achalandage [ aʃalɑ̃daʒ ] n. m.
• 1820; de achalander
1 ♦ Vx Ensemble des clients d'un commerçant.
2 ♦ (Sens critiqué) Ensemble des marchandises proposées à la clientèle par un commerçant.
● achalandage nom masculin Vieux. Ensemble des marchandises qu'un commerçant offre à sa clientèle. Ensemble des clients procurés par l'emplacement du fonds de commerce. Au Québec, clientèle d'un magasin ; ensemble des personnes fréquentant ou visitant un lieu : Un achalandage de 2000 visiteurs par jour. Au Québec, en parlant d'un lieu, fait d'être fréquenté, achalandé : L'achalandage du centre-ville est en hausse. ● achalandage (difficultés) nom masculin Sens Achalandage = clientèle. L'achalandage et la réputation de l'enseigne justifient le prix du fonds. Recommandation Le mot a parfois été utilisé au sens de « marchandise proposée aux clients », mais cet emploi est déconseillé. Remarque Vient du vieux verbe achalander, attirer les chalands, les clients. → achalandé. Registre Le mot est aujourd'hui littéraire et rare. ● achalandage (synonymes) nom masculin Ensemble des clients procurés par l'emplacement du fonds de commerce.
Synonymes :
- clientèle
achalandage
n. m.
d1./d Vx Clientèle d'un commerçant.
d2./d (Québec) Action de fréquenter en grand nombre un endroit. L'achalandage d'une route, d'un port.
⇒ACHALANDAGE, subst. masc.
A.— Rare. Ensemble des chalands, c'est-à-dire des clients, qui représentent la partie la plus importante d'un fonds de commerce. ,,Il vend son fonds avec l'achalandage.`` (Ac. 1878, Ac. t. 1 1932) :
• 1. Le commerce est bon, la maison ancienne, bien famée, l'achalandage excellent. Quoique vieux, je tiens tête à la besogne, mais pour toi seul. Tu es le fils de mon frère, le dernier qui reste de notre nom. Je mourrai à la peine, mais j'aurai rempli mon devoir jusqu'au bout.
L. REYBAUD, Jérôme Paturot, 1842, p. 48.
• 2. ... tout était chiffré avec le scrupule d'un avare. Le total allait à trente mille francs, y compris le brevet de maître imprimeur et l'achalandage.
H. DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 15.
• 3. Un journal (...) est une boutique. Du moment que c'est une boutique, le livre l'emporte sur les livres, et la question d'achalandage finit tôt ou tard par dominer toutes les autres.
G. FLAUBERT, Correspondance, 1853, p. 147.
— Au fig., péj. :
• 4. Elle avait horreur des hommes, disait-elle; mais elle en fournissait à toutes ses amies; il y en avait toujours un achalandage complet dans l'appartement qu'elle occupait rue de Provence, au-dessus des bureaux de son mari. On y faisait de petits goûters. On s'y rencontrait d'une façon imprévue et charmante.
É. ZOLA, La Curée, 1872, p. 424.
— Spéc., DR. COMM. Ensemble des moyens propres à retenir ou accroître une clientèle :
• 5. Ces soirées du jeudi faisaient le fond de la vie de Mme de Mardonnet. Si elles étaient sa grande dépense, elles étaient, en même temps, le grand moyen de son influence et l'achalandage de son nom, de ses livres, de sa spécialité.
E. et J. DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, p. 54.
Rem. ,,En droit et en matière commerciale, on a pris l'effet pour la cause et si certains auteurs, voire le législateur (loi de 1909), distinguent la clientèle de l'achalandage, d'autres vont jusqu'à faire des deux termes des synonymes.`` (ROMEUF t. 1 1956).
B.— P. méton., rare. Ensemble des marchandises qu'un commerçant tient à la disposition des clients (cf. achalandé II A 2) :
• 6. ... Les conditions d'existence de la maison furent changées; l'assortiment cessa d'être ce qu'il avait été; la clientèle se dispersa peu à peu, l'achalandage disparut; au lieu de bénéfices, la vente au détail donna des pertes.
L. REYBAUD, Jérôme Paturot, 1842, p. 391.
Prononc. :[].
Étymol. ET HIST. — 1820 comm. (LAV. 1828, Nouv. dict. lang. fr., cité ds R. de philol. fr., XLV, 3 : Achalandage : l'action, l'art d'achalander); d'où p. ext. a) 1832 dr. comm., sup.; b) 1835 « l'ensemble des chalands » (Ac. Suppl. : Achalandage [...] Partie d'un fonds de commerce qui consiste dans le nombre des chalands, c.-à-d. des personnes qui se fournissent habituellement à ce fonds); c) récemment p. méton. « ce qui attire le client » d'où « l'ensemble des marchandises ».
STAT. — Fréq. abs. litt. :10.
BBG. — BARR. 1967. — CAP. 1936. — Comm. t. 1 1837. — RÉAUD-ROND. 1951. — ROMEUF t. 1 1956. — SPR. 1967.
achalandage [aʃalɑ̃daʒ] n. m.
ÉTYM. 1820; de achalander.
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1 Vx. Ensemble des chalands (clients) d'un commerçant. || Vendre un fonds de commerce avec son, avec l'achalandage. ⇒ Clientèle, pratique.
♦ Dr., comm. Moyens propres à retenir la clientèle, à l'accroître.
2 Par ext. (Sens critiqué; de achalandé). Ensemble des marchandises proposées à la clientèle par le commerçant. || Un achalandage propre à tenter le client. || L'achalandage des grands magasins.
Encyclopédie Universelle. 2012.