chenal, aux [ ʃənal, o ] n. m.
• XIIIe; var. de chenel; lat. canalis → canal
1 ♦ Passage ouvert à la navigation entre un port, une rivière ou un étang et la mer, entre des rochers, des îles, dans le lit d'un fleuve. ⇒ canal, 2. passe. Aménagement, entretien d'un chenal (balisage, dérochement, désobstruction, dragage). Chenaux du rivage languedocien. ⇒ grau.
2 ♦ (1798) Courant d'eau établi pour le service d'une usine, le fonctionnement d'un moulin.
3 ♦ Géol. Sillon allongé dans une surface recouverte périodiquement ou constamment par les eaux. Chenal de marée.
● chenal nom masculin (ancien français chanel, avec l'influence de canal, du latin canalis) Passage resserré entre des terres ou des hauts-fonds, utilisé par la navigation. Accès naturel ou artificiel à un port maritime. (Il est souvent entretenu par dragage et délimité par des bouées de signalisation.) [On dit aussi chenal de navigation.] Dépression allongée sur le fond de la mer servant de voie de transit pour l'eau et les sédiments. Canal de coulée dans un four métallurgique. ● chenal (difficultés) nom masculin (ancien français chanel, avec l'influence de canal, du latin canalis) Orthographe Plur. : des chenaux. Recommandation Ne pas confondre chenaux (pluriel de chenal), chêneaux (jeunes chênes) et chéneaux (gouttières). ● chenal (expressions) nom masculin (ancien français chanel, avec l'influence de canal, du latin canalis) Chenal vocal, synonyme de conduit vocal. ● chenal (homonymes) nom masculin (ancien français chanel, avec l'influence de canal, du latin canalis) chenaux cheneau nom masculin ● chenal (synonymes) nom masculin (ancien français chanel, avec l'influence de canal, du latin canalis) Passage resserré entre des terres ou des hauts-fonds, utilisé par...
Synonymes :
- canal
- goulet
- passe
Dépression allongée sur le fond de la mer servant de...
Synonymes :
- goulet
- passe
Chenal vocal
Synonymes :
chenal, aux
n. m.
d1./d Partie navigable d'un cours d'eau ou d'un bras de mer, donnant accès à un port ou à la haute mer, ou permettant de passer entre des îles, des écueils. Chenal balisé d'un estuaire.
d2./d Canal amenant l'eau à un moulin, une usine.
⇒CHENAL, subst. masc.
A.— Passage resserré entre des écueils, des hauts fonds, des terres et donnant accès à un port ou permettant la navigation près des côtes, entre des îles :
• 1. ... bientôt nous avons navigué entre deux traînées de sargasses; d'abord distantes et lâches, elles se sont coagulées; elles se sont peu à peu resserrées, et dans l'étroit chenal que l'eau libre faisait entre elles, peu à peu diminué, l'Orion devenait felouque.
GIDE, Le Voyage d'Urien, 1893, p. 42.
• 2. ... vers le large, un chenal bordé de vasières grises sinuait entre les étendues de joncs et accédait à la mer libre par un pertuis entretenu à travers la flèche des lagunes.
GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, p. 25.
SYNT. Un étroit, un large chenal; approfondir, baliser, draguer un chenal. Faire (bon) chenal. Chenaler (cf. HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 258, 451).
— P. ext. Partie la plus profonde du lit d'une rivière (souvent la seule navigable) :
• 3. Les chalands purent dériver à charge par le chenal navigable qui longeait la rive gauche.
A. FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, p. 311.
B.— P. anal. Conduit servant au passage, à l'écoulement de quelque chose.
— En partic.
1. Conduite d'amenée ou d'évacuation des eaux servant à un moulin, une usine, etc. :
• 4. ... tout au fond, dégorgeaient en une abondante cascade les eaux thermales; elles ne jaillissaient pas directement du roc mais étaient amenées de très loin par un chenal à mi-hauteur de paroi...
GIDE, Feuillets d'automne, 1949, p. 1109.
2. Chenal (de coulée d'un four) (cf. R. BARNERIAS, Manuel des aciéries, 1394, p. 127 et L. GUILLET, Traité de métall. gén., 1923, p. 252).
Prononc. et Orth. :[]. Pour WARN. 1968 on ne peut prononcer []. Le reste des dict. transcrit [] muet. Ds Ac. 1762-1932. Au plur. des chenaux. Étymol. et Hist. 1. 1er quart du XIIIe s. « lit d'un fleuve » (Florence de Rome, éd. A. Wallensköld, 2603); ca 1483 « passage étroit balisé pour entrer dans un port » (P. GARCIE, Grant routier et pilotage avec les des portz, hawres, riuieres et chenalz des parties et regions dessus dictes ds JAL1); 2. 1475 « chéneau, gouttière » (J. AUBRION, Journ. ds GDF. Compl.). Réfection d'apr. canal, de l'a. fr. chanel, chenel (début XIIe s. St Brandan ds T.-L.), issu du lat. canalis (canal). Fréq. abs. littér. :149.
DÉR. Chenaler, verbe intrans., Naviguer en suivant les sinuosités d'un chenal. Nous trouvâmes enfin une petite passe entre Rouk et Dublon, à travers laquelle toutefois il fallut encore chenaler (DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud, t. 5, 1843, p. 155). — Dernière transcr. ds LITTRÉ : che-na-lé. — 1re attest. 1674 (Mémoir. manus. du masq. de Villette-Mursay ds JAL1); de chenal, dés. -er.
BBG. — DELAMAIRE (J.). Môniers et moulins à eau. Vie Lang. 1971, p. 12.
chenal, aux [ʃənal, o] n. m.
ÉTYM. Déb. XIIIe; réfection d'après canal, de l'anc. franç. chanel, var. chenel, du lat. canalis.
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1 Passage ouvert à la navigation entre un port, une rivière ou un étang et la mer, entre des rochers, des îles, dans le lit d'un fleuve. ⇒ Canal, passe. || Aménagement, entretien d'un chenal. ⇒ Balisage, dérochement, désobstruction, dragage. || Chenaux du rivage languedocien. ⇒ Grau (→ Berge, cit. 2). || Suivre un chenal en navigant. ⇒ Chenaler.
♦ Par métaphore :
0 « (…) tu seras dans une mer de filles ». « Mer », évidemment, n'est pas le mot qui convient, et plus justement, le Nîmois eût parlé de canal ou de ruisseau, voire de rigole (…) Entre la mendiante et Sigismond l'étroit chenal est plein de gens qui vont et viennent, à cette heure où la ville s'anime de nouveau, comme si elle avait enfin digéré le déjeuner pesant et tardif.
A. Pieyre de Mandiargues, la Marge, p. 20.
2 Courant d'eau établi pour le service d'une usine, le fonctionnement d'un moulin.
3 Géol. || Chenal pro-glaciaire : vallée creusée par les eaux glaciaires.
4 (1475). Techn. ⇒ Chéneau.
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DÉR. Chenaler.
HOM. Formes du v. chenaler.
Encyclopédie Universelle. 2012.