carmin [ karmɛ̃ ] n. m.
• charmin v. 1165; bas lat. carminium, de minium et ar. kermiz → kermès
1 ♦ Colorant rouge vif, tiré à l'origine des femelles de cochenilles.
2 ♦ Couleur rouge vif. ⇒ rouge, vermillon. Des carmins. — Adj. inv. Du rouge carmin. Des étoffes carmin. ⇒ carminé. Des lèvres carmin.
● carmin nom masculin (peut-être arabe qirmiz, cochenille, croisé avec le latin minium, vermillon) Matière colorante d'un rouge éclatant, tirée autrefois uniquement de la cochenille et constituée essentiellement d'acide carminique. (Malgré sa faible solidité à la lumière, le carmin est utilisé en peinture, en teinture, en confiserie et en parfumerie.) ● carmin (difficultés) nom masculin (peut-être arabe qirmiz, cochenille, croisé avec le latin minium, vermillon) Orthographe Comme nom, carmin prend la marque du pluriel : des carmins diversement nuancés. Comme adjectif, il est invariable : des ongles carmin. Voir grammaire : noms de couleur. ● carmin (expressions) nom masculin (peut-être arabe qirmiz, cochenille, croisé avec le latin minium, vermillon) Carmin aluné, colorant rouge utilisé pour teindre les membranes cellulosiques dans les coupes botaniques. ● carmin adjectif invariable et nom masculin Rouge éclatant. ● carmin (difficultés) adjectif invariable et nom masculin Orthographe Comme nom, carmin prend la marque du pluriel : des carmins diversement nuancés. Comme adjectif, il est invariable : des ongles carmin. Voir grammaire : noms de couleur.
carmin
n. m. et adj. inv.
d1./d Colorant d'un rouge éclatant, fourni à l'origine par la cochenille du nopal.
d2./d Couleur rouge éclatant.
|| adj. inv. Des tentures carmin.
⇒CARMIN, subst. masc.
A.— Matière colorante de la gamme des rouges, tirée à l'origine de la cochenille. Carmin de cochenille. On emploie le carmin pour peindre en miniature (Ac. 1798-1932). Le carmin est un rouge vif mais très peu solide et souvent falsifié (Ch. COFFIGNIER, Manuel du peintre, 1925, p. 130).
SYNT. Carmin fin, ordinaire. [Céram.] Carmin tendre, dur, cramoisi (couleurs allant du rose au pourpre, empl. par les peintres en porcelaine). [Teinturerie] Carmin de carthame, de garance, d'indigo ou carmin bleu, de naphtaline, d'orseille, de pourpre.
B.— P. méton. Couleur rouge vif du carmin. Lèvres de carmin (Ac. 1835-1932). Les ongles teintés de carmin (G. ROY, Bonheur d'occasion, 1945, p. 313). En appos. Une étoffe de couleur carmin, des couleurs rouge-carmin :
• C'est sur la nature et la surprenante vertu du rouge que l'œil hésitait tout d'abord. Ce n'était pas le carmin et non certes le vermillon. Ce n'était pas, ce ne pouvait être la garance ni la cochenille.
G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Passion de Joseph Pasquier, 1945, p. 7.
— Emploi adj. inv. Qui a la couleur du carmin. Des lèvres carmin, une robe carmin.
Rem. 1. Eau carminative. Eau donnant un beau teint carminé. Il [Birotteau] appliqua le procédé de la pâte pour les mains à une eau pour le teint qu'il nomma l'eau carminative (BALZAC, César Birotteau, 1837, p. 45). 2. Chim. Carmine, subst. fém. Principe colorant de la cochenille (cf. J.-B. KAPELER, J.-B. CAVENTOU, Manuel des pharmaciens et des droguistes, t. 1, 1821, p. 208). Synon. carméine. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe s. et repris par QUILLET 1965.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 subst. charmin (B. DE SAINTE-MAURE, Troie, vers 7878 ds T.-L., s.v. charmin); 2. 1779 adj. (BUFFON, Hist. naturelle des oiseaux, t. 6, p. 57 : le colibri à gorge carmin). Peut-être issu du croisement de l'ar. qirmiz « cochenille » (alkermès) et du lat. minium « minium, vermillon » bien qu'un lat. médiév. carminium ne semble nulle part attesté (cf. lat. médiév. carmin, ca 1100 Theophilus ds Mittellat. W. s.v. carminium, 291, 19-20); aussi COR., s.v. carmín et carmesí propose-t-il l'hyp. suiv. : le fr. carmin serait un dér. en -in de l'a. fr. carme et celui-ci un empr. à l'esp. carmez (Léon, Xe s.), de l'hispano-ar. qármaz (ar. class. qirmiz) « cochenille ». Fréq. abs. littér. :127. Bbg. LAMMENS 1890, p. XIX (s.v. alkermès). — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 447. — WALTER (R.). Einige Bemerkungen zum romanischen Wortschatz gelehrtlateinischer Herkunft. Beitr. rom. Philol. 1972, t. 11, p. 136.
carmin [kaʀmɛ̃] n. m. et adj. invar.
ÉTYM. V. 1165, charmin; du lat. médiéval carminium, de minium, et arabe qǐrmiz. → Kermès.
➪ tableau Mots français d'origine arabe.
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1 Colorant rouge vif (laque alumino-silicique), tiré à l'origine des femelles de cochenille. || Carmin tendre, dur, cramoisi, allant du rose au pourpre (en peinture sur porcelaine).
2 Couleur rouge vif. ⇒ Rouge, vermillon. || Des lèvres de carmin, de cette couleur.
0 La plus délicate des roses
Est, à coup sûr, la rose-thé.
Son bouton aux feuilles mi-closes
De carmin à peine est teinté.
Th. Gautier, Émaux et Camées, « La rose-thé ».
♦ Adj. invar. || Couleur carmin. || Étoffe carmin. || Des écharpes carmin. ⇒ Carminé. — Lèvres carmin.
➪ tableau Désignations de couleurs.
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DÉR. Carminé, carminer.
Encyclopédie Universelle. 2012.