contrition [ kɔ̃trisjɔ̃ ] n. f.
• v. 1200; « destruction » v. 1120; lat. contritio
1 ♦ Relig. Douleur vive et sincère d'avoir offensé Dieu. Contrition parfaite. ACTE DE CONTRITION : prière qu'on récite en confession (cf. C'est ma faute, ma très grande faute...).
2 ♦ Littér. Remords, repentir. ⇒ componction, résipiscence.
⊗ CONTR. Endurcissement, impénitence.
● contrition nom féminin (bas latin contritio, de contritus, contrit) Acte de la volonté par lequel le chrétien se détourne du péché et se dispose à recevoir la grâce pour revenir à Dieu. Littéraire. Repentir, remords. ● contrition (synonymes) nom féminin (bas latin contritio, de contritus, contrit) Acte de la volonté par lequel le chrétien se détourne...
Synonymes :
- repentir
- résipiscence
contrition
n. f. RELIG Pour les chrétiens, repentir sincère d'avoir péché. Acte de contrition.
⇒CONTRITION, subst. fém.
THÉOL. Repentir sincère d'avoir commis un péché et volonté de ne plus en commettre. Grâce de contrition; contrition imparfaite, parfaite :
• 1. L'après-midi, j'ai lu un vieux livre publié en 1717... Il y a des pages intéressantes sur la contrition et l'attrition. Est-on bien sûr d'avoir le cœur brisé après une faute grave? Cor Contritum ne veut pas dire autre chose. Ce brisement de cœur justifie le pécheur.
GREEN, Journal, Le Bel aujourd'hui, 1955-58, p. 213.
♦ Spéc. Acte de contrition :
• 2. ... de simples fidèles, en raison d'une nécessité et vu le manque de confesseur, sont autorisés à communier après avoir émis un simple acte de contrition.
Théol. cath., t. 14, 1, 1938, p. 640.
— P. ext. et littér. Remords. Vous n'êtes pas là pour recueillir leur étonnement et leur contrition (CAMUS, Chute, 1956, p. 1511).
• 3. Il sentit [Phil] à l'âpreté simple du ton de Vinca, que son propre accent venait de manquer de naturel et de contrition.
COLETTE, Le Blé en herbe, 1923, p. 197.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1120 « action de broyer, de détruire » (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, LIX, 2) — 1534, J. LEFÈVRE D'ÉTAPLES, Bible ds GDF.; 2. a) ca 1200 relig. (Poème moral, 211 b ds T.-L.); b) 1393 « regret, chagrin profond » (JEAN D'ARRAS, Melusine, éd. L. Stouff, p. 29). Empr. au b. lat. contritio, attesté au IVe s. chez les auteurs chrét. aux sens 1 et 2 a, dér. de conterere, cf. contrit. Fréq. abs. littér. :141.
contrition [kɔ̃tʀisjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1200; « destruction », v. 1120; lat. contritio, de contritus. → Contrit.
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1 Relig. Douleur vive et sincère d'avoir offensé Dieu, provoquée non par la crainte du châtiment (contrition imparfaite; ⇒ Attrition), mais par un sentiment d'amour (⇒ Componction). || Contrition parfaite. || Acte de contrition. ⇒ Confession, pénitence, repentir (→ Absolution, cit. 1).
1 Le concile de Trente définit la contrition, en disant que c'est une douleur et une détestation des péchés commis, jointe à la volonté de n'en plus commettre.
Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 302.
2 La justice de Dieu était satisfaite, le crime était reconnu, puni, mais effacé par la contrition et la pénitence. La justice humaine demeurait seule.
Huysmans, Là-bas, XVII, p. 247.
3 (…) elle pensa que le silence lui serait d'un meilleur secours que la contrition, car les excuses rappellent la faute plus certainement qu'elles ne l'atténuent, et elles provoquent le ressentiment même lorsqu'elles obtiennent les mots du pardon.
Pierre Louÿs, les Aventures du roi Pausole, XI, p. 201.
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CONTR. Endurcissement, impénitence, indifférence.
Encyclopédie Universelle. 2012.