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chagriner

1. chagriner [ ʃagrine ] v. tr. <conjug. : 1>
XVe; de 2. chagrin
1Vx Irriter, rendre maussade. fâcher.
2Mod. Rendre triste, faire de la peine à. affliger, attrister, contrarier, peiner. Ce qui me chagrine, c'est que... tracasser. « sa longue absence qui me chagrine bien » (Queneau).
⊗ CONTR. Réjouir. chagriner 2. chagriner [ ʃagrine ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1700; de 3. chagrin
Techn. Travailler (une peau) de manière à la rendre grenue. P. p. adj. Peau chagrinée. Par anal. Papier chagriné.

chagriner verbe transitif (de chat et grigner, être maussade) Attrister, affliger quelqu'un, lui causer du chagrin. ● chagriner (synonymes) verbe transitif (de chat et grigner, être maussade) Attrister, affliger quelqu'un, lui causer du chagrin.
Synonymes :
- affecter
- affliger
- consterner
- contrarier
- désoler
- ennuyer
- fâcher
- navrer
- soucier
- tourmenter
Contraires :
- amuser
- charmer
- dérider
- égayer
- enthousiasmer
- réjouir
chagriner verbe transitif (de chagrin) Préparer une peau en façon de chagrin.

chagriner
v. tr. Causer du chagrin, de la peine. Cette séparation les chagrine.

⇒CHAGRINER, verbe trans.
A.— Causer de la peine, du chagrin; rendre triste, chagrin. Synon. affliger, attrister, désoler, navrer, peiner. Anton. réjouir. Auriez-vous des peines?... Parle, ma fille, quelque chose te chagrinerait-il? (RESTIF DE LA BRETONNE, M. Nicolas, 1796, p. 18). Ma règle est d'essayer de ne rien dire qui puisse nuire, chagriner ou simplement agacer (GREEN, Journal, 1948, p. 225).
Rem. On rencontre ds la docum. un adj. dér. chagrineur, euse. Qui cause du chagrin (cf. chagrinant). Si je rapporte à Zizi les propos chagrineurs glanés à droite et à gauche, si je dis que ça ne va pas très fort (...), je sais que sa colère va cliqueter (A. SARRAZIN, La Cavale, 1962, p. 397 cité ds ROB. Suppl. 1970).
Se chagriner
1. Éprouver du chagrin, synon. s'affliger, ou du tourment, synon. s'inquiéter.
Rem. On trouve dans le même sens un emploi intrans. vieilli. Après la mort de son fils, elle n'avait pas chagriné longtemps (CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 484).
2. S'assombrir, devenir triste :
1. Le jeune comte se jeta dans une bergère au coin du feu, prit les pincettes et fouilla le foyer par un mouvement si violent, si grimaud, que le beau visage d'Anastasie se chagrina soudain.
BALZAC, Le Père Goriot, 1835, p. 71.
B.— P. ext. [Le suj. est un inanimé concr. ou abstr.] Faire du souci, du tracas, déplaire, agacer. Synon. contrarier, ennuyer, importuner, soucier, chiffonner (fam.), défriser (vulg.). Il y a quelque chose qui me chagrine. Ce bruit de cavalerie qui... chagrinait sans cesse mes oreilles (O. FEUILLET, La Petite Comtesse, 1856, pp. 31-32). Mon âme, quels ennuis vous donnent de l'humeur? Le vivre vous chagrine et le mourir vous fâche (A. DE NOAILLES, Le Cœur innombrable, 1901, p. 129) :
2. La pluie, qui tombait à Troyes lorsque j'y fis mon entrée, chagrinait Marcel Grégoire commissaire de la République et les citadins réunis pour crier leur joie, mais, comme d'usage, enchantait les ruraux.
DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, p. 19.
Prononc. et Orth. :[] (je) chagrine []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1424 se chagriner « éprouver du chagrin » (A. N. JJ 172, pièce 430 ds GDF. Compl.); 1539 trans. (EST. : Cette chose me chagrine). Composé de grigner au sens de « grincer des dents, faire la grimace, être maussade » attesté à la fin du XIIe s. (E. DE FOUGÈRES, Manières, 854 ds T.-L.), cf. les formes du type chagrigner au XVIe s. ds HUG.; la syllabe initiale est d'orig. obsc. : elle représente peut-être le fr. chat pour exprimer l'idée de « se lamenter comme les chats » (v. FEW t. 16, pp. 68b-69a et 72a), cf. all. katzenjammer « malaise, état de détresse », katzbalgen « se bagarrer ». Fréq. abs. littér. : 186. Bbg. GOUG. Mots t. 2, 1966, p. 31.

1. chagriner [ʃagʀine] v. tr.
ÉTYM. 1424; p.-ê. de chat (se plaindre comme un chat) ou, d'après P. Guiraud, de cap- « tête », et grigner « faire la moue ».
1 Vx. Irriter, rendre maussade. Fâcher, mécontenter.
2 Mod. Rendre triste, faire de la peine à (qqn). Affecter, affliger, angoisser, assombrir, attrister, consterner, contrarier, contrister, décevoir, déchirer, dépiter, désenchanter, désespérer, désoler, ennuyer, fendre (le cœur), inquiéter, mortifier, oppresser, peiner, rembrunir, souffrir (faire souffrir), tourmenter, tracasser, tuer (fig.). || Son départ nous chagrine. || Il ne voulait pas vous chagriner.Passif et p. p. || Être chagriné.
1 Je ne saurais voir d'honnêtes pères chagrinés par leurs enfants que cela ne m'émeuve (…)
Molière, les Fourberies de Scapin, II, 5.
2 Cette mauvaiseté d'enfant chagrina grandement Landry.
G. Sand, la Petite Fadette, VII, p. 47.
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se chagriner v. pron.
S'inquiéter, se tourmenter. || Il se chagrine pour un rien.
3 (…) j'employai la meilleure partie de la nuit à me chagriner, et à me reprocher l'imprudence que j'avais eue de n'être pas demeurée chez moi, plutôt que d'avoir entrepris ce dernier voyage.
A. Galland, les Mille et une Nuits, t. I, p. 251.
4 Pierre eut une grosse joie de cette certitude, qui lui arrivait dans la tristesse de ce salon, où, depuis près de deux heures, il se chagrinait et tombait à la désespérance.
Zola, Rome, p. 219.
CONTR. Charmer, contenter, dérider, égayer, enchanter, ragaillardir, réjouir, satisfaire. — Consoler.
DÉR. 1. Chagrin, chagrineur.
HOM. 2. Chagriner.
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2. chagriner [ʃagʀine] v. tr.
ÉTYM. 1700; de 3. chagrin.
Techn. Travailler (une peau) de manière à la rendre grenue. || Chagriner des peaux.Au p. p. || Peau chagrinée.Par anal. || Papier chagriné.
HOM. 1. Chagriner.

Encyclopédie Universelle. 2012.