corsaire [ kɔrsɛr ] n. m.
1 ♦ Anciennt Navire armé en course par des particuliers, avec l'autorisation du gouvernement. — Le capitaine qui commandait ce navire. Jean Bart, Surcouf sont de célèbres corsaires.
2 ♦ Aventurier, pirate. ⇒ boucanier, flibustier. — Spécialt Les corsaires barbaresques.
♢ Pantalon corsaire : pantalon court (au-dessous du genou) et moulant. — N. m. Un corsaire.
● corsaire nom masculin (italien corsaro, du latin cursus, course) Navire rapide armé par un équipage habilité par son gouvernement à capturer des bâtiments de commerce ennemis (XVe-XIXe s.). Capitaine ou marin de ce navire. Pantalon moulant s'arrêtant à mi-mollet. ● corsaire (citations) nom masculin (italien corsaro, du latin cursus, course) Jean de La Ceppède Marseille 1550-Avignon 1622 Tu reprends sa reprise au Corsaire des morts […]. Imitations des psaumes Commentaire Le poète s'adresse à Jésus-Christ. Mathurin Régnier Chartres 1573-Rouen 1613 Corsaires à corsaires, L'un l'autre s'attaquant, ne font point leurs affaires. Satires, XII, à M. Fréminet ● corsaire (difficultés) nom masculin (italien corsaro, du latin cursus, course) Sens Ne pas confondre ces deux mots souvent employés l'un pour l'autre. 1. Corsaire n.m. = capitaine ou marin d'un navire n'appartenant pas à la marine de guerre, mais habilité par son gouvernement à capturer des bâtiments ennemis (XVe - XIXe s.) ; un tel navire. 2. Pirate n.m. = bandit qui parcourt les mers pour se livrer au pillage. Remarque Un corsaire agissait en vertu de lettres de course délivrées par son gouvernement. Véritable entrepreneur en guerre maritime, il jouissait en France de la considération publique, à l'égal au moins des autres capitaines ou armateurs. S'il était pris, il était traité comme un prisonnier, avec les égards dus à un commandant de navire. Le pirate, qui se livrait à des exactions aussi bien en temps de paix qu'en temps de guerre, n'était qu'un malfaiteur et il était traité comme tel s'il était capturé. ● corsaire (homonymes) nom masculin (italien corsaro, du latin cursus, course) corsèrent forme conjuguée du verbe corser
corsaire
n. m.
d1./d HIST Navire armé par des particuliers avec l'autorisation du gouvernement (lettre de marque), pour faire la chasse aux navires marchands d'un pays ennemi.
— Commandant d'un tel navire.
d2./d Abusiv. Navire monté par des pirates; pirate.
d3./d Pantalon moulant s'arrêtant au-dessous du genou.
⇒CORSAIRE, subst. masc.
A.— [Désigne une pers.]
1. Armateur, capitaine, ou membre de l'équipage d'un bateau qui pratique la course. Un brave corsaire, un corsaire redoutable, féroce; un corsaire du roi; une histoire de corsaires et de pirates; le butin des corsaires; être enlevé par les corsaires, prisonnier des corsaires. Après avoir été corsaire, peut-être pirate, mon drôle se moquait de tuer un chrétien (BALZAC, Déb. vie, 1842, p. 371).
— Proverbes. À corsaire, corsaire et demi. Corsaire à corsaire, rien à gagner. Les luttes entre adversaires également malhonnêtes ne leur procurent aucun avantage.
2. P. ext.
a) Personne qui, par ses actions ou ses attitudes, évoque un corsaire, un pirate. Traiter quelqu'un de corsaire. J'ai l'œil et la mine d'un corsaire (FEUILLET, Veuve, 1884, p. 11).
b) Vx. Homme impitoyable en affaires, avide et malhonnête. Synon. forban, pirate, requin. Le monde dira que je suis un juif, un arabe, un corsaire, que je vous aurai ruiné! Je m'en moque! (BALZAC, Gobseck, 1830, p. 419) :
• Les corsaires que nous décorons du nom de banquiers et qui prennent une licence de mille écus comme un forban prend ses lettres de marque.
BALZAC, Melmoth réconcilié, 1835, p. 320.
B.— 1. P. méton. Navire armé par des particuliers, et qui avait l'autorisation du gouvernement pour la course des vaisseaux marchands ennemis. Un corsaire de trois mâts; un corsaire gorgé de butin; un capitaine de corsaire; armer un corsaire; avoir des actions dans un corsaire. Le navire entre dans le port. C'est un vrai corsaire, armé pour la course (AYMÉ, Vogue, 1944, p. 71).
2. P. ext. Navire ou avion à grand rayon d'action chargé d'attaquer la flotte marchande de l'adversaire.
Rem. Cet emploi date de la guerre 1939-45.
C.— [En constr. d'appos. avec valeur d'adj.]
a) Un navire corsaire, un bâtiment corsaire; capitaine corsaire (Ac. 1835).
b) Pantalon corsaire. Pantalon court comme en portaient les corsaires. [Subst. p. ell. du déterminé] Les tenues de plage substituent de plus en plus au pantalon droit le corsaire étroit à très haut revers et le short (Le Figaro, 17 juill. 1957, p. 9, col. 7). Ceinture corsaire. Qui donne l'allure d'un corsaire. Une ceinture haute, « corsaire », creuse la taille sur certains modèles (de tailleurs) (Le Monde, 21 févr. 1952, p. 9, col. 5).
Rem. On rencontre chez T. Corbière (Am. jaunes, 1873, p. 268, var.) le dér. corsairien, subst. masc., au sens de membre de l'équipage d'un corsaire : quatre-vingts corsairiens, des corsairiens de proie, Avaient leur chique à bord de la Fille de joie, Une belle goélette, écumeuse d'Anglais.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1443 cursaire « marin qui pratique la course, c'est-à-dire la capture des vaisseaux ennemis marchands » (Lettres de Ch. VII, B.N. 9178, f° 54 ds DG); 1477 corsaire (Comptes du roi René, éd. Arnaud d'Agnel, II, 459 ds IGLF); 2. 1470 adj. (gallée) coursaire « (navire) armé pour cette course » (A.N. JJ 196, pièce 46 ds GDF. Compl.); début XVIIe s. subst. coursaire (E. BINET, Merv. de nat., p. 95 ds GDF. Compl.). Empr., prob. par l'intermédiaire de l'a. prov. corsari (au sens 1 dep. début XIVe s., Vie de St Honorat ds RAYN.), à l'ital. corsaro (dep. ca 1315, DANTE, Purg. ds BATT.), du b. lat. cursarius (cf. domaine ital., R. de S. Germano, ca 1243 ds DU CANGE), dér. de cursus (cours). Fréq. abs. littér. :168. Bbg. HOPE 1971, p. 35. — KEMNA 1901, pp. 42-43. — LA LANDELLE (G. de). — Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 403. — VIDOS 1939, p. 25, 34, 46, 73-74, 332-335.
corsaire [kɔʀsɛʀ] n. m.
ÉTYM. 1477; cursaire, 1443; ital. corsaro; du bas lat. cursarius, dér. de cursus « cours; course ».
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1 Anciennt. Navire qui était armé en course par des particuliers, avec l'autorisation du gouvernement. — Le capitaine qui commandait ce navire. || Jean Bart, Forbin, Surcouf sont de célèbres corsaires. — Membre de l'équipage d'un tel navire.
1 De longue date les Bart s'étaient établis à Dunkerque pour se faire pêcheurs d'hommes, autrement dit corsaires.
Michelet, Hist. de France, Extraits historiques, p. 248.
♦ (1939-1945). Navire, avion chargé d'attaquer la flotte marchande de l'ennemi.
2 Aventurier faisant la course sur mer par piraterie. ⇒ Boucanier, écumeur (de mer), flibustier, forban, pirate. || Tomber entre les mains des corsaires. — Spécialt. || Les corsaires barbaresques qui opéraient contre les chrétiens.
2 Ils commençaient à se canonner, et les chrétiens semblaient avoir quelque avantage; mais un corsaire d'Alger, avec un vaisseau plus grand et mieux armé que les deux autres, arrivant au milieu de l'action, prit le parti du pirate de Tunis.
A. R. Lesage, le Diable boiteux, XV, p. 148.
♦ Adj. ou par appos. (1470). || Navire corsaire, capitaine corsaire.
3 Fam. et vx. Homme dur et impitoyable par cupidité. ⇒ Rapace. || C'est un corsaire, un vrai corsaire (→ Arabe, cit. 2).
♦ ☑ Loc. prov. À corsaire, corsaire et demi.
4 (1945). Mod. || Pantalon corsaire : pantalon court, serré au-dessous du genou. — N. m. || Porter un corsaire à rayures.
Encyclopédie Universelle. 2012.