un cheval] Action de s'emballer. Brunehaut morte d'un emballement de cheval (J. Renard ds Lar. Lang. fr.).
— P. anal. Régime trop élevé d'un moteur, d'une machine qui s'emballe. Au cas de fausse manœuvre ou d'emballement de la machine (E. SCHNEIDER, Charbon, 1945, p. 247) :
• À l'arrêt, l'effet de l'inertie des volants se fait bien plus sentir qu'en marche (...) et c'est pourquoi on a dû employer des régulateurs automatiques qui empêchent l'emballement à vide...
PERISSE, Traité général des automobiles à pétroles, 1907, p. 99.
♦ P. méton. On conçoit en effet les dommages matériels et les accidents corporels que l'emballement d'une berline peut provoquer (E. SCHNEIDER, Charbon, 1945, p. 242) ).
2. Au fig. Le fait de s'emballer pour quelqu'un ou quelque chose, de se laisser aller à l'enthousiasme. Emballements aveugles (COURTELINE, Linottes, vers 1895, III, p. 43). Le banquier doit être doté de nombreuses qualités, (...) il doit savoir résister aux emballements collectifs (BAUDHUIN, Crédit et banque, 1945, p. 127). Ils le font avec mesure et sans emballement inconsidéré (TINARD, Automob., 1951, p. 383).
— Spéc. [En parlant de l'amour] Inclination puissante, passion, coup de foudre. Avant de vous aimer comme je vous aime, j'ai pu croire un moment, en effet, que j'aurais pour vous plus de ... plus de ... plus d'emballement (MAUPASS., Notre cœur, 1890, p. 427).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1629 « action d'emballer » (PEIRESC, Lettr. ds DELB. Rec. ds DG); 2. 1877 « action de s'enthousiasmer à l'excès » (A. DAUDET, Nabab, p. 161); 3. 1888-90 « régime anormal d'un appareil, d'une machine » (SER, Phys. industr., t. 1, p. 187); 4. 1942 « action du cheval qui s'emballe » (QUENEAU, Pierrot, p. 148). Dér. du rad. d'emballer; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :58. Bbg. TURCAT (A.). L'Aviat. Banque Mots. 1974, n° 8, p. 153. — VRBKOVÁ (V.). La Méthode ds l'ét. du ch. conceptuel de l'amour. Sborník Prací Filos. Fak. brn. Univ. 1971, t. 20, p. 26.
emballement [ɑ̃balmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1629; de emballer.
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1 Rare. Action d'emballer (1.) qqch. || « Le soigneux emballement de son nécessaire de toilette » (Zola, l'Argent, in T. L. F.).
2 (1880). Fait de s'emballer (3.), enthousiasme irréfléchi. ⇒ Emportement, enthousiasme, entraînement, exaltation, passion. || Méfiez-vous des emballements. || Avoir un emballement soudain pour qqch. — Spécialt. Inclination puissante, coup de foudre. ⇒ Passion.
0 Avant de vous aimer comme je vous aime, j'ai pu croire un moment, en effet, que j'aurais pour vous plus de…, plus de… plus d'emballement.
Maupassant, Notre cœur, p. 427, in T. L. F.
3 (1888). Action de s'emballer, en parlant d'un cheval. — Par anal. Régime anormal d'un moteur, d'une machine qui s'emballe. — Fig. En économie, Brusque montée (des prix, des cours). || L'emballement de l'indice des prix, du taux d'inflation.
Encyclopédie Universelle. 2012.