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chopper

chopper [ ʃɔpe ] v. intr. <conjug. : 1>
çoper 1175; o. i., p.-ê. d'un rad. onomat. tsopp-, avec infl. de choquer
Vx ou littér. Heurter du pied contre qqch. achopper, broncher, 2. buter, trébucher. Fig. Se tromper. « Un pauvre homme de bien qui heurte, choppe, ne sait trop ce qu'il dit » (Michelet). ⊗ HOM. Choper.

chopper verbe intransitif (radical onomatopéique tsopp-) Littéraire Heurter du pied contre quelque chose ; être arrêté par une difficulté, un obstacle : Le cheval a choppé contre une pierre. Ne plus marcher, être arrêté par un défaut : Tout a choppé au dernier moment.chopper (difficultés) verbe intransitif (radical onomatopéique tsopp-) Littéraire Orthographe et sens. Ne pas confondre ces deux mots. 1. Choper = prendre, attraper. J'ai chopé la grippe (familier). 2. Chopper = buter contre un obstacle, être arrêté par une difficulté. Ce mot est sorti de l'usage : on dit aujourd'hui achopper. → achopperchopper (homonymes) verbe intransitif (radical onomatopéique tsopp-) Littéraire choper verbechopper (synonymes) verbe intransitif (radical onomatopéique tsopp-) Littéraire Heurter du pied contre quelque chose ; être arrêté par une difficulté...
Synonymes :
- achopper
- buter
Ne plus marcher, être arrêté par un défaut
Synonymes :
- clocher (familier)
chopper nom masculin (anglais chopper, hachoir) Outil sur galet à enlèvements unifaciaux, forme la plus fruste de l'industrie lithique. ● chopper nom masculin (anglais chopper, interrupteur) Circuit électronique qui sert à transformer une faible tension continue en une tension alternative susceptible d'être plus facilement amplifiée. ● chopper nom masculin (américain chopper) Moto ou vélomoteur muni d'un guidon haut et d'un siège reculé. ● chopper (homonymes) nom masculin (anglais chopper, hachoir) choper verbechopper (homonymes) nom masculin (anglais chopper, interrupteur) choper verbechopper (homonymes) nom masculin (américain chopper) choper verbe

⇒CHOPPER, verbe intrans.
A.— Vieilli. Trébucher, faire un faux pas en se heurtant contre quelque chose. Dans cette ignorance des lieux, dans cette ombre, il avait choppé à tout bout de champ (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 203).
Rem. On rencontre chez Claudel (Art poétique, Connaissance du temps, 1907, p. 145) chopper construit de façon exceptionnelle avec un compl. d'obj. dir. : La pierre où notre pied choppe, en sortant, cet homme qui éternue à notre coude.
Au fig. Faire une erreur ou un écart de conduite. Les femmes déchues n'ayant pas de juges plus impitoyables que celles qui n'ont choppé que dans une circonstance (HUYSMANS, Les Sœurs Vatard, 1879, p. 71).
B.— Chopper à, contre, sur qqc. Se heurter à un obstacle d'ordre moral ou d'ordre intellectuel. Synon. buter :
— Pourquoi l'ai-je frappé? répétait-il, parlant toujours à voix basse. Il fallait que je fusse hors de moi! Sa pensée choppait à ce seul obstacle.
BERNANOS, L'Imposture, 1927, p. 359.
Prononc. et Orth. :[], (je) choppe []. Ac. 1694-1932 avec 2 p. Ac. Compl. 1842 consacre à choper une vedette de renvoi à chopper. À ce sujet FÉR. Crit. t. 1 1787 rappelle : ,,Richelet, Trév., le Rich. Port. écrivent avec un seul p``. Homon. choper. Étymol. et Hist. Ca 1175 çoper « trébucher, faire un faux pas » (CHR. DE TROYES, Chevalier lion, éd. M. Roques, 3093); 1235 chouper (HUON DE MÉRY, Tournoiement Antéchrist, éd. G. Wimmer, 642) [choper hapax XIIIe s. d'apr. FEW t. 13, 2, p. 346a]; 1316-28 choper (Ovide moralisé, éd. Œuvres de Ph. de Vitry par P. Tarbé, 111 ds T.-L.). Issu prob., ainsi que l'ital. zoppo « boiteux » (DEI), l'esp. zopo et le port. zopo, zoupo « estropié, boiteux » (COR.), d'un rad. onomatopéique tsopp- par imitation du bruit caractéristique de la démarche d'un homme boiteux (FEW t. 13, 2, pp. 345-347); le passage en a. fr. du son initial -s- à -- est peut-être dû à l'infl. de choquer aussi bien qu'à un souci d'expressivité, l'évolution de -ts- en -s- ayant fait perdre au mot une partie de sa force expressive. Il semble difficile de retenir l'hyp. d'une formation à partir du b. lat. cloppus « estropié, boiteux » (v. clocher « marcher en boitant ») soit par croisement de celui-ci avec le lat. zanca « chaussure des Parthes » (REW3, n° 9598) dont l'aire d'extension est trop réduite, soit par formation d'un verbe zoppare pour cloppare avec une transformation du rad. pour des raisons onomatopéiques (EWFS2) qui nous ramènent à la 1re hyp.; il en serait de même dans l'hyp. d'un rattachement au lat. suppus « tête en bas » (COR.) qui suppose aussi une altération onomatopéique du rad. pour expliquer les différentes formes romanes (Hubschmid ds R. Ling. rom., t. 27, 1963, p. 417). Bbg. GAMILLSCHEG (E.). Z. fr. Spr. Lit. 1930-1931, t. 54, pp. 203-204. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 130, 131, 135, 137; t. 2 1972 [1925], p. 110. — VAILLANT (R.). Le Parler de Garancières. B. folklorique d'Île-de-France. 1953, t. 15, n° 1, p. 465.

1. chopper [ʃɔpe] v. intr.
ÉTYM. V. 1175, çoper; orig. incert., probablt d'un rad. onomatopéique tsopp- (cf. esp. zopo, ital. zoppo « boîteux »), p.-ê. avec infl. de choquer pour l'initiale.
Vieux ou littéraire.
1 Heurter du pied contre qqch. Achopper, broncher, buter, trébucher; pas (faire un faux pas). || Chopper sur une pierre (→ Achoppement, cit. 3). || Chopper à un obstacle. || Ce cheval choppe en marchant.
0.1 Pourquoi l'ai-je frappé ? répétait-il, parlant toujours à voix basse. Il fallait que je fusse hors de moi ! Sa pensée choppait à ce seul obstacle.
Bernanos, l'Imposture, in Œ. roman., Pl., p. 359.
2 Vx ou littér. Se tromper grossièrement. || Il a choppé lourdement.
1 (…) Toi dont la trahison
A fait si lourdement chopper notre raison,
Approche, scélérat (…)
Corneille, Clitandre, V, 4, variante.
2 Tout-le-monde, pour les habiles et les gens d'esprit, c'est un pauvre homme de bien, qui n'y voit guère, heurte, choppe, qui barbouille, ne sait trop ce qu'il dit.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., t. I, p. 285.
3 Cette petite victoire est de grand sens. Elle me montre que mon instrument est encore de bon service, à la condition, toutefois, qu'on ne le laisse pas chopper.
G. Duhamel, Inventaire de l'abîme, V, p. 70.
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2. chopper [(t)ʃɔpœʀ] n. m.
ÉTYM. 1937, in Höfler; mot angl., de to chop « couper en morceaux, hacher ».
Anglicisme.
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I Didact. (préhist.). Instrument préhistorique issu d'un galet et destiné à couper.
1 Dès l'apparition du percuteur, du chopper, des bois de cervidés taillés, les opérations de section, de broyage, de modelage, de grattage, de fouissement émigrent dans l'outil.
A. Leroi-Gourhan, cité in la Recherche, no 52, janv. 1975.
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II (1974). Moto. Moto de sport d'origine américaine, avec un guidon aux branches relevées et une roue avant petite au bout d'une fourche longue et très oblique. || Moto montée en chopper (ou chopperisée [(t)ʃɔpeʀize]).Abrév. fam. : un chop (1973, in D. D. L.).
2 Drôle de machine (…) La selle très basse, en forme de canapé tortueux. Le guidon en « T », très haut. Roue arrière énorme, roue avant petite et grêle, sans garde-boue, loin devant, au bout d'une fourche interminable, profil coupant, plus fin que celui des motos normales, d'où le nom de chopper — hachoir en anglais.
le Nouvel Obs., 27 juil. 1974, p. 42, in Rey-Debove et Gagnon, Dict. des anglicismes.

Encyclopédie Universelle. 2012.