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culminer

culminer [ kylmine ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1751; lat. médiév. culminare, de culmen « sommet »
1Astron. Passer sur le point le plus élevé au-dessus de l'horizon, en parlant d'un astre. Étoile, planète qui culmine.
2Atteindre une hauteur élevée. Montagne, pic qui culmine au-dessus des sommets voisins. dominer, surplomber. (fin XIXe) Fig. Atteindre son maximum, son point culminant. plafonner. Salaire qui culmine à vingt mille francs.
⊗ CONTR. Baisser, décliner, descendre.

culminer verbe intransitif (bas latin culminare, du latin classique culmen, -inis, sommet) Atteindre son point le plus haut en parlant d'un relief : Le mont Blanc culmine à 4 810 mètres. Être à son plus haut point, à son maximum : Sa fureur culmina quand il vit le désastre. Passer au méridien d'un lieu, en parlant d'un astre.

culminer
v. intr.
d1./d ASTRO Passer au méridien (en parlant d'un astre).
d2./d Atteindre son plus haut point, son plus haut degré. Le massif du Kilimandjaro culmine au mont Mawensi.
Fig. L'émotion culmina quand il se montra.

⇒CULMINER, verbe intrans.
A.— [Dans l'espace]
1. GÉOGR. [Le suj. désigne un massif, une chaîne de montagnes] Atteindre la hauteur maximale, son point culminant. Brusquement (...) les Pyrénées, qui viennent de culminer au Canigou, expirent en pleine force (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 355). À travers des montagnes culminant à 2 400 mètres, dans la neige ou sous la pluie (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 267).
2. ASTRON. [Le suj. désigne un astre] Passer par le point le plus élevé de sa trajectoire au-dessus de l'horizon. Anton. baisser, décliner, descendre :
... on a introduit une heure semblable, appelée heure normale, pour certains groupes de pays. Dès lors les horloges de ces pays sonnent bien à la même heure midi mais le soleil ne culmine pas partout à cette heure-là.
BEER, Introd. à l'astrol., 1939, p. 41.
P. métaph. L'instant sans prix où culmine l'étoile [de Napoléon] (VALÉRY, Variété IV, 1938, p. 120).
B.— Au fig. Atteindre son plus haut degré, son maximum.
1. [De quantité] Synon. plafonner. Avec la guerre et l'invasion, elles [les exécutions populaires] se multiplièrent et culminèrent à Paris par les massacres de septembre (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 415). L'Allemagne (...) atteignait 8 millions de tonnes de minerai en 1895 et culminait à 28 millions de tonnes en 1913 (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1966, p. 334).
2. [D'intensité, de perfection] Culminer dans. L'étude du caractère culmine dans l'étude de l'action, dont la perspective commande toutes les autres (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 395). Mon égoïsme culminait dans mes générosités (CAMUS, Chute, 1956, p. 1517).
Emploi abs. La culture du romantique peut devenir du classique (...), culminer, s'achever, se couronner en classique (PÉGUY, V.-M., comte Hugo, 1910, p. 836). La lutte culmine avec la réunion au Palais-Bourbon (...) des soixante-dix membres de l'amicale parlementaire agricole (MEYNAUD, Groupes pression Fr., 1958, p. 163).
Prononc. et Orth. :[kylmine], (je) culmine [kylmin]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. a) 1708 astron. point culminant (FUR.); 1752 (Trév.); 1751 culminer (VOLT., Siècle de Louis XIV, 9 ds LITTRÉ); b) 1823 point culminant « point le plus élevé » (BOISTE); 1832 géogr. point culminant (RAYMOND); 1907 géogr. culminer (Nouv. Lar. ill. Suppl.); 2. 1845 fig. part. passé adj. « éminent, supérieur » (BESCH.); 1897 culminer « atteindre son maximum » (BLOY, Femme pauvre, I, p. 88 ds ROB.). Empr. au b. lat. culminare « mettre le comble », dér. du lat. culmen (culmen). Fréq. abs. littér. :53. Bbg. LE BRETON GRANDMAISON. Lang. de l'astrol. Vie Lang. 1972, p. 276.

culminer [kylmine] v. intr.
ÉTYM. 1751; lat. médiéval culminare, de culmen, -inis « comble ».
1 Astron. Passer par le point le plus élevé au-dessus de l'horizon (en parlant d'un astre). || Étoile, planète qui culmine.
1 La médaille représente un combat, avec un soleil qui culmine sur la tête des combattants.
Voltaire, le Siècle de Louis XIV, 9.
2 (1907). Géogr. Atteindre une grande hauteur. || Cette montagne, ce pic culmine au-dessus des sommets voisins. Dominer, surplomber.
(1897). Fig., littér. Atteindre son maximum, son point culminant. Plafonner. || Cet écrivain a culminé dès son premier livre. || Culminer dans qqch. : être l'un des plus qualifiés, des meilleurs (personnes), très intense (choses).
2 Mlle Séchoir, très digne, culminait à la pointe de sa quarantaine.
Léon Bloy, la Femme pauvre, I, p. 108.
3 Aujourd'hui l'autorité du tribun est une espèce de grosse autorité puissante où se ramassent l'autorité du commandement romain, l'autorité du commandement oratoire (…) où ces autorités se confondent sourdement, culminent et s'épanouissent.
Ch. Péguy, la République…, p. 88.
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culminant, ante p. prés. et adj.
1 (1708). Qui atteint sa plus grande hauteur. || Astre culminant, qui culmine. || Le point culminant d'un astre.
2 (1823). Géogr. Qui domine. || Le point culminant d'une chaîne de montagnes. || Un chemin de crête culminant.
4 Quand nous sommes au point culminant de cette route de lacets (…)
Loti, Figures et Choses…, p. 105.
3 Fig. Qui domine. Dominant, éminent, haut, supérieur. Rare, littér., sauf dans : || Point culminant. Apogée, 1. comble (II., 4.), faîte, maximum, sommet, summum, zénith. || C'est son point culminant.Être au point culminant de sa carrière, de sa fortune, de sa puissance; de la gloire.
5 La Convention est peut-être le point culminant de l'histoire.
Hugo, Quatre-vingt-treize, II, III, 1, 1.
6 En réalité, dès qu'Antoine croyait être parvenu à une constatation psychologique culminante, une nouvelle déclaration de Jacques venait généralement renverser l'échafaudage de ses réflexions (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. II, p. 72.
CONTR. Baisser, descendre, ramper. — Bas, inférieur.
DÉR. Culminance, culminaison. — V. Culmination.

Encyclopédie Universelle. 2012.