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conjuratoire

conjuration [ kɔ̃ʒyrasjɔ̃ ] n. f.
• 1160 « serment »; lat. conjuratio
1(fin XIIe) Rite, formule pour chasser les démons ( adjuration, 2. charme, exorcisme), et par ext. Pratique magique pour combattre ou orienter les influences maléfiques. Il « voyait bien qu'elle faisait une conjuration au feu follet » (Sand).
2(1470) Entreprise concertée secrètement contre l'État, le pouvoir, par un groupe de personnes que lie un serment. complot, conspiration. Le chef ( conjurateur) , les affiliés ( conjuré) d'une conjuration. « Le prince était l'âme, sinon le chef, d'une vaste conjuration » (Mérimée). La conjuration d'Amboise. Par ext. (1559) Action concertée de plusieurs personnes. coalition, ligue . Conjuration contre qqn. La conjuration des mécontents. C'est une conjuration ! Adj. CONJURATOIRE .
⊗ CONTR. Maléfice, sortilège.

conjuratoire adjectif Destiné à conjurer le mauvais sort : Gestes conjuratoires.

⇒CONJURATOIRE, adj.
Susceptible d'opérer une conjuration (cf. conjuration1). Formule conjuratoire :
On voit des personnes fort distinguées frapper le bois des fauteuils et pratiquer des actes conjuratoires et fiduciaires.
VALÉRY, Variété III, 1936, p. 225.
En partic. Susceptible de conjurer le sort. La puissance conjuratoire d'un talisman (CLAUDEL, Poésies diverses, 1952, p. 740).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1891 (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, p. 101). Dér. du rad. du supin conjuratum de conjurer; suff. -oir(e). Fréq. abs. littér. :4.

conjuratoire [kɔ̃ʒyʀatwaʀ] adj.
ÉTYM. 1891; de conjurer, conjuration.
Rare. Qui peut écarter, qui est destiné à écarter le mauvais sort.Psychol. || Rite conjuratoire, destiné à écarter une obsession.
0 On voit des personnes fort distinguées frapper le bois des fauteuils et pratiquer des actes conjuratoires et fiduciaires.
Valéry, Variété III, 1936, p. 225, in T. L. F.

Encyclopédie Universelle. 2012.