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caca

caca [ kaka ] n. m.
• v. 1534; redoublt expressif de la première syll. du lat. cacare ( chier); cf. dodo, joujou, etc.
1Fam. (lang. enfantin) Excrément, matière fécale. Faire caca dans sa culotte. Caca boudin ! Loc. Faire un caca nerveux : piquer une crise. — Par ext. Ordure, saleté. Loc. Être dans le caca ( merde) .
2Caca d'oie : couleur jaune verdâtre. Des peintures caca d'oie.

caca nom masculin (latin cacare, aller à la selle) Terme enfantin pour désigner les excréments. Ordure, chose sale. ● caca (expressions) nom masculin (latin cacare, aller à la selle) Faire caca, aller à la selle. ● caca adjectif invariable et nom masculin invariable Caca d'oie, jaune verdâtre. ● caca (expressions) adjectif invariable et nom masculin invariable Caca d'oie, jaune verdâtre.

caca
n. m. Fam. (Langage enfantin.) Excrément. Faire caca.
|| Loc. adj. inv. Caca d'oie: de couleur jaune verdâtre.

⇒CACA, subst. masc.
A.— Familier
1. [Dans le lang. enf. ou, p. euphém., dans la lang. des adultes] Excrément de l'homme et, plus rarement, des animaux. Faire caca, faire son caca. Synon. crotte, merde (trivial); déjection, fèces, selles (langage médical) :
1. Vieil amoureux des petits enfants (...) il [Brueghel] a décrit avec une tendre ironie leur petite vie affairée et sérieuse, des plus grands qui font la guerre aux plus petits qui font des pâtés ou fouillent gravement dans leur caca, ...
É. FAURE, Hist. de l'art, 1914, p. 480.
P. ext. Chose sale. C'est du caca (Ac. 1835-78).
2. Péj., p. compar. ou p. métaph.
a) [Pour exprimer la volonté de dégradation de qqc. ou de qqn] Chose ou personne vile, sans valeur. Ces jean-foutres qui se défient de l'ouvrier comme si c'était du caca (BLOY, La Femme pauvre, 1897, p. 16); voir Sarah Bernhardt dans L'Aiglon, qu'est-ce que c'est? Du caca (PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 1070).
Emploi adj. invar., fam., péj. Cent allégories pour des bagues, plus caca les unes que les autres (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 193).
Loc. très fam. Faire caca sur qqn ou qqc. Bafouer, outrager. Singulier applaudissement donné au chanoine Raillon, qui faisait caca sur la mémoire du général Lannes (STENDHAL, Journal, t. 3, 1801-1818, p. 130).
b) [Avec une idée de déchéance de fait] Être, tomber, retomber dans le/son caca; tourner au caca. Être, tomber, retomber dans une situation mauvaise, inextricable. Faites des vœux pour me retrouver avec tout mon bon sens. Je suis dans le caca jusqu'au cou (ZOLA, Correspondance, 1902, p. 599).
B.— Rare. [Sans art., en constr. appos.] Couleur de caca :
2. Notre galère tenait son mince sillon juste au ras des jetées, là où venait finir une eau caca, toute barbotante d'une kyrielle de petits bachots et remorqueurs avides et cornards.
CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 231.
Couleur caca d'oie ou absol. caca d'oie. D'une couleur jaune verdâtre. Le grotesque personnage vêtu d'une souquenille caca d'oie (E. DE GONCOURT, Les Frères Zemganno, 1879, p. 19); le papier du salon, jadis bouton d'or, aujourd'hui caca d'oie (A. ARNOUX, La Nuit de Saint-Avertin, 1942, p. 29).
Vx. [P. réf. à une teinte à la mode à la naissance du Dauphin, en 1751] Couleur caca(-)dauphin ou absol. caca(-)dauphin. D'une certaine nuance de jaune orangé. Habits fleur de soufre, gorge de pigeon, pluie de rose, caca dauphin (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1857, p. 341); volants gorge de pigeon, caca-dauphin, et toutes nuances comme il faut (VERLAINE, Œuvres posthumes, t. 2, Souvenirs et promenades, 1896, p. 129).
Rem. On rencontre dans la docum. a) Le syntagme arg. pain caca. Pain à base de pomme de terre distribué aux prisonniers dans les camps allemands au cours de la première guerre mondiale. (De l'all. KK Brot, abrév. de Kriegskartoffelbrot « pain de guerre à base de pomme de terre »). La farine allemande KK, celle qui servait à faire le célèbre pain « caca » (VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 28). b) Cacatoire, adj. Fièvre cacatoire (vieilli; attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe s. ainsi que dans Lar. 20e et QUILLET 1965). Fièvre accompagnée d'abondantes déjections, parfois de coliques. — Emploi subst. Lieux d'aisances. Un « cacatoire » à l'ancienne mode (R. DE MONTESQUIOU, Mémoires, t. 1, 1921, p. 328).
Prononc. :[kaka]. Étymol. et Hist. Ca 1534 lang. enf. caca « excrément » (Bon. DES PÉRIERS, Œuvres, I, 103, bibl. elz. dans R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 285); 1690 p. ext. « ordure, saleté » (FUR.); 1867 caca d'oie « (d'une couleur) jaune sale » (E. et J. DE GONCOURT, Journal, p. 8). Mot enf. de formation expressive, cf. lat. cacare (chier). Fréq. abs. littér. :57.
BBG. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 106; t. 2 1972 [1925], p. 94.

caca [kaka] n. m.
ÉTYM. 1534; mot enfantin, de formation expressive (cf. le lat. cacare. → Chier).
1 Fam. (lang. enfantin). Excrément, matière fécale. || Un gros caca.Faire caca : déféquer ( Cacade). || Il a fait caca dans sa culotte.
1 (…) ce sont des thèmes qu'elle rencontre naturellement « à travers choux », et dont elle descend plus naturellement encore pour en venir à un petit singe qui lui a fait caca dans la main.
Ed. et J. de Goncourt, la Femme au XVIIIe siècle, t. II, p. 122.
2 (…) Un noir angelot qui titube,
Ayant trop mangé de jujube.
Il fait caca : puis disparaît :
Mais son caca maudit paraît,
Sous la lune sainte qui vaque,
De sang sale un léger cloaque.
Rimbaud, Poésies, LV, Album dit « Zutique », « L'angelot maudit ».
3 — À cet âge, ça ne sait pas encore (…) Il se porte bien au moins ?
— Très bien, merci.
— Les cacas sont beaux ? Le caca c'est tout l'enfant. Un enfant qui a de beaux cacas, c'est un enfant qui profite.
J. Anouilh, Colombe, p. 11.
(1690). Ordure, saleté (le caca, du caca; rarement, un, des cacas). || C'est du caca.Ce bouquin, c'est du caca, c'est un vrai caca : il est sans valeur. — ☑ Loc. fam. Être dans le caca (jusqu'au cou), dans une situation très difficile.Tomber, retomber dans le (son) caca, dans une position mauvaise.Mettre le nez de qqn dans son caca, l'obliger à reconnaître sa faute ou son erreur. Merde. — ☑ Faire un caca nerveux : s'énerver, piquer une crise.
REM. Dans ces emplois, le mot correspond pour le sens à merde, mais relève d'un usage pseudo-enfantin plaisant, plus ou moins marqué par la mode selon les époques.
4 Voir Sarah Bernhardt dans l'Aiglon, qu'est-ce que c'est ? du caca. Mounet-Sully dans Œdipe ? caca.
Proust, Sodome et Gomorrhe, Pl., t. II, p. 1070
— C'est Charlus qui parle.
Lang. enfantin. || Caca ! || Pipi caca. || Caca boudin.Fam. (exclam.). || Caca !, c'est infect.
tableau Principales interjections.
2 (1867). Dans des comp. || Caca d'oie : couleur caca d'oie, ou caca d'oie : couleur jaune verdâtre. || Des peintures caca d'oie.Vx. || Caca dauphin : couleur caca dauphin, ou caca dauphin : couleur jaune orangé. (On écrit aussi caca-dauphin).
5 En novembre 1781, la naissance du Dauphin met en vogue la nuance caca Dauphin, et change en Dauphins les Jeannettes que toutes les femmes portaient au cou.
Ed. et J. de Goncourt, la Femme au XVIIIe siècle, t. II, p. 60.
tableau Désignations de couleurs.
3 Adj. invar. a Lang. enfantin. Très sale. || Touche pas, c'est caca !Fam. Ignoble, infect. Dégueulasse.
6 Tout ce qu'on ouvrait c'était infect… Rien que des grimaces et des ludions (…) Cent allégories pour des bagues, plus caca les unes que les autres…
Céline, Mort à crédit, in Romans, t. I, Pl., p. 648.
b (Pendant la guerre de 1914-1918; adapt. plaisante de l'allem. KK Brot, Kriegskartoffelbrot « pain de guerre de pommes de terre »). Fam. || Pain caca : pain grossier, noir, à base de pommes de terre (dans les camps de prisonniers, en Allemagne).
DÉR. V. Cacade.

Encyclopédie Universelle. 2012.