cacophonie [ kakɔfɔni ] n. f.
• 1587; gr. kakophônia
1 ♦ Rencontre ou répétition de sons, de syllabes, qui blesse l'oreille. ⇒ dissonance. Cacophonie de l'orchestre qui accorde ses instruments.
2 ♦ Mélange confus de plusieurs bruits, de plusieurs voix. La cacophonie des cris et des pleurs. ⇒ tintamarre, vacarme.
⊗ CONTR. Euphonie.
● cacophonie nom féminin Rencontre de mots, de syllabes, de sons désagréables ou ridicules. Effet désagréable produit par des instruments qui jouent, des voix qui chantent sans accord, sans harmonie. ● cacophonie (synonymes) nom féminin Rencontre de mots, de syllabes, de sons désagréables ou ridicules.
Synonymes :
Contraires :
- euphonie
- harmonie
Effet désagréable produit par des instruments qui jouent, des voix...
Synonymes :
- tohu-bohu (familier)
- vacarme
cacophonie
n. f. Assemblage désagréable de sons discordants.
— Spécial. Rencontre de sons de la parole jugés désagréables à l'oreille. "Non, il n'est rien que Nanine n'honore" (Voltaire).
⇒CACOPHONIE, subst. fém.
A.— Mélange de bruits, de sons discordants qui produisent un effet désagréable à l'oreille. La cacophonie des sifflets et des hurlements (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 375); les musiques contrariées, qui faisaient des cacophonies (ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, p. 164) :
• 1. Nous ne suivrons pas Malherbe dans tout ce qu'il a dit contre les inversions dures et forcées, les cacophonies, les consonances de l'hémistiche avec la fin du vers et de la fin d'un vers avec l'hémistiche du précédent ou du suivant, etc., etc... Ces conseils fort judicieux et fort utiles n'ont d'inconvénient qu'autant qu'on les érige en règles générales et obligatoires.
SAINTE-BEUVE, Poésies, 1829, p. 156.
B.— P. anal. Mélange confus de choses diverses. [Dans le bouquet final des fromages] C'était une cacophonie de souffles infects (ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, p. 832) :
• 2. ... turbulence, tohu-bohu de styles et de couleurs, cacophonie de tons, trivialités énormes, prosaïsme de gestes et d'attitudes, noblesse de convention, poncifs de toutes sortes, et tout cela visible et clair, non seulement dans les tableaux juxtaposés, mais encore dans le même tableau : ...
BAUDELAIRE, Salon, 1846, p. 192.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. 1587 « consonance qui blesse l'oreille » (RONSARD, Œuvres, I, 353, éd. J. Galland et C. Binet, Paris, 1587); 2. 1732 chant et mus. (Trév.). Empr. au gr. « voix ou son désagréable » (Démétrius de Phalère dans LIDDELL-SCOTT), dér. de « qui a une voix ou un son désagréable », composé de « mauvais » et « voix ». Fréq. abs. littér. :33.
BBG. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 11.
cacophonie [kakɔfɔni] n. f.
ÉTYM. 1587; grec kakophônia « voix ou son désagréable », de kakos « mauvais » (→ Caco-), et phônê « son » (→ -phonie).
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1 Didact. Succession désagréable de sons, dans la parole; syllabes ou mots dont la rencontre est désagréable à l'oreille. || L'allitération engendre souvent la cacophonie.
1 Et les moindres défauts de ce grossier génie
Sont ou le pléonasme, ou la cacophonie.
Molière, les Femmes savantes, II, 7.
2 (1732). Cour. Mélange confus de plusieurs voix, de plusieurs bruits. ⇒ Concert, dissonance. || « La cacophonie des sifflets et des hurlements » (Chateaubriand, in T. L. F.).
♦ Par anal. Mélange confus de sensations diverses (dans un domaine autre que le son).
2 (Les femmes) restaient debout, se saluant, dans le bouquet final des fromages. Tous, à cette heure, donnaient à la fois. C'était une cacophonie de souffles infects, depuis les lourdeurs molles des pâtes cuites, du gruyère et du hollande, jusqu'aux pointes alcalines de l'olivet.
Zola, le Ventre de Paris, t. II, p. 114.
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CONTR. Euphonie, harmonie.
DÉR. Cacophonique.
Encyclopédie Universelle. 2012.