chauvinisme [ ʃovinism ] n. m.
• 1834; de chauvin
♦ Caractère de ce qui est chauvin; nationalisme, patriotisme agressif et exclusif. « Leur patriotisme (dont la caricature s'appela chauvinisme) s'exprimait par une attitude belliqueuse » (Seignobos). — Chauvinisme des spectateurs d'une rencontre sportive.
● chauvinisme nom masculin (de chauvin) Patriotisme ou nationalisme exclusif, dénigrant systématiquement tout ce qui est étranger au profit d'une admiration inconditionnelle pour ce qui est national. ● chauvinisme (synonymes) nom masculin (de chauvin) Patriotisme ou nationalisme exclusif, dénigrant systématiquement tout ce qui est...
Synonymes :
chauvinisme
n. m. état d'esprit, sentiments chauvins.
⇒CHAUVINISME, subst. masc.
Manifestation de sentiments chauvins. Chauvinisme agressif :
• 1. Chez nous, le patriotisme se rapportant à des souvenirs militaires était ridiculisé sous le nom de chauvinisme; là-bas en Allemagne, tous sont ce que nous appelons des chauvins et s'en font gloire.
RENAN, La Réforme intellectuelle et morale, 1871, p. 52.
• 2. Le sentiment national, en devenant populaire, est devenu surtout l'orgueil national, la susceptibilité nationale. Combien il est devenu par là plus purement passionnel, plus parfaitement irrationnel et donc plus fort, il suffit pour le mesurer de songer au chauvinisme, forme du patriotisme proprement inventée par les démocraties.
BENDA, La Trahison des clercs, 1927, p. 26.
SYNT. Chauvinisme dégradant, étroit, fanatique, instinctif, à courte vue; chauvinisme de canton; l'abjection du chauvinisme.
Rem. On rencontre ds la docum. le synon. péj. chauvinite, subst. fém. Imaginée par cette déraison spéciale qu'est la chauvinite de l'art, cette École [de Bourgogne] n'est donc qu'un attrape-nigauds, qu'un leurre (HUYSMANS, L'Oblat, t. 1, 1903, p. 308).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1834 (A. JAL, Paris moderne cité par L. LARCHEY, Les Excentricités du lang., 1865, p. 331 : un chauvinisme instinctif préludait par des chants naïvement vaniteux et fièrement populaires à celui que l'esprit d'opposition fit d'une manière chagrine de 1814 à 1825). Dér. de chauvin; suff. -isme. Fréq. abs. littér. :47.
chauvinisme [ʃovinism] n. m.
ÉTYM. 1834; de chauvin.
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♦ Caractère de ce qui est chauvin; nationalisme, patriotisme agressif et exclusif. || Donner dans le chauvinisme. || Un chauvinisme excessif, outré, absurde, exclusif, à courte vue. ⇒ Fanatisme, xénophobie.
1 (…) cette maladie qu'on nous reprochait autrefois et qu'on appelait le chauvinisme.
Fustel de Coulanges, Questions contemporaines, p. 68.
2 Les partisans du drapeau tricolore protestaient contre « les honteux traités de 1815 »; leur patriotisme (dont la caricature s'appela chauvinisme) s'exprimait par une attitude belliqueuse (…) qui devait se prolonger jusqu'à nos jours sous le nom de nationalisme.
Ch. Seignobos, Hist. sincère de la nation franç., p. 279.
♦ Attitude qui consiste, pour un Français, à ne trouver bon que ce qui est français, jusqu'à la mauvaise foi et au refus de l'évidence.
3 La splendeur du match passa leurs espérances. L'équipe française, hélas, fut battue, trois essais contre deux, l'honneur était sauf. Mais trêve de chauvinisme frivole !
Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 16.
♦ Attitude intolérante à l'égard des étrangers, dans quelque domaine que ce soit. || Le chauvinisme des spectateurs anglais, français, dans une rencontre sportive.
♦ Par ext. Esprit de clocher. — Spécialt. || Le chauvinisme des supporters d'un club sportif.
Encyclopédie Universelle. 2012.