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ciller

ciller [ sije ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1160; de cil
1Avoir des battements de cils (généralement involontaires). Ciller à cause d'une lumière trop vive. Un mime qui cille pour pleurer. Ciller des yeux. cligner.
2Loc. NE PAS CILLER : rester immobile, imperturbable. On l'a insulté, il n'a pas cillé. broncher, fam. tiquer.
⊗ CONTR. Ouvrir, écarquiller.

ciller verbe intransitif (de cil) Abaisser et relever rapidement les paupières. En parlant des yeux, se fermer et s'ouvrir d'un mouvement rapide : Son regard ne cillait pas.ciller (expressions) verbe intransitif (de cil) Ne pas ciller, ne pas bouger sous l'effet de la crainte ou rester impassible : Sous l'attaque il n'a pas cillé.ciller (homonymes) verbe intransitif (de cil)ciller (synonymes) verbe intransitif (de cil) Abaisser et relever rapidement les paupières.
Synonymes :
- cligner
- clignoter
En parlant des yeux, se fermer et s'ouvrir d'un mouvement...
Synonymes :
- papilloter
Ne pas ciller
Synonymes :
- broncher

ciller
v.
d1./d v. tr. Fermer et ouvrir rapidement (les yeux). Ciller les yeux, des yeux, à cause du soleil.
(S. comp.) Une lumière éblouissante qui fait ciller. Syn. cligner.
d2./d v. intr. Fig. Ne pas ciller: rester sans bouger, sans manifester d'émotion.

⇒CILLER, verbe intrans.
A.— Usuel. Avoir des battements de cils (et donc de paupières) le plus souvent involontaires, devant une lumière trop forte, après le sommeil ou à la suite d'une émotion.
1. [Le suj. désigne une pers.] :
1. Et il [un jeune homme] cilla à plusieurs reprises comme font les gens au théâtre, quand ils ont envie de pleurer.
TOULET, Les Tendres ménages, 1904, p. 142.
P. iron. Lorgner :
2. Puis ce furent des kilomètres de silence... La fille se tournait vers sa mère, qui cillait à son tour du côté de Michaël.
H. BAZIN, La Part du pauvre, 1954, p. 13.
Fam. [En tour nég.] Pour marquer l'absence de tout mouvement. Je ne bronche, ni ne cille (COLETTE, Claudine à l'école, 1900, p. 182).
2. [Le suj. désigne les yeux, le regard] :
3. ... les yeux, levés vers le ciel, ne cillaient plus mais bougeaient toujours.
MONTHERLANT, Le Songe, 1922, p. 157.
P. métaph., littér. Scintiller :
4. Là-bas vers le sud-ouest, une planète s'était arrêtée sur Meudon, juste au dessus de l'Observatoire et ne cillait pas, sidérée par tant d'astronomes en observation...
A. ARNOUX, Les Gentilshommes de Ceinture, 1928, p. 26.
Emploi transitif, factitif, rare. En cillant un œil solennel (NODIER, La Fée aux Miettes, 1831, p. 182).
B.— Emplois spéc.
1. [En parlant des vieux chevaux] Ciller ou se ciller. Avoir les sourcils qui blanchissent.
2. VÉN. Ciller un faucon, un oiseau. Coudre les paupières d'un faucon, d'un oiseau (de proie).
Prononc. et Orth. :[sije], (je) cille [sij]. PASSY 1914 croit que la prononc. du rad. nu est [] (demi-longueur). Ds Ac. 1694-1932; Ac. 1694 : ,,on écrit plus ordinairement siller``. Sous ciller, Ortho-vert 1966 note : ,,dans la même famille de cil, on trouve ciller avec un c et dessiller avec deux s``. Homon. siller. Étymol. et Hist. 1. 1121 intrans. « (de l'œil) s'ouvrir et se fermer successivement » (PH. DE THAON, Bestiaire, 2020 ds T.-L.); 1559 regarder sans ciller (AMYOT, Caton d'Utique, 2 ds HUG.); 2. XIIIe s. ciliier « coudre les paupières du faucon » (Trad. du traité de fauconnerie de l'empereur Frédéric II, éd. G. Holmer, 39, 2), attesté ds la lexicogr. dep. FUR. 1690. Malgré l'écart chronol. dér. de cil; dés. -er; cf. avec 2 lat. médiév. ciliare (1244-50 Fridericus II imperator, De arte venandi cum avibus ds Mittellat. W. s.v., 575, 16). Fréq. abs. littér. :32.
DÉR. Cillement, subst. masc. Action de ciller. Cillement d'yeux. Mais Cassagnères, à un cillement qu'elle avait eu, à une onde sensible propagée d'elle [ma femme inconnue] à lui, avait perçu qu'elle avait cessé d'être seule. (GENEVOIX, Les Mains vides, 1928, p. 13). Spéc., méd. Clignotement. Rem. Cillose semble désigner plus particulièrement le cillement chronique d'une paupière. []. 1re attest. 1530 (PALSGRAVE, p. 283); de ciller, suff. -ment1. Fréq. abs. littér. : 7.

ciller [sije] v.
ÉTYM. 1121, intrans.; de cil.
1 a V. tr. Littér. ou style soutenu. Fermer rapidement (les yeux) en rapprochant les cils des deux paupières jusqu'à ce qu'ils se touchent. Cligner. || Ciller les yeux, les paupières (vx), des yeux.
b V. intr. || Une grande lumière, un grand bruit inattendu font ciller.
0 Il n'a même pas vu remuer les lèvres de l'homme, assis à la table sous l'unique ampoule restée allumée dans la salle; la tête n'a pas eu le moindre hochement, les yeux n'ont même pas cillé; et la bouche est toujours close.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 30.
2 Fig. V. intr. (Négatif). || Ne pas ciller : rester immobile, ferme. || Elle se mit brusquement à crier, mais il ne cilla pas.Personne n'ose ciller devant lui : tout le monde a peur, personne ne bouge. Broncher.
tableau Verbes exprimant une idée de mouvement.
3 Techn. (à propos des vieux chevaux). || Ciller ou se ciller : avoir les sourcils qui blanchissent.
CONTR. Ouvrir. — Écarquiller.
DÉR. Cillement.

Encyclopédie Universelle. 2012.