consolateur, trice [ kɔ̃sɔlatɶr, tris ] n.
• 1265; lat. consolator
♦ Littér. Personne qui console, qui cherche à consoler. — Loc. La consolatrice des affligés : la Sainte Vierge. Adj. « La religion chrétienne est principalement consolatrice » (A. Gide).
● consolateur, consolatrice adjectif et nom (latin consolator) Qui apporte une consolation, un soulagement moral, un apaisement : Paroles consolatrices.
consolateur, trice
adj. et n. Qui console. Un espoir consolateur.
— Subst. Elle a joué les consolatrices.
⇒CONSOLATEUR, TRICE, adj. et subst.
A.— (Celui, celle, ce) qui console, qui apporte un réconfort religieux ou moral. Ange consolateur. Ces saintes amitiés exerçaient toute leur influence consolatrice et fortifiante (MONTALEMBERT, Histoire de Ste Élisabeth de Hongrie, 1836, p. XCIX) :
• 1. Le Journal, je l'avais commencé depuis plusieurs années, (...) Mais aussitôt après son départ [de Geneviève], je l'ai repris. Il a été mon confident et quelquefois mon consolateur.
BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, p. 301.
SYNT. Divin consolateur; espoir consolateur; mots consolateurs; voix consolatrice.
— [Avec une nuance de soulagement phys. s'ajoutant au réconfort mor.] L'escalier de service (...) le menait (...) vers ces déesses subalternes : consolatrices aux bras forts (TOULET, Mon amie Nane, 1905, p. 194) :
• 2. Je n'avais pas encore à cette époque éprouvé la sensation que produit l'un de ces rayons consolateurs, quand il vient à percer furtivement les ténèbres d'un cachot.
DUSAULX, Voyage à Barège, t. 1, 1796, p. 337.
B.— Spécialement
1. RELIG. CHRÉT.
a) (Esprit) consolateur. Le Saint-Esprit. Ils reviennent chez eux bénissant le Seigneur En attendant Ton jour, Esprit consolateur! (JAMMES, Les Géorgiques chrétiennes, Chant 4, 1911, p. 53).
b) Consolatrice des affligés. La Vierge. Salut, vous qui êtes bénie entre toutes les femmes, Refuge des pécheurs, Consolatrice des affligés! (CHATEAUBRIAND, Les Martyrs, t. 3, 1810, p. 171).
2. Arg. Celui qui incite à jouer à la consolation, bonneteur (cf. HOGIER-GRISON, Les Hommes de proie, Le Monde où l'on triche, 1re série, 1886, p. 210).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Début XIVe s. (du St Esprit) consolatour (J. CHAPUIS, Trésor, éd. Méon, Rose, t. III, 372, 1046). Empr. au lat. consolator class. « qui console », désignant le Paraclet à l'époque chrétienne. Fréq. abs. littér. :338. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 702, b) 436; XXe s. : a) 593, b) 246. Bbg. GIR. t. 2 Nouv. Rem. 1834, p. 23. — LERCH (E.). Die Konsole und das Christentum. Archivum Romanicum. 1940, t. 24, pp. 182-183.
consolateur, trice [kɔ̃sɔlatœʀ, tʀis] n. et adj.
ÉTYM. 1265; lat. consolator, du supin de consolare. → Consoler.
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1 Littér. Personne qui console, qui cherche à consoler. || Dieu est le consolateur des affligés. || L'ami qui devait être leur consolateur. → Prévoyant, cit. 1. — Par ext. || L'espoir est le consolateur des malheureux. — ☑ Loc. Relig. cathol. La consolatrice des affligés : la Sainte Vierge. || Le consolateur : l'Esprit-Saint.
1 « Eh ! Messieurs, laissez-moi mourir.
(…) et finissez vos pleurs ».
Point du tout : les consolateurs
De ce triste devoir tout au long s'acquittèrent (…)
La Fontaine, Fables, XII, 6.
2 Levez donc vos regards vers les célestes plaines,
Cherchez Dieu dans son œuvre, invoquez dans vos peines
Ce grand consolateur (…)
Lamartine, Méditations, I, 7.
2 Adj. Mod. Qui console. ⇒ Consolant. || Ange consolateur. || Espérance, religion consolatrice.
3 (Isabelle) lui jeta (…) un regard d'ange consolateur, si chargé de tendresse, de sympathie, de passion, qu'il (…) ne se sentit plus malheureux. Ce fut un baume divin qui cicatrisa les plaies de son orgueil (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, t. II, p. 30.
4 La religion chrétienne est principalement consolatrice; elle est belle surtout pour cela.
Gide, Journal, sept. 1893.
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CONTR. Bourreau, tourmenteur.
Encyclopédie Universelle. 2012.