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canner

2. caner [ kane ] v. intr. <conjug. : 1> VAR. canner
• 1821 canner « partir »; de canne « jambe »
Arg. S'enfuir (jouer des cannes). calter, décaniller. Fig. Mourir (sens métaph. de s'en aller). Il est cané. canner 1. canner [ kane ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1867; « mesurer avec une canne » 1624; de canne
Garnir le fond, le dossier de (un siège) avec des cannes de jonc, de rotin entrelacées. Canner une chaise. ⊗ HOM. Caner, canné. canner 2. canner [ kane ] v. tr. <conjug. : 1>
• fin XIXe; de canne, d'apr. l'angl. amér. to can (1874)
Région. (Canada) emploi critiqué Fam. Mettre en boîtes de conserve. Canner de la viande, des légumes. P. p. adj. Viande cannée.

canner verbe transitif Réaliser un cannage. ● canner (homonymes) verbe transitif caner verbe canné adjectifcaner ou canner verbe intransitif (de faire la cane, se dérober) Populaire. Reculer devant la menace, le danger ; céder par peur. Mourir. ● caner ou canner (homonymes) verbe intransitif (de faire la cane, se dérober) Populaire. canné adjectif canner verbecaner ou canner (synonymes) verbe intransitif (de faire la cane, se dérober) Populaire. Reculer devant la menace, le danger ; céder par peur.
Synonymes :
- caler (familier)
- flancher
- reculer
- se dégonfler (populaire)

canner
v. tr. Garnir d'un cannage (le fond, le dossier d'un siège).

⇒CANNER, verbe trans.
A.— Garnir (en particulier le fond, le dossier d'un siège), de lanières de canne, de jonc ou de rotin entrelacées.
Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé adjectivé canné, ée. a) [En parlant d'un siège ou, plus rarement, d'un autre meuble] Garni de lanières de canne, de jonc ou de rotin entrelacées. Fauteuil, lit, siège canné; chaise cannée. b) P. ext. [En parlant d'une matière servant au cannage] Entrelacé. Ces sièges longs en jonc canné qui garnissent les vestibules en Italie (PONSON DU TERRAIL, Rocambole, t. 1, L'Héritage mystérieux, 1859, p. 53).
B.— Vx, inus. Mesurer (des étoffes) à la canne (cf. canne B 2 c).
Rem. 1. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe s. ainsi que ds Lar. 20e et QUILLET 1965. 2. On rencontre ds la docum. a) Canner, verbe intrans., arg. et pop. (Sans doute à rattacher au sens B 3 de canne). Se dérober, céder. S'agissait pas de canner devant les potes, ni surtout devant les autres [les policiers] (A. LE BRETON, Du Rififi chez les hommes, 1953, p. 139). Mourir. Elle était cannée à l'hosto, dans les mains des toubibs! (A. SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 207). b) Canné, ée, part. passé substantivé, arg. et pop. Cadavre. Quand il flottait, il devait avoir les nougats humides, le canné (A. LE BRETON, Razzia sur la chnouf, 1954, p. 169).
Prononc. et Orth. :[kane], (je) canne [kan]. Ds Ac. 1932. Homon. caner. Étymol. et Hist. 1. 1613 « mesurer à la canne » (CESAR NOSTREDAME, Hist. de Provence, 287, édit. 1624 cité par Delboulle ds R. Hist. litt. Fr. t. 6, p. 291); 2. 1867 « garnir le fond de sièges avec un treillis en canne » (Lar. 19e). 1 dér. de canne étymol. 3 « mesure de longueur »; 2 dér. de canne étymol. 4 « roseau »; dés. -er. Fréq. abs. littér. :6.
DÉR. Cannage, subst. masc. (cf. supra A). a) Action de garnir (le fond, le dossier d'un siège) de lanières de canne, de jonc ou de rotin entrelacées. À l'heure qu'il est, le cannage d'une chaise coûte au bas mot un franc cinquante (ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Le 6 octobre, 1932, p. 59). b) P. méton. Garniture cannée (d'un siège). À cheval sur une chaise au cannage fourbu, j'écoutais Valdemar et Cécile (G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, p. 69). []. Ds Ac. 1798-1878. 1re attest. 1872, 2 juill. « action de tresser des cannes, des roseaux » (Journal Officiel, p. 4491, 1re col. ds LITTRÉ); de canner étymol. 2, suff. -age. Fréq. abs. littér. : 4.
BBG. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 174.

2. caner ou canner [kane] v. intr.
ÉTYM. 1872; de 1. canne « jambe ».
Argot. S'enfuir (jouer des cannes). Calter, décaniller. Fig. Mourir (sens métaphorique de s'en aller). || Canner dans son plumard, à l'hosto. || Il est cané : il est mort.
1 L'enfant était tombé sur le côté, sans sortir les mains de ses poches. Il soubresautait et on entendait claquer ses dents. Ils firent un lit avec les affaires d'Angélo et ils y couchèrent l'enfant (…)
Qu'est-ce qui le tenait debout ? La fierté, hein ! Tu ne voulais pas caner, hein !
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 54.
2 S'il me fait une fleur (le Chef), c'est comme ça, gratuitement, parce qu'il gèle au cachot. Et, comme il l'a dit tout à l'heure, je pourrais décider d'y caner et il ne veut pas de mon cadavre.
A. Sarrazin, la Cavale, p. 185.
3 « C'est Mathieu le Professeur. Il n'est pas encore canné. Il respire. » On le souleva et on le transporta sur une charrette à âne qui amenait de la brousse destinée à être vendue aux premières lueurs de l'aube.
Loup Durand, le Caïd, p. 46.
HOM. 1. Caner, canné, 1. canner.
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1. canner [kane] v. tr.
ÉTYM. 1867; « mesurer à la canne » (1. Canne, 7.), 1613; de 1. canne.
Garnir (un fond, un dossier de siège, une tête de lit, etc.) avec des cannes de jonc, de rotin entrelacées. || Canner une chaise, un fauteuil ( Canné). || Artisan occupé à canner une chaise. Canneur.
Au p. p. Canné.
DÉR. Cannage, canné, canneur.
HOM. 1. caner, 2. caner; canné, adj.

Encyclopédie Universelle. 2012.