constamment [ kɔ̃stamɑ̃ ] adv.
• constanment 1414; de constant
♦ D'une manière constante, continuelle. ⇒ continuellement, fréquemment, invariablement, régulièrement, toujours. Être constamment malade (cf. Sans cesse, en permanence). « L'art est constamment au-dessous de la nature » (Musset).
⊗ CONTR. Jamais, quelquefois, rarement.
● constamment adverbe (de constant) Sans interruption ni répit dans le temps ; d'une manière répétitive, très fréquente ; toujours, invariablement : On est constamment dérangé ici. ● constamment (synonymes) adverbe (de constant) Sans interruption ni répit dans le temps ; d'une manière répétitive...
Synonymes :
- perpétuellement
- régulièrement
- sans arrêt
- toujours
Contraires :
- de temps en temps
- jamais
- momentanément
- parfois
- rarement
constamment
adv.
d1./d Invariablement, toujours.
d2./d Très souvent. Il vient constamment la voir.
⇒CONSTAMMENT, adv.
D'une manière constante.
A.— Vieux
1. Avec persévérance. Je m'assis, et je les attendis constamment, croyant qu'elles ne manqueraient pas de venir (RESTIF DE LA BRETONNE, M. Nicolas, 1796, p. 204) :
• 1. De tous les élèves de David, Gros est celui qui s'est le plus constamment et le plus vivement occupé de la rentrée de son maître exilé.
DELÉCLUZE, Journal, 1828, p. 293.
2. Avec fermeté, opiniâtreté :
• 2. ... Mme de Rênal se donna la délicieuse volupté de plaider la cause de sa rivale, et de voir la main et la fortune d'Élisa refusées constamment pendant une heure.
STENDHAL, Le Rouge et le Noir, 1830, p. 47.
B.— Continuellement, sans marquer ni variation ni interruption. Que votre mise, votre entourage annonce un luxe effréné; attirez constamment les yeux (MUSSET, La Quenouille de Barberine, 1840, I, 2, p. 287). Des vents marins, soufflant constamment de l'Ouest dans les grandes prairies vides d'alentour (LOTI, Le Roman d'un enfant, 1890, p. 142) :
• 3. ... c'était une de ces phrases qui (...) ne se trouvent que dans son œuvre, et apparaissent constamment dans son œuvre, dont elles sont les fées, les dryades, les divinités familières; ...
PROUST, La Prisonnière, 1922, p. 259.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1414 constamment (Decam., B.N. 129, f° 117 r° ds GDF. Compl.); 1440-75 servir constamment qqn « avec constance » (G. CHASTELL., Chron. des D. de Bourg., I, 49 ds GDF. Compl.); 2. 1690 « d'une manière certaine, indubitable » (FUR.), sens vieilli ds Ac. 1835; 3. 1690 « invariablement, toujours » (FUR.). Dér. de constant; suff. -ment2. Fréq. abs. littér. : 2 232. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 5 337, b) 1 937; XXe s. : a) 2 240, b) 2 552. Bbg. BASTIN (J.). Nouv. glanures gramm. Riga, 1907, pp. 27-28.
constamment [kɔ̃stamɑ̃] adv.
ÉTYM. 1414, constanment; de constant.
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1 Vx. Avec constance, persévérance, fermeté. ⇒ Assidûment (cit. 2 et 3), relâche (sans). || Se dévouer constamment aux autres.
2 (1690). Mod. D'une manière constante, sans cesse, sans arrêt. ⇒ Continuellement, fréquemment, incessamment (vieilli), invariablement, permanence (en), régulièrement, toujours. || Être constamment malade. || S'absenter constamment.
1 C'est aux gens mal tournés, aux mérites vulgaires,
À brûler constamment pour des beautés sévères (…)
Molière, le Misanthrope, III, 1.
2 (…) l'art est constamment au-dessous de la nature, surtout lorsqu'il cherche à l'embellir !
Musset, Comédies et proverbes, Nuit vénitienne, 2.
3 On dit qu'il (Bossuet) s'appuie constamment à l'Écriture. Ce n'est pas assez dire : il s'y appuie sans cesse, et surtout il y ramène toujours.
Émile Faguet, Études littéraires, XVIIe s., Bossuet.
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CONTR. Inconstamment, jamais, momentanément, quelquefois, rarement, sporadiquement.
Encyclopédie Universelle. 2012.