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contracture

contracture [ kɔ̃traktyr ] n. f.
• 1676; « contraction » 1611; lat. contractura
1Archit. Rétrécissement de la partie supérieure d'une colonne.
2(1808) Méd. Contraction prolongée et involontaire d'un ou plusieurs muscles. crampe, spasme, tétanie. Contractures musculaires.

contracture nom féminin (latin contractura) Contraction d'un muscle du squelette, spontanée, durable et douloureuse, survenant en l'absence de toute lésion anatomique. En architecture, diminution d'une colonne.

contracture
n. f. MED Contraction prolongée et involontaire d'un ou de plusieurs muscles sans lésion du tissu musculaire.

⇒CONTRACTURE, subst. fém.
A.— ARCHIT. Rétrécissement de la partie supérieure du fût d'une colonne.
B.— MÉD. Contraction prolongée et pathologique, de degré et de durée variables, d'un ou plusieurs muscles dont le mouvement se trouve alors limité ou nul. La contracture de ses muscles était encore si douloureuse qu'elle ne pouvait remuer les jambes (BERNANOS, La Joie, 1929, p. 571).
P. métaph. :
... on s'aperçoit que si la nature voulait opposer une réaction défensive à la peur, prévenir une contracture de la volonté devant la représentation trop intelligente d'un cataclysme aux répercussions sans fin, elle susciterait précisément entre nous et l'événement simplifié, transmué en personnalité élémentaire, cette camaraderie qui nous met à notre aise, nous détend, et nous dispose à faire tout bonnement notre devoir.
BERGSON, Les Deux sources de la mor. et de la relig., 1932, p. 167.
SYNT. Contractures musculaires (E. NOCARD, É. LECLAINCHE, Les Maladies microbiennes des animaux, 1896, p. 419; H., J. et R. JUDET, Traité des fractures des membres, 1948, p. 19; QUILLET Méd. 1965, p. 371); contractures tétaniques (M. BARIÉTY, Ch. COURY, Hist. de la méd., 1963, p. 748); contractures en extension (Ce que la France a apporté à la méd. dep. le début du XXe s., 1946, p. 259); contracture en flexion (ibid., p. 270).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. depuis 1762. Étymol. et Hist. 1611 « rétrécissement, contraction (en général) » (COTGR.); en partic. a) 1676 archit. (FÉLIBIEN Dict. : Contracture, ou Retressiment [sic] de la colonne, c'est la partie d'en haut par où elle est davantage diminuée); b) 1808 pathol. (BOISTE : Contracture. [...] rigidité des muscles). Empr. au lat. contractura, terme d'archit. (Vitruve); terme de pathol. en b. lat. (contracturae nervorum); dès ca 1256 contraiture « contraction de nerfs, de muscles » (A. DE SIENNE, 55, 28 ds T.-L.) dér. de l'a. fr. contrait « paralysé, paralytique » (ca 1150, WACE, St Nicolas, 1392 ds KELLER, p. 54b), du lat. contractus, v. contracte. Fréq. abs. littér. :35.
DÉR. Contracturer, verbe trans. a) Archit. Opérer une contracture. b) Méd. Déterminer, provoquer une contracture. P. métaph. Assez différentes d'allures sont les raideurs de crispation, qui contracturent l'acte déjà engagé (MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 285). En emploi pronom. passif. Un muscle relié à un tronçon médullaire (...) ne peut se contracturer sous l'influence de la toxine tétanique si... (Camus, Gournay ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 822). [], (il) contracture []. 1res attest. a) 1845 (BESCH.); b) 1863 (LITTRÉ); 1863 (ibid.); de contracture, dés. -er. Fréq. abs. littér. : 2.

contracture [kɔ̃tʀaktyʀ] n. f.
ÉTYM. 1676; « contraction », 1611; lat. contractura, de contractus, p. p. de contrahere. → 1. Contracter; cf. anc. franç. contraiture, 1256, de contrait « paralysé ».
1 Archit. Rétrécissement de la partie supérieure (d'une colonne).
2 (1808). Méd. Contraction prolongée et involontaire d'un ou plusieurs muscles. Crampe, retirement, spasme, tétanie. || Contracture réflexe. || Le tétanos produit une forte contracture.Souffrir d'une contracture. || L'athlète a dû abandonner la compétition par suite d'une contracture.
0 (…) Saint-Médard, les symptômes de la grande hystérie, ses contractures généralisées, ses résolutions musculaires (…)
Huysmans, Là-bas, IX, p. 147.
CONTR. Renflement.
DÉR. Contracturer.

Encyclopédie Universelle. 2012.