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chaland

1. chaland [ ʃalɑ̃ ] n. m.
caland 1080; bas gr. khelandion
Bateau, allège à fond plat employé sur les fleuves et dans les rades pour le transport des marchandises. péniche. Chaland ponté. ponton. Chaland pour le curage des fonds à la drague. Chaland à clapet. marie-salope. Train de chalands.
Chaland-citerne, conçu pour le transport de liquides (notamment pétroliers).
chaland 2. chaland, ande [ ʃalɑ̃, ɑ̃d ] n.
chalant 1190; p. prés. de chaloir « s'intéresser »; cf. nonchalant
Vx Acheteur, acheteuse qui va de préférence chez un même marchand. Attirer les chalands. client, vx 1. pratique. Avoir des chalands : être achalandé.

chaland nom masculin (participe présent de l'ancien français chaloir, avoir de l'intérêt) Vieux. Client d'un magasin de détail. ● chaland (difficultés) nom masculin (participe présent de l'ancien français chaloir, avoir de l'intérêt)achalandagechaland (synonymes) nom masculin (participe présent de l'ancien français chaloir, avoir de l'intérêt) Client d'un magasin de détail.
Synonymes :
- client
- pratique (vieux)
chaland nom masculin (grec byzantin khelandion) Bateau destiné à assurer le transport de marchandises soit sur des fleuves ou rivières, soit comme allège. Bateau de pêche où l'on conserve le poisson vivant. Engin flottant servant au transport et/ou à la mise en place de matériaux en site aquatique.

chaland, ande
n. Vx Acheteur, client. Attirer le chaland.
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chaland
n. m. Bateau à fond plat qui sert à transporter les marchandises sur les fleuves et les canaux.

I.
⇒CHALAND1, subst. masc.
Grand bateau plat servant au transport des marchandises sur les rivières et les canaux. Un chaland chargé de foin, de vin (Ac. 1798-1932); chaland pétrolier (Pétrol. 1964); chaland-citerne (Lar. encyclop.) :
1. ... des bêtes et des hommes tiraient, s'essoufflaient, sur les gros pavés en pente qui descendaient jusqu'à l'eau, à ce bord de granit où s'amarrait une double rangée de chalands et de péniches; ...
ZOLA, L'Œuvre, 1886, p. 254.
2. À ce moment, nous croisâmes un train de chalands. Notre bateau se prit à danser.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise, 1934, p. 40.
[P. anal. de forme] Sorte d'allège à fond plat chargée de pierres ou de blocs artificiels servant dans les ports à la protection des digues et des jetées. Chalands verseurs, chalands à clapets (LE CLÈRE 1960).
Prononc. et Orth. :[]. Chaland ds Ac. 1718-1932; cf. aussi BESCH. 1845, DG, ROB., Lar. encyclop., DUB., Lar. Lang. fr. Chaland ou chalan ds Lar. 19e-20e, LITTRÉ, GUÉRIN 1892 et QUILLET 1965. Chaland ou chalou ds Pt Lar. 1906. Étymol. et Hist. 1100 caland (Roland, éd. J. Bédier, 2467); ca 1160 chaland (WACE, Rou, II, 2002 ds T.-L.). Empr. au gr. byz. (IXe-Xe s. ds DU CANGE, Glossarium ad scriptores mediae et infimae Graecitatis, s.v.).
DÉR. Chalandage, subst. masc. Utilisation des chalands en matière de transports (d'apr. LE CLÈRE 1960). Trois sociétés de transports : chalandage, remorquage, tramways (MALRAUX, La Condition humaine, 1933, p. 242). 1re attest. 1933 id.; de chaland1 (il n'existe pas de verbe chalander); avec suff. -age, p. anal. avec halage, remorquage (v. -age, t. 2, p. 99a B 2 rem.). Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — CAPELOVICI (J.). Parlons fr. Vie Lang. 1962, pp. 634-641. — Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 142.
II.
⇒CHALAND2, ANDE, subst.
A.— Vx. Celui, celle qui achète habituellement chez un même marchand. Un marchand qui a beaucoup de chalands (Ac. 1798-1932). Synon. client, cliente. Pour un rien, il disait leur fait aux chalandes (A. FRANCE, Crainquebille, 1904, p. 46) :
1. Pendant la première année, César Birotteau mit sa femme au fait de la vente et du détail des parfumeries, métier auquel elle s'entendit admirablement bien; elle semblait avoir été créée et mise au monde pour ganter les chalands.
BALZAC, César Birotteau, 1837, p. 43.
P. ext. Celui, celle qui achète occasionnellement chez un marchand. Faire venir, attirer les chalands (Ac. 1798-1932). Synon. acheteur, acheteuse :
2. ... les chalands de rencontre lui payaient mal ses ouvrages et l'insultaient en en discutant le prix, ...
GOBINEAU, Nouvelles asiatiques, Histoire de Gambèr-Aly, 1876, p. 130.
B.— P. anal., avec une nuance péj. [En parlant d'une pers., en relation avec un public (femme, écrivain)] Amateur, celui, celle qui éprouve un grand intérêt. Cette femme est un fort bon parti, elle ne manquera pas de chalands (LITTRÉ). La petite Mimi Olivier (...) genre catin et une figure qui lui donnera des chalands (STENDHAL, Journal, t. 2, 1805-08, p. 298) :
3. ... je doute que Calvin, de nos jours, eût beaucoup de chalands.
SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, t. 3, 1851-62, p. 2.
Fam. Personnage, bonhomme, connaissance. C'est un chaland dont je ne me soucie guère (LITTRÉ); ,,gaillard, homme de plaisir`` (Lar. 19e-20e) :
4. ... quelque honnête chrétien, de ceux que les uns appellent un gonze, les autres un bon chaland...
NERVAL, Nouvelles et fantaisies, 1855, p. 190.
Prononc. et Orth. :[], fém. [-]. Ds Ac. 1694-1932. FÉR. 1768 rappelle que Richelet Port. admet également la graph. chalant. Étymol. et Hist. 1. a) 1174 chalant « (ami) protecteur » (G. DE PONT-STE-MAXENCE, St Thomas, éd. Walberg, 1243 ds T.-L., s.v. chaloir), rare; b) 2e moitié du XIIIe s. canlant, chanlant « compagnon, gaillard, ami » (Du prestre qu'on porte ou De la longue nuit ds Rec. de fabliaux, éd. Montaiglon et Raynaud, t. 4, vers 421, 431 et 834) — 1771 Trév. au sens de « amoureux »; c) fin XIIIe s. chanlant « compagnon qui exerce le même métier (ou client?) » (E. BOILEAU, Métiers, éd. G.-B. Depping, 374 ds T.-L.); d) XIVe s. chalan « ami, plus spécialement personne charitable qui fait des dons en nature ou en espèces » (Miracle de Pierre le Changeur ds Miracles de Nostre Dame, éd. Paris et Robert, t. 6, p. 233); 2. 1548 chalant « client » (RABELAIS, Quart livre, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 289, 295 [d'apr. HUG. le mot pourrait avoir dans ces 2 ex. à la fois le sens péj. de « coquin, vaurien » déjà attesté en 1534 chez RABELAIS, Gargantua, même éd., t. 1, p. 98 et celui de « client »]). Part. prés. substantivé de l'a. fr. chaloir impers. « importer, avoir de l'intérêt », v. ce mot; forme chaland par substitution du suff. -and (NYROP t. 3, § 174). Chaland signalé au sens de « client » par FEW t. 2, p. 836 dans le Recueil Trepperel, figure en réalité dans ce texte au sens de « compagnon, ami, galant » (v. ce texte, éd. Droz et Lewicka, t. 1, Les sotties, Sottie à cinq personnages, p. 169, 177 et Sottie des sots qui corrigent le Magnificat, p. 210) et l'attest. de E. Boileau (supra) étant douteuse, le sens de « client » ne semble pas attesté av. Rabelais.
STAT. — Chaland 1 et 2. Fréq. abs. littér. :151.
BBG. — CAPELOVICI (J.). Parlons fr. Vie Lang. 1962, pp. 634-641.

1. chaland [ʃalɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1080, caland, Chanson de Roland; du bas grec khelandion.
Bateau, allège à fond plat employé sur les fleuves et les rades pour le transport des marchandises. Balandre, bélandre, 2. bette, péniche. || Chaland ponté utilisé aux travaux de force. Ponton. || Chaland pour le curage des fonds. Drague. || Chaland à clapet. Marie-salope. || Train de chalands tirés par un remorqueur. || Ancien chaland à voyageurs. Coche. || « Le chaland qui passe » (Chanson).
0 Sur le chaland qui descend la Seine, il y a des hommes à figure patibulaire qui font un petit groupe à part parmi les autres voyageurs.
B. Cendrars, l'Or, in Œ. compl., t. II, p. 201.
Chaland-citerne, conçu pour le transport de liquides (notamment pétroliers : chaland pétrolier).
DÉR. et COMP. Chalandage. Porte-chalands.
HOM. 2. Chaland.
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2. chaland, ande [ʃalɑ̃, ɑ̃d] n.
ÉTYM. 1190, chalant « ami, protecteur »; sens mod. 1548, Rabelais, p.-ê. XIIIe (F. E. W.); p. prés. substantivé de chaloir « s'intéresser ». → Nonchalant.
Vieux.
1 Acheteur, acheteuse qui va de préférence chez un même marchand. Client, pratique. || Attirer, faire venir les chalands. || Perdre ses chalands. || Avoir des chalands. → Être achalandé (1.).
2 Prétendant. || « Cette femme est un fort bon parti, elle ne manquera pas de chalands » (Littré).
DÉR. et COMP. Achalander, chalandise.
HOM. 1. Chaland.

Encyclopédie Universelle. 2012.