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cliver

cliver [ klive ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1582; néerl. klieven « fendre »
Fendre (un corps minéral, un diamant) dans le sens naturel de ses couches lamellaires. Pronom. (pass.) Le mica se clive en fines lamelles.

cliver verbe transitif (néerlandais klieven, fendre) Séparer par couches, par lames parallèles, en parlant notamment d'un cristal. Tailler un diamant selon sa structure cristallographique.

cliver
v. tr. Fendre un minéral (partic. un diamant) en suivant l'organisation de ses couches, ou de sa symétrie.
|| v. Pron. Se fendre.

⇒CLIVER, verbe trans.
A.— Fendre un minerai cristallisé dans le sens de ses couches lamellaires. Cliver un cristal, un diamant.
Emploi pronom. Le mica, le schiste se clive.
P. ext., MÉD. [En parlant d'organes accolés, de deux tissus différents] Se séparer l'un de l'autre (cf. E. PERRIER, Traité de zool., t. 4, 1928, p. 2928).
B.— Au fig. Scinder un tout en parties. Une façon de cliver les choses [les éléments d'un exposé] (M. GRIAULE, Méthode de l'ethnographie, 1957, p. 64) :
La noosphère, parvenue à son point d'unification, se cliverait en deux zones, respectivement attirées vers deux pôles antagonistes d'adoration.
TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, p. 321.
Prononc. et Orth. :[klive], (je) clive [kli:v]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. [1582 clivé « fendu » (F. Bretin, trad. de LUCIEN, Ermotin, 61 ds HUG. : lentiles bien clivees)]; 1723 minér. (SAVARY, Dict. du comm. ds DG). Empr. au néerl. klieven « fendre »; la Hollande possédait dep. la fin du XIVe s. une industr. diamantaire florissante (VALKH., p. 94); dès le XIe s., le judéo-fr. kliver « graver des dessins [sur un objet de métal] », Gerschom de Metz, éd. L. Brandin, p. 44, est prob. empr. au dial. rhénan; la source du m. fr. clivé attesté par le médecin bourguignon F. Bretin est difficile à préciser (FEW t. 16, p. 331b). Fréq. abs. littér. :3.
DÉR. 1. Clivable, adj. [en parlant d'un minerai cristallisé]. Qui peut être clivé. Le mica... se présente en lamelles minces (...) facilement clivables (J. BOURDE, Les Trav. publ., t. 1, 1928, p. 68). [] 1re attest. 1838 (Ac. Compl. 1842); de cliver, suff. -able. 2. Cliveur, subst. masc. a) Ouvrier qui opère le clivage. Cliveur de diamant, de pierres. Le cliveur fixe la pierre dans une vérole de cuivre assujettie à un manche (A. et N. METTA, Les Pierres précieuses, 1960, p. 51). b) Chir. ,,Instrument tranchant à lame convexe utilisé dans la chirurgie oculaire`` (Méd. Biol. t. 1 1970). 1re attest. 1892 (GUÉRIN); de cliver, suff. -eur2.

cliver [klive] v. tr.
ÉTYM. 1723; 1582, clivé; du néerl. klieven « fendre »; cf. all. klieben, angl. to cleave.
1 Fendre (un corps minéral, un diamant) dans le sens naturel de ses couches lamellaires.Pron. || Le mica se clive en fines lamelles (clivures).Au p. p. || Un corps minéral clivé.
2 Fig. Séparer un ensemble en parties. || Cliver les éléments d'une démonstration.
DÉR. Clivable, clivage, cliveur.

Encyclopédie Universelle. 2012.