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euphonie

euphonie [ øfɔni ] n. f.
• 1561; gr. euphonia, de eu « bien » et phône « son »
1Mus. Harmonie de sons agréablement combinés.
2Ling. Harmonie des sons qui se succèdent dans le mot ou la phrase. « C'est que la langue française est fort exigeante en matière d'euphonie. Pour satisfaire à la musique, elle enfreint des règles, altère des mots, ajoute des lettres » (Duhamel). Le t de a-t-il est ajouté pour l'euphonie.
⊗ CONTR. Cacophonie, dissonance.

euphonie nom féminin (bas latin euphonia, du grec euphônia) Qualité des sons agréables à entendre ou aisés à prononcer. (Les lois euphoniques du français ont généralement pour objet d'éviter les hiatus : si l'on au lieu de « si on », aima-t-il au lieu de « aima il ».) ● euphonie (synonymes) nom féminin (bas latin euphonia, du grec euphônia) Qualité des sons agréables à entendre ou aisés à prononcer.
Contraires :
- cacophonie
- discordance
- dissonance

euphonie
n. f.
d1./d LING Succession harmonieuse de sons dans un mot, une phrase. Dans "m'aime-t-il?", le "t" est ajouté pour l'euphonie.
d2./d MUS Syn. de eurythmie.

⇒EUPHONIE, subst. fém.
MUS. et usuel. Agréable et harmonieuse combinaison des sons. Anton. cacophonie, dissonance. Sensible à la seule euphonie, leur maître [d'un setter et de sa femelle] les nommait Black et Bianca (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 153). Quel plaisir de se retremper dans l'euphonie multisonore des cordes (STRAVINSKY, Chron. vie, 1931, p. 105). Cf. appellation ex. 5 :
Je m'endormais en balbutiant des phrases incohérentes, où je tâchais de mettre la douceur, le nombre et la grâce de l'écrivain qui a le mieux transporté dans la prose l'euphonie racinienne.
CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 79.
En partic., LING., PHONÉT. Qualité des sons agréables à entendre ou aisés à prononcer, parfois invoquée pour expliquer certains changements phonétiques dus à l'influence de phonèmes voisins (d'apr. MAR. Lex. 1933). L'élision et la contraction de l'article défini peuvent être regardées comme des cas d'euphonie (Ac. 1932). On a voulu quelquefois distinguer l'euphonie proprement phonétique de certaine harmonie qui résulte d'un accord perçu entre les sons et les notions exprimées (MAR. Lex. 1933).
Prononc. et Orth. :[]. Enq. /øfoni/. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1300-15 gramm. (J. BRAS-DE-FER, Pamphile et Galatée, éd. J. de Morawski, 2554); 2. 1762 mus. (Ac.). Empr. au b. lat. euphonia gramm. « douceur de prononciation », du gr. « id. » Fréq. abs. littér. :14.

euphonie [øfɔni] n. f.
ÉTYM. 1561; grec euphonia; de euphônos, de eu-, et phônê « voix, son, langage ». → -phone, -phonie.
1 Mus. Harmonie de sons agréablement combinés.
2 (XVIIIe). Ling. Harmonie des sons qui se succèdent dans le mot ou la phrase. || Par euphonie, et pour éviter un hiatus, on intercalera une lettre entre deux mots. || Dans « Qu'a-t-il dit », le t est ajouté pour l'euphonie.
1 Et j'appellerai ma mousmé Kihou, Kihou-San; ce nom lui va bien mieux que celui de Chrysanthème, — qui en traduit exactement le sens, mais n'en conserve pas la bizarre euphonie.
Loti, Mme Chrysanthème, XLIX.
2 C'est que la langue française est fort exigeante en matière d'euphonie. Pour satisfaire à la musique, elle enfreint des règles, altère des mots, ajoute des lettres, consent toutes sortes de sacrifices.
G. Duhamel, Discours aux nuages, p. 37.
CONTR. Cacophonie, dissonance.
DÉR. Euphonique.

Encyclopédie Universelle. 2012.