conception [ kɔ̃sɛpsjɔ̃ ] n. f.
• 1190; lat. conceptio, de concipere → concevoir
1 ♦ Formation d'un nouvel être dans l'utérus maternel à la suite de la fusion d'un spermatozoïde et d'un ovule; moment où un être est conçu. ⇒ fécondation, génération, procréation. « en France, le droit à la vie est reconnu à l'homme dès sa conception (lois des 17 janvier 1975 et 31 décembre 1979). Mais la personnalité juridique de l'embryon n'est que conditionnelle » (M. Blanc). Conception et grossesse. La conception d'un enfant. Éviter la conception (⇒ anticonceptionnel, contraceptif, contragestif) .
♢ L'Immaculée Conception : la Vierge Marie qui, selon le dogme catholique, a été conçue, est née exempte du péché originel.
2 ♦ (1315) Didact. Formation d'un concept dans l'esprit. ⇒ abstraction, généralisation; représentation. — Par ext. Action de concevoir, acte de l'intelligence, de la pensée, s'appliquant à un objet existant. ⇒ entendement, intellection, jugement. Conception vive, facile, lente.
♢ Cour. Manière de concevoir une chose, d'en juger. Se faire une conception personnelle d'une chose. ⇒ opinion. Nous n'avons pas la même conception de la justice. ⇒ idée, vue. Curieuse conception de la liberté ! « Il avait de la famille une conception religieuse, antique » (R. Rolland).
3 ♦ Action de concevoir (II, 3o), de créer. ⇒ élaboration. Un urbanisme d'une conception nouvelle, révolutionnaire. La conception d'un prototype d'engin spatial, d'une collection de couturier. ⇒ création. Conception assistée par ordinateur ou C. A. O. (pour aider la créativité). Conception publicitaire (⇒ concepteur) .
● conception nom féminin (latin conceptio, -onis, action de concevoir) Fécondation de l'ovule, gamète femelle, par un spermatozoïde, gamète mâle. Fait, pour un être vivant sexué, pour un enfant, d'être conçu, de recevoir l'existence. Action d'élaborer quelque chose dans son esprit, de le concevoir ; résultat de cette action : Mauvaise conception d'un appartement. Littéraire. Aptitude à comprendre quelque chose, à le saisir ou à le produire par l'esprit : Cela dépasse la conception humaine. Manière particulière de comprendre une question ; opinion, représentation, idée que l'on peut se faire de quelque chose : Des conceptions politiques. ● conception (expressions) nom féminin (latin conceptio, -onis, action de concevoir) Période légale de la conception, période de 121 jours, entre le trois centième et le cent quatre-vingtième jour avant la naissance, présumée être, par la loi, celle de la conception de l'enfant légitime. Conception assistée par ordinateur (C.A.O.), ensemble des techniques informatiques utilisables dans le processus de conception d'un produit nouveau. Conception et fabrication assistées par ordinateur (C.F.A.O.), prolongement de la C.A.O. vers la fabrication des produits conçus par celle-ci, en utilisant les données produites. Conception du monde, point de vue général que possèdent les hommes sur l'existence en général. (Le terme est une traduction habituelle du mot allemand « Weltanschauung ».) Immaculée Conception de Marie, dogme de foi catholique, défini en 1854, selon lequel la Vierge Marie a été conçue en étant préservée du péché originel ; fête par laquelle l'Église célèbre ce mystère le 8 décembre. ● conception (synonymes) nom féminin (latin conceptio, -onis, action de concevoir) Action d'élaborer quelque chose dans son esprit, de le concevoir ; résultat...
Synonymes :
- création
- élaboration
Littéraire. Aptitude à comprendre quelque chose, à le saisir ou à le...
Synonymes :
Manière particulière de comprendre une question ; opinion, représentation, idée que...
Synonymes :
- théorie
- vue
conception
n. f.
d1./d Acte par lequel un nouvel être vivant est produit par fécondation d'un ovule.
|| Immaculée Conception: dogme cathol. selon lequel la Vierge Marie a été préservée du péché originel.
d2./d Action, façon de concevoir une idée, création de l'imagination. Conception originale. Syn. idée, opinion.
— Conception assistée par ordinateur, dans laquelle l'ordinateur effectue le dessin correspondant aux données programmées.
d3./d Faculté de saisir, de comprendre. Avoir la conception vive, lente.
⇒CONCEPTION, subst. fém.
I.— PHYSIOL. [En parlant d'une femme ou p. ext. d'une femelle d'animal vivipare]. Action de former un enfant, un petit en soi (cf. concevoir I). Dans l'homme les ongles se manifestent dès le troisième mois de la conception (CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 2, 1805, p. 616). ... (elle s'accuse d'infanticide toutes les fois qu'elle a des rapports avec son mari non suivis de conception)... (P. JANET, Les Obsessions et la psychasthénie, 1903, p. 20) :
• 1. Depuis le moment de la conception jusqu'à celui de l'accouchement, il [l'utérus] devient en outre le but, ou le centre de toutes les sympathies. C'est le point de réunion des impressions diverses les plus vives...
CABANIS, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 1, 1808, p. 299.
— Fait pour un enfant d'être conçu. Quoi qu'il en soit, Bonaparte ne gagnerait rien à cette transposition de vie : si vous fixez sa nativité au 15 août 1769, force est de reporter sa conception vers le 15 novembre 1768 (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 2, 1848, p. 299). Le soir, entre 7 h et 8 h, émue de la future tempête (qui vint le 7), pensant à l'anniversaire de la conception de notre enfant (MICHELET, Journal, 1858, p. 427).
— Spéc., RELIG. CATH. (Dogme de) l'Immaculée Conception de la Vierge, abs. l'Immaculée Conception. Fait pour la Vierge Marie d'avoir été exempte du péché originel dès sa conception. Par exemple, sont matières de dévotion et non de foi, la conception de la très sainte Vierge, les indulgences, les reliques (A. FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, p. 381). Deux dogmes qui, à coup sûr, ne peuvent s'autoriser du consentement unanime des pères : l'immaculée conception et l'infaillibilité du souverain pontife (M. BOEGNER, Foi et vie, 1936, p. 110). P. méton. et p. ell. La fête de l'Immaculée Conception. Le Palinod de Caen se nommait le Puy de la Conception, parce qu'il se tenait le huit décembre. Toutes les poésies devaient y être dites en l'honneur de la Vierge (L. GRILLET, Les Ancêtres du violon, t. 1, 1901, p. 61).
II.— Au fig., vocab. intellectuel et littér.
A.— 1. Action de concevoir (cf. concevoir II A et B). Un projet est au stade de la conception. Une conception nette de l'espace dans ses trois dimensions (COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances, 1851, p. 160). Reid entend par conception ce que les logiciens entendent ordinairement par simple appréhension (COUSIN, Philos. écossaise, 1857, p. 356). À l'heure actuelle, les tests de caractère sont basés les uns sur une conception analytique, les autres sur une conception globaliste de la personnalité (J. DELAY, Ét. de psych. méd., 1953, p. 124) :
• 2. On atteint une conception plus claire encore du Parthénon, si l'on examine les autres textes trop rares qui nous sont parvenus d'Anaxagore.
BARRÈS, Le Voyage de Sparte, 1906, p. 73.
2. P. méton. Résultat de cette action.
a) Représentation globale. Une conception du monde. Alors, que, selon la belle conception de Laplace, elle [notre planète] venait de se détacher de la nébuleuse solaire (A. DE LAPPARENT, Abr. de géol., 1886, p. 91). Le problème relève d'une conception d'ensemble de la politique foncière et du logement (G. BELORGEY, Le Gouvernement et l'admin. de la France, 1967, p. 231) :
• 3. ... si, comme je pense, ce point n'existe pas dans le réel, s'il n'est qu'une pure conception de l'esprit, si, pour mieux parler, il s'agit d'un lieu géométrique, nous le décrirons en entier, et nous serons ainsi fidèles à notre rendez-vous.
ROMAINS, Les Copains, 1913, p. 155.
b) Usuel. [Le suj. désigne une pers. ou un groupe de pers. ou p. ext. une époque, une civilisation] Idée ou représentation particulière d'un objet. Avoir, se faire une (certaine) conception (originale, particulière, personnelle de qqc.). Synon. idée, (point de) vue, théorie.
— Dans le domaine littér. et philos. Je lui racontais mes expériences, les rencontres qui m'avaient marqué, mes premiers emballements littéraires, ma conception du roman, mes projets, etc. (R. MARTIN DU GARD, Souvenirs autobiographiques et littéraires, 1955, p. LXX). Une conception criticiste de la conscience comme unité du sujet et de l'objet (MARCEL, Journal métaphysique, 1922, p. 282). Les conceptions classiques de la perception s'accordent pour nier que la profondeur soit visible (MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, p. 294).
— Dans le domaine artistique. La plastique sortant du grand foyer anonyme du moyen-âge devait s'orienter naturellement vers une conception scientifique de sa mission (É. FAURE, L'Esprit des formes, 1927, p. 150).
— Dans le domaine moral et relig. Des conceptions élevées, de basses, nobles conceptions. Il nourrissait une conception de la vie très pondérée, très nuancée, où les illusions avaient peu de place, et qui lui permettait d'accueillir sans surprise beaucoup d'événements (ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1938, p. 121). La conception chrétienne de l'homme pécheur et racheté (MARITAIN, Humanisme intégral, 1936, p. 35).
— Dans le domaine jur. pol., souvent au plur. Des conceptions juridiques, politiques, sociales. Mais Français et patriote, et se faisant de la paix une conception napoléonienne, il entendait que l'union des nations fût l'œuvre exclusive de la France (A. FRANCE, La Vie en fleur, 1922, p. 514).
SYNT. Fonder, modifier, orienter sa conception de qqc. (sur); s'appuyer sur une conception; se rattacher à la, rejeter une conception (de); les partisans, les tenants d'une conception; une conception dépassée, élargie, étroite, fausse, incomplète, périmée, restrictive de qqc.; une conception actuelle, classique, moderne, révolutionnaire, traditionnelle; une conception est critiquable ou défendable; au plur. diverses conceptions s'affrontent, réviser ses conceptions; confronter ses conceptions avec celles de qqn.
B.— P. méton. Faculté de concevoir (cf. concevoir II A et B). Clarté, faiblesse de conception (cf. intellect, intelligence, perception). Jamais les facultés d'expression n'ont pu dominer directement les facultés de conception (COMTE, Cours de philos. positive, t. 2, 1839-42, p. 111). On croit prévoir la douleur : une fois de plus il [M. Baslèvre] découvrait que sa limite excède la conception humaine (ESTAUNIÉ, L'Ascension de M. Baslèvre, 1919, p. 233) :
• 4. ... grande capacité d'improvisation en public, de séduction oratoire, de présence d'esprit, de rapidité de conception et de compréhension, de précision dans la parole.
MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 249.
C.— Action de concevoir (cf. concevoir II C). Souvent associé à exécution, réalisation. Leur vie [aux symphonies] depuis la première conception dans l'esprit du compositeur jusqu'à l'instant où elles sont révélées au monde musical (J.-G. PROD'HOMME, Les Symphonies de Beethoven, 1921, p. XI). Les tâches de conception autant que d'exécution sont de moins en moins l'œuvre d'individus isolés (L. CROS, L'Explosion scolaire, 1961, p. 135) :
• 5. L'écrivain a, naturellement, des joies pour lesquelles il vit et qui suffisent à le combler. Mais, pour moi, je les rencontre au moment de la conception, à la seconde où le sujet se révèle, où l'articulation de l'œuvre se dessine devant la sensibilité soudain clairvoyante.
CAMUS, L'Envers et l'Endroit, 1937, p. 22.
Rem. 1. La similitude entre la création physique (cf. supra I) et la création intellectuelle est plus partic. sensible dans les compar. suiv. La pensée elle-même est distincte de son expression, et la précède; c'est la conception qui précède la naissance (BONALD, Législ. primitive, t. 1, 1802, p. 244). Je vais m'enfoncer dans les abîmes du travail, de la conception qui a cet avantage de vous faire oublier, par ses douleurs, d'autres douleurs (BALZAC, Lettres à l'Étrangère, t. 2, 1850, p. 34). La conception spirituelle ou intellectuelle, la création de nouvelles valeurs sociales suivent les mêmes règles que la conception biologique, s'élaborent sur le même modèle (M. CHOISY, Qu'est-ce que la psychanal.?, 1950, p. 37). Cf. rem. analogue sous concevoir. 2. Dans le syntagme unité de conception, conception peut s'entendre comme appréhension par l'intelligence ou création intellectuelle. Elle [la dernière tentative, celle de Lavisse] n'en a pas moins produit un ouvrage sans unité de conception, partant sans vie (L. FEBVRE, Combats pour l'hist., Entre Benda et Seignobos, 1933, p. 80). Elles sont vraies les règles de l'art classique qui veut l'unité de conception et d'exécution dans l'œuvre d'art (F.-Ch. BARLET, J. LEJAY, L'Art de demain, 1897, p. 87).
— P. méton. Le résultat de cette action. Le Jugement dernier de la chapelle Sixtine est l'œuvre capitale de Michel-Ange, et peut-être la plus prodigieuse conception de l'art moderne (R. MÉNARD, Hist. des beaux-arts, 1882, p. 75). Au-dessous des génies, (...) d'autres artistes de moindre envergure reprennent et vulgarisent les conceptions des maîtres (A. RODIN, L'Art, 1911, p. 306).
Rem. Même rem. supra II C rem. 1. Les théories et les hypothèses sont des conceptions qui sont enfantées par notre esprit (C. BERNARD, Principes de méd. exp., 1878, p. 222). Cinquante ans après que Descartes avait mis au jour sa « Géométrie », une autre grande conception..., le « Calcul infinitésimal » de Leibnitz et de Newton, prit naissance (M. CHASLES, Aperçu hist. sur l'orig. et le développement des méthodes en géom., 1837, p. 142). Cf. également BALZAC, Les Paysans, 1844, p. 113; LAMARTINE, Les Confidences, Graziella, 1849, p. 317; E. DELACROIX, Journal, 1854, p. 34.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. I. 1140-50 conception (en parlant de la Vierge) (WACE, Conception, éd. Ashford, 10); XIIIe s. [ms.] la conception nostre dame (ibid., titre, leçon mss CRM); 1680 (RICH. : Conception. Une des Fêtes que l'Eglise célèbre en mémoire de la conception de la Vierge [L'Immaculée conception de la Mère du Sauveur, Arnauld d'Andilly]). II. 1. 1315 « faculté de comprendre » (A.N. JJ 52, f° 113 r° ds GDF. Compl.); 2. 1549 « création de l'esprit » (EST.). Empr. au lat. class. conceptio « action de contenir, de renfermer » d'où « conception » puis « idée, pensée » en lat. chrétien. Fréq. abs. littér. :3 040. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 2 466, b) 3 048; XXe s. : a) 6 417, b) 5 330.
DÉR. Conceptionnel, elle, adj. a) Couramment, lang abstr. et culturelle. Qui concerne les concepts et p. ext. les productions de l'esprit ou conceptions. Une déficience des autres qualités de l'intelligence : activité conceptionnelle trouble, jugement insuffisant, instruction superficielle et lacunaire (MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 434). b) Physiol. Qui concerne la conception. Anton. anticonceptionnel ou plus couramment contraceptif. L'œuf, puis l'embryon, le fœtus frappés de syphilis héréditaire germinative par hérédité paternelle, pourraient infecter à leur tour (...) l'organisme maternel (...) produisant ce que l'on a appelé la syphilis conceptionnelle (Nicolas ds Nouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 610). L'hérédité parasitaire conceptionnelle de la tuberculose (Ce que la France a apporté à la méd. dep. le début du XXe s., 1946, p. 93). — Seule transcr. ds LITTRÉ : kon-sè-psio-nèl, fém. -nè-l'. — 1re attest. 1877 « relatif aux idées » (LITTRÉ Suppl.), de conception, suff. -el (cf. lat. conceptionalis « relatif à la conception »). — Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — HAGNAUER (R.). L'Expr. écrite et orale. Paris, 1972, p. 261. — MARTZLOFF (C.). La Déf. des traitements. Informat. et gestion. 1970, n° 20, p. 66. — Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 72.
conception [kɔ̃sɛpsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. V. 1150; lat. conceptio, de concipere. → Concevoir.
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1 Formation d'un nouvel être dans l'utérus maternel à la suite de la réunion d'un spermatozoïde et d'un ovule; moment où un enfant (un petit d'animal) est conçu. ⇒ Coït, copulation, fécondation, génération. || Conception et grossesse. || La conception d'un enfant. || Éviter la conception ⇒ Anticonceptionnel, contraceptif.
1 Mme de Saint-Papoul aurait pu réfléchir encore qu'il y a pour les époux chrétiens un moyen correct d'éviter les mauvaises surprises, qui est de ne se rapprocher qu'aux moments où une conception leur paraît souhaitable.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, VIII, p. 123.
♦ L'Immaculée Conception (de la Vierge Marie, qui, selon le dogme catholique, a été conçue, est née exempte du péché originel).
2 (1315). Didact. Formation d'un concept dans l'esprit. ⇒ Abstraction, généralisation.
♦ Par ext. Action de concevoir, acte de l'intelligence, de la pensée, s'appliquant à un objet. ⇒ Entendement, intellection, jugement. || Conception vive, facile, lente.
♦ Cour. Résultat de cette activité intellectuelle, façon de concevoir qqch., ensemble de concepts. ⇒ Idée, notion, vue. || Une conception claire, hardie, originale. || Conception idéale et générique d'une chose. ⇒ Type. || Se faire une conception personnelle d'une chose. ⇒ Opinion. || La conception d'une œuvre, son projet, sa première élaboration. || De la conception à la réalisation. || La conception d'une œuvre musicale. — Conception assistée par ordinateur (C. A. O.).
2 La conception du dictionnaire fut due, en de telles circonstances, à une occasion fortuite, n'eut d'abord qu'un petit commencement et un caractère fragmentaire, et ne parvint que par des élaborations successives à se former en un plan général et en un ensemble où toutes les parties concouraient.
Littré, Comment j'ai fait mon dictionnaire, p. 2.
3 (…) un jeu libre des facultés, une conception plus saine de la vie, une âme et une intelligence moins tourmentées, moins surmenées, moins déformées (…)
Taine, Philosophie de l'art, t. II, IV, II, II, p. 156.
4 (…) c'est bien du point de vue de sa conception générale de la société et de la vie que l'historien observe les événements.
Jaurès, Hist. socialiste…, t. I, La Constituante, Introd., p. 9.
5 Il avait de la famille une conception religieuse, antique, presque barbare.
R. Rolland, Vie de Michel-Ange, p. 19.
6 C'est des Latins également que nous tenons notre conception du droit, de ce droit écrit, aux arêtes dures, si différent du droit coutumier britannique.
André Siegfried, l'Âme des peuples, III, IV, p. 65.
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CONTR. Stérilité. — Imagination, mémoire.
DÉR. Concepteur.
COMP. Préconception.
Encyclopédie Universelle. 2012.