cocon [ kɔkɔ̃ ] n. m.
• coucon 1600; provenç. coucoun, de même orig. que coque
♦ Enveloppe formée par un long fil de soie enroulé, dont les chenilles de certains insectes (coléoptères, lépidoptères) s'entourent pour se transformer en chrysalide. Cocon de ver à soie. Dévider un cocon.
♢ Loc. fig. S'enfermer, se retirer dans son cocon : s'isoler, se retirer (cf. Rentrer dans sa coquille). ⇒ cocooning.
● cocon nom masculin (provençal coucoun, de coco, coque) Enveloppe souple entourant un animal ou un groupe d'animaux (chrysalide du ver à soie, araignées, poissons dipneustes), pendant une phase inactive de leur cycle reproductif ; œuf, nymphe ou adulte en repos saisonnier. ● cocon (citations) nom masculin (provençal coucoun, de coco, coque) Hippolyte Adolphe Taine Vouziers 1828-Paris 1893 Académie française, 1878 On peut considérer l'homme comme un animal d'espèce supérieure qui produit des philosophies et des poèmes à peu près comme les vers à soie font leurs cocons et comme les abeilles font leurs ruches. La Fontaine et ses Fables, Préface ● cocon (expressions) nom masculin (provençal coucoun, de coco, coque) Être élevé dans un cocon, à l'abri des difficultés de l'existence. S'enfermer, se retirer dans son cocon, vivre à l'écart.
cocon
n. m.
d1./d Enveloppe soyeuse que filent un grand nombre de chenilles (dont le ver à soie) pour s'y transformer en chrysalide et d'araignées pour abriter leurs oeufs.
d2./d Par ext. Fig. Endroit douillet; situation où l'on se sent protégé. Le cocon familial.
⇒COCON, subst. masc.
Enveloppe soyeuse que filent les chenilles de certains lépidoptères pour s'y transformer en chrysalide. Les chenilles, au haut des balais des bruyères, Tissent leurs cocons argentins (JAMMES, Clairières dans le ciel, Le Poète et sa femme, 1906, p. 77). Plusieurs espèces de ,,bombyx`` produisent des cocons qui peuvent être dévidés et qui fournissent les soies plus ou moins sauvages (J. BRUNHES, La Géogr. hum., 1942, p. 159).
— P. ext. Enveloppe soyeuse que filent certaines araignées pour y déposer leurs œufs. L'araignée ne se contente pas de porter ses œufs en cocon, mais dans certaines espèces, elle les nourrit (MICHELET, L'Insecte, 1857, p. 220).
— P. métaph.
♦ [P. réf. à la forme et à la fonction d'un cocon] Avril était doux et brumeux (...) les petites feuilles vertes dépliaient leurs cocons (R. ROLLAND, Jean-Christophe, Le Buisson ardent, 1911, p. 1317). Les nourrices portaient (...) les derniers nés dans des cocons blancs (GIONO, Un Roi sans divertissement, 1947, p. 102).
Arg. Tête. Elle lui raconte pas les assiettes qu'il lui brisait sur le cocon (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 45).
♦ [P. réf. à l'abri que constitue un cocon] S'enfermer, se retirer dans son cocon. Je me façonnai au cœur feutré du tumulte, un cocon inviolable (COLETTE, En pays connu, 1949, p. 181).
♦ [P. réf. à l'être nouveau qui sort d'un cocon] :
• Maintenant, nous nous battons, l'espoir est là tout proche, nous allons changer la face du monde, ouvrir le cocon où frémit déjà l'homme nouveau; le travail est commencé.
VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 96.
Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent les mots suivants a) Coconnage, subst. masc. [En parlant du ver à soie] Action de filer un cocon. b) Coconner, verbe intrans. [En parlant du ver à soie] Filer un cocon. c) Coconnière, subst. fém. Magnanerie, lieu de stockage des vers à soie.
Prononc. et Orth. :[]. FÉR. Crit. t. 1 1787 : ,,Rollin écrit coquon ou couquon. (...) Pluche dit coucon``. GUÉRIN 1892 : ,,Vieilli : concon.`` Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1600 coucon (OLIVIER DE SERRES, V, 15 ds GDF. Compl.), forme encore relevée par Trév. 1752; 1653 coccon (OUDIN, Recherches ital. et fr. ou Dict. ital. et fr.). Empr. au prov. coucoun « coque (d'un œuf) » et « cocon » (MISTRAL) dér. du prov. coco « coque, coquille » (ibid.) de même orig. que coque. Fréq. abs. littér. :58.
cocon [kɔkɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1600, coucon; du provençal coucoun, de la même rac. que coque.
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1 Enveloppe formée par un long fil de soie enroulé, dont les chenilles de nombreux insectes (notamment les lépidoptères) s'entourent pour se transformer en chrysalide.
♦ Spécialt. Cocon du ver à soie. ⇒ Soie; magnan, magnanerie. || Cocon parfait; cocon défectueux, étranglé, ouvert… || Dévider un cocon.
1 (…) un flocon
Retors et fin comme la soie
Que l'on dévide du cocon.
Th. Gautier, Émaux et Camées, « Diamant du cœur ».
2 (…) cette substance dont se décharge le ver à soie en fabriquant son cocon l'empoisonnerait s'il la gardait en lui.
Gide, Journal, 1947.
♦ Enveloppe soyeuse dans laquelle certaines araignées déposent leurs œufs.
2 ☑ Loc. fig. S'enfermer, se retirer dans son cocon : s'isoler, se retirer dans la solitude (→ Rentrer dans sa coquille).
3 Ce qui enveloppe, entoure comme un cocon. || « La jeune étoile est formée au sein d'un épais “cocon” de matière opaque… » (la Recherche, mai 1979, p. 565). — Mise sous cocon d'une centrale atomique (par isolement du circuit primaire, etc.).
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DÉR. Coconner, coconnière.
Encyclopédie Universelle. 2012.