Akademik

chambrée

chambrée [ ʃɑ̃bre ] n. f.
• 1539; « mesure de fourrage » XIVe; de chambre
1L'ensemble des personnes qui couchent dans une même chambre. Spécialt Une chambrée de soldats. Camarades de chambrée.
2Pièce où logent les soldats ( dortoir). Les chambrées d'une caserne. Loger en chambrée.

chambrée nom féminin Ensemble des personnes, principalement des soldats, logeant dans une même chambre ; la chambre elle-même. Ensemble des vers à soie d'un élevage. ● chambrée (homonymes) nom féminin chambrer verbe

chambrée
n. f. Ensemble des occupants d'une même chambre, partic. dans une caserne. Camarade de chambrée.
|| Cette pièce elle-même.

CHAMBRÉE, subst. fém.
A.— Ensemble de personnes qui couchent dans une même chambre. Chambrée d'enfants, de prisonniers. Réunis en chambrées de dix et vingt personnes, les pélerins envahissaient tout (RENAN, Hist. des orig. du Christianisme, Vie de Jésus, 1863, p. 222).
Spéc. [À la caserne] Chambrée de soldats; camarade, chef, sergent de chambrée; plaisanteries de chambrée.
En termes de chambrée. En argot militaire (cf. COLETTE, La Seconde, 1929, p. 54).
P. métaph. Un crime et une innocence peuvent donc être camarades de chambrée dans le mystérieux bagne des misères? (HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 678).
P. méton. La chambre elle-même. Les chambrées d'une caserne; balayer la chambrée. Synon. dortoir :
1. ... je montai l'escalier de notre caserne, et puis j'entrai dans notre chambrée, où les camarades dormaient déjà deux à deux.
ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, t. 2, 1870, p. 20.
B.— Vx. [Au théâtre, à l'Opéra, dans une salle de réunion] Ensemble des spectateurs qui remplissent la salle. Une belle, une brillante chambrée; une chambrée complète. Synon. auditoire, public :
2. La salle, maintenant, était remplie de ce bruissement qui est celui des chambrées de théâtre avant que ne se lève le rideau.
P. VIALAR, La Mort est un commencement, La Chasse aux hommes, La Bête de chasse, p. 178.
P. méton. Le produit de la recette pour une représentation. Une bonne chambrée.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 1377 « mesure pour les fourrages » (Arch. MM 30, f° 89 r° ds GDF. : Pour ce que a l'entree de sa dicte ferme il a trouvé une chambree de fuerre, il sera tenuz de la laisser plaine en la fin de ses dites annees) — 1395 (ibid.); 2. 1539 « ensemble de personnes, et particulièrement de soldats, couchant dans la même chambre, le même dortoir » (EST. : Une chambrée de dix hommes de guerre); 1539 p. ext. « pièce d'une caserne abritant un groupe de soldats » (ibid.); 3. 1680 (RICH. : Chambrée. Ce qui revient de la représentation d'une pièce de théâtre); 1690 « ensemble de spectateurs dans une salle » (FUR.). Dér. de chambre étymol. A; suff. -ée. Fréq. abs. littér. :123. Bbg. QUEM. 2e s., t. 4, 1972.

chambrée [ʃɑ̃bʀe] n. f.
ÉTYM. 1539; fin XIVe, « mesure pour le fourrage »; de chambre.
1 Ensemble des personnes qui couchent dans une même chambre (dortoir). || Chambrée d'enfants.Spécialt. || Une chambrée de soldats. || Camarades de chambrée. || Plaisanteries de chambrée. || Chef de chambrée.
1 Les grandes chambrées des jeunes Lacédémoniens n'étaient que des écoles de l'amitié.
Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, III, De l'amitié.
2 Pièce où logent les soldats ( Dortoir). || Balayer la chambrée. || Les chambrées d'une caserne.
2 Les soldats (…) vivent gaiement en s'associant par chambrées.
Voltaire, l'Homme aux quarante écus.
3 Cette salle, il le remarque à présent, se distingue par un détail important des véritables chambrées de casernement militaire : il n'y a pas de planche à paquetage, courant le long du mur, au-dessus des lits.
A. Robbe-Grillet, Dans le labyrinthe, p. 106.
3 (1680). Vx. Personnes rassemblées dans un lieu de réunion, un théâtre ( Auditoire). || Une belle, une brillante chambrée (Académie).
HOM. Chambré, chambrer.

Encyclopédie Universelle. 2012.