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captivité

captivité [ kaptivite ] n. f.
XIIIe; de captif
État d'une personne captive; privation de liberté d'un prisonnier de guerre, d'un otage politique, d'un civil enfermé dans un camp. emprisonnement. Vivre en captivité. Durant sa captivité. Retour de captivité. ⊗ CONTR. Libération, liberté.

captivité nom féminin (latin captivitas) État de prisonnier, de quelqu'un qui est détenu en prison, dans un camp, etc. : Revenir de captivité.captivité (expressions) nom féminin (latin captivitas) Temps de captivité, temps de service qui, pour un prisonnier de guerre, compte du jour de sa capture à celui de sa libération. (En France, le temps de captivité est décompté comme campagne simple.) ● captivité (synonymes) nom féminin (latin captivitas) État de prisonnier, de quelqu'un qui est détenu en prison...
Contraires :
- liberté

captivité
n. f. état d'une personne captive. Vivre en captivité.

⇒CAPTIVITÉ, subst. fém.
État d'une personne privée de liberté pendant une période plus ou moins longue.
A.— [La privation de liberté a pour origine des raisons d'État, en partic. la guerre] Compagnons, récits de captivité. Les exils et les captivités de ce digne prêtre (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 178).
SYNT. Années, mois de captivité; dure, longue captivité; délivrer de captivité; emmener, réduire en captivité. Congés de captivité (AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, p. 152).
P. métaph. :
1. MADAME GERVAISE. — (...)
Ainsi le corps et l'âme...
... entreront ensemble dans la vie éternelle.
...
Ou tous les deux ensemble ils retomberont comme deux poignets liés
Pour une captivité éternelle.
PÉGUY, Le Porche du mystère de la 2e vertu, 1911, p. 581.
2. ... le conditionnement imposé de l'esprit, quel qu'il soit, d'origine kantienne, ou déterministe, ou comtiste (...) procure très rapidement à l'esprit une sensation de pesanteur et de captivité...
L. DAUDET, Le Stupide XIXe siècle, 1922, p. 162.
3. Car te tourmente l'espoir de rencontrer l'œuvre en chemin (...) et de ramener, en captivité, ton poème.
SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, p. 882.
HIST. Captivité (de Babylone). Déportation et esclavage des Israélites en Assyrie et en Babylonie du VIIIe au VIe siècle avant Jésus-Christ. Le livre de Daniel, que toute l'orthodoxie rapporte au temps de la captivité (RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, p. 293).
B.— [La privation de liberté est le fait de circonstances particulières (travail, santé, etc.) qui retiennent une pers. dans un lieu où elle manque de liberté d'action, de mouvement] Captivité volontaire :
4. Il faut entrer dans la manufacture, quand elle est au travail, et l'on comprend que ce silence, cette captivité pendant de longues heures, commandent, à la sortie, (...) le bruit, les cris, le mouvement.
MICHELET, Le Peuple, 1846, p. 83.
P. méton. Personne captive :
5. ... ils [des hommes d'esprit] ont eu la bonté de venir échanger quelques paroles avec ma glorieuse captivité enchaînée sur mes coussins de soie, comme un forçat sur son banc.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 381.
P. anal. [En parlant d'un animal, d'une fleur, d'un obj.] Emprisonnement dans des limites naturelles ou créées par l'homme. Les fleurs de nos serres ont consenti à vivre en captivité pour nous plaire (G. SAND, Nouvelles lettres d'un voyageur, 1876, p. 46).
Prononc. et Orth. :[kaptivite]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. XIIIe s. (Version anglo-norm. de l'Apocalypse ds Romania, t. 25, p. 228 cité par Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 293); 1690 fig. (FUR.). Empr. au lat. captivitas « état de celui qui est captif » attesté dep. Sénèque ds TLL s.v., 367, 6; a éliminé l'a. fr. chaitiveté « captivité » (XIIe s. ds GDF.), de formation populaire. Fréq. abs. littér. :619. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 1 146, b) 984; XXe s. : a) 501, b) 825.

captivité [kaptivite] n. f.
ÉTYM. XIIIe; lat. captivitas, de captivus. → Captif.
1 État d'une personne captive; fait d'être captif, retenu dans un lieu contre sa volonté.REM. Le mot suppose un contexte ancien, historique, et ne s'emploierait plus pour « emprisonnement, prison ». || La captivité de qqn, sa captivité. || Longue, pénible, dure captivité. || Pendant, durant sa captivité. || À la fin de sa captivité.En captivité. || Emmener, réduire en captivité. || Tenir en captivité. Enfermer, incarcérer. || Vivre en captivité.
0.1 La correspondance continua jusqu'au jour. Cette nuit était la cent soixante-treizième de sa captivité (de Fabrice, enfermé dans la citadelle de Parme), et on lui apprit que depuis quatre mois on faisait des signaux toutes les nuits (…) deux apparitions rapides suivies de deux lettres voulaient dire évasion.
Stendhal, la Chartreuse de Parme, II, XX.
Spécialt, plus cour. État de prisonnier de guerre. || Retour de captivité. || Compagnons de captivité.
Ellipt. || La captivité de Babylone : la captivité des Hébreux à Babylone (→ Apocryphe, cit. 2).
1 Le sceptre ne fut point interrompu par la captivité de Babylone, à cause que le retour était promis et prédit.
Pascal, Pensées, 637.
Par ext. Fait d'être privé (momentanément, volontairement) de liberté. || Une captivité volontaire. || La captivité quotidienne des ouvriers à l'usine.
2 (1690). Fig., littér. Assujettissement de l'esprit à (qqn ou à qqch.). Assujettissement, attachement, dépendance, esclavage, servitude, sujétion. || La captivité des passions (→ Bercer, cit. 8).
2 Le péché c'est ce qu'on ne fait pas librement.
Délivrez-moi de cette captivité, Seigneur !
Gide, Journal, 1916-1919.
CONTR. Affranchissement, détachement, évasion, libération, liberté.

Encyclopédie Universelle. 2012.