coolie [ kuli ] n. m.
• 1843; couli 1791; coly 1666; p.-ê. empr. à un parler hindi par l'interm. de l'angl.
♦ Travailleur, porteur chinois ou hindou. Des coolies.
⊗ HOM. Coulis.
● coolie nom masculin (mot anglais du gujarātī kūlī, nom d'une peuplade de l'Inde) En Extrême-Orient, porteur (manœuvre, pousse-pousse). ● coolie (homonymes) nom masculin (mot anglais du gujarātī kūlī, nom d'une peuplade de l'Inde) coulis adjectif masculin coulis nom masculin ● coolie (synonymes) nom masculin (mot anglais du gujarātī kūlī, nom d'une peuplade de l'Inde) En Extrême-Orient, porteur (manœuvre, pousse-pousse).
Synonymes :
- porteur
coolie
n. m.
d1./d Manoeuvre, porteur indien ou chinois, en Extrême-Orient.
d2./d HIST Après l'abolition de l'esclavage dans l'île Maurice et dans les Petites Antilles, personne originaire de l'Inde ou du Pakistan venue accomplir des travaux pénibles.
d3./d (Guad., péjor.; Mart.) Métis de Noir et d'Indien.
⇒COOLIE, subst. masc.
A.— Asiatique qui s'engageait comme travailleur salarié dans une colonie; en partic., émigrant chinois en Amérique. Une (...) émigration de coolies pour l'Amérique (VERNE, Tour monde, 1873, p. 137) :
• 1. ... l'expansion économique des pays européens appelle de tous côtés la main-d'œuvre colorée, celle des coolies asiatiques et des nègres; ...
Sacquépée ds Nouv. Traité Méd., fasc. 7, 1924, p. 67.
B.— [Dans les pays de l'Est asiatique]
1. Homme engagé pour porter les bagages de l'armée :
• 2. — C'est un officier de l'arme — il voulait dire de l'infanterie coloniale — avec des miliciens et... et des coolies, je pense : les indigènes ont quelque chose sur le dos.
MILLE, Barnavaux et quelques femmes, 1908, p. 171.
2. P. ext. Homme employé aux travaux pénibles : manœuvre, porteur, tire-pousse. Des matelots du paquebot portent nos bagages dans la chaloupe de la compagnie. Aucun coolie n'est venu proposer ses services (MALRAUX, Conquér., 1928, p. 30) :
• 3. Dans les mines d'étain de Pérak (...) les coolies chinois chargent le minerai dans des paniers suspendus aux deux extrémités d'un bâton placé sur l'épaule.
J.-N. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, p. 674.
Rem. On rencontre ds la docum. le mot composé coolie-pousse. Mon coolie-pousse ruisselle : la course est longue (MALRAUX, op. cit., p. 11).
Prononc. et Orth. :[kuli]. Ds Ac. 1932. Homon. coulis. MART. Comment prononce 1913, p. 112 rappelle : ,,coolie qu'on écrivait jadis couli, fort justement``; à ce sujet cf. BERN. DE ST-P., Chaum. ind., 1791, p. 74; Voyage de La Pérouse, t. 3, 1797, p. 42; CLAUDEL, Part. midi, 1re version, II, p. 1019. Étymol. et Hist. [1638 Colles, plur. caste de la région de Goudjerate à l'ouest de l'Inde (Hist. de la navigation de J. Hugues de Lindschot, hollandois aux Indes orientales [trad. du néerl. nombreux mots port., v. ARV., p. 47] p. 52 ds DALG., s.v. coles); 1666 colys plur. (THEVENOT, Voyage, III, p. 21, ibid.); 1758 Coulis (J. H. GROSE, Voy. aux Indes Or., p. 208 ds KÖNIG, p. 82)]; 1791 coulis plur. (B. DE ST-PIERRE, Chaum. ind., p. 15, ibid.); 1857 coolie (FRIDOLIN, Rev. des 2 Mondes, VII, 359, ibid.). Orig. incertaine; peut-être à identifier avec le goujratimarathe , nom d'une peuplade du Goudjerate au nord de Bombay, dont les membres, pauvres paysans, étaient réputés comme pillards et voleurs de grands chemins (cf. Voyages de F. Bernier, t. 1, 1830, p. 127). Les Portugais qui attestent le mot dep. 1554 comme ethnique et 1581 au sens de « portefaix » (DALG.) l'ont véhiculé au sud de l'Inde et en Chine, parages où il a peut-être été empr. par l'angl. (1609 ethnique, 1638 nom commun ds NED). La forme colles 1638 est portugaise. Les formes fr. ultérieures sont peut-être empr. par l'intermédiaire de l'anglais. Fréq. abs. littér. :54. Bbg. BONN. 1920, p. 37. — BOULAN 1934, p. 105.
coolie [kuli] n. m.
ÉTYM. 1843, in Höfler; couli, 1791; coly, 1666; colles, plur., 1638; orig. incert., p.-ê. empr. à un parler hindi par l'intermédiaire de l'anglais.
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♦ (En Orient) Travailleur, porteur chinois ou hindou (→ Palanquin, cit. 1). || Des coolies.
1 (…) les deux cent mille ouvriers des filatures, la foule écrasante des coolies.
Malraux, la Condition humaine, p. 48.
2 Des coolies, portant chacun sur les épaules un gros sac de jute aux formes rebondies, cheminent le long de ces passerelles branlantes qui fléchissent sous les pieds nus et oscillent de façon inquiétante, sans jamais cependant faire tomber dans l'eau noire ou à l'intérieur des embarcations l'un des porteurs qui se succèdent à intervalle de quatre ou cinq pas.
Robbe-Grillet, la Maison de rendez-vous, p. 193.
♦ || Coolie-pousse. ⇒ Pousse-pousse. — Plur. || Des coolie-pousse (J. Hougron, la Gueule pleine de dents, p. 150) ou des coolies-pousse.
3 (…) il avait quitté son père, vécu à Canton, à Tientsin, de la vie des manœuvres et des coolies-pousse, pour organiser les syndicats.
Malraux, la Condition humaine, p. 55.
REM. 1. On a aussi écrit coulie.
4 Un convoi de coulies, c'est-à-dire de travailleurs arrivant des Indes sur un navire anglais (…)
2. Le mot peut s'employer en parlant de femmes.
5 Des coolies rouges et noirs, surtout des femmes, à poitrine aplatie, montent le charbon dans des paniers, se suivant comme les godets d'une drague.
Paul Morand, Rien que la terre, p. 66.
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HOM. Coulis.
Encyclopédie Universelle. 2012.