Akademik

broussaille

broussaille [ brusaj ] n. f.
• 1559; de brosse
Surtout au plur. Végétation touffue des terrains incultes, composée d'arbustes et de plantes rabougris, rameux et épineux. Région. fardoches. « à travers les herbes, les broussailles, les lianes » (Jules Verne). Pays couvert de broussailles. 1. brousse, garrigue, maquis. Feu de broussailles. Enlever les broussailles. débroussailler, essarter.
Par anal. « Les broussailles blanches des sourcils » (R. Rolland). Cheveux en broussaille, emmêlés et touffus.

broussaille nom féminin (de brosse) Touffe de plantes ligneuses, rabougries et très rameuses ; ensemble des arbustes et plantes épineuses constituant la végétation des sous-bois et des terrains incultes (au pluriel). ● broussaille (difficultés) nom féminin (de brosse) Orthographe En broussaille. Toujours au singulier : des cheveux, des sourcils en broussaille. - Un feu de broussailles. Toujours au pluriel. ● broussaille (expressions) nom féminin (de brosse) Cheveux, sourcils, barbe en broussaille, hirsutes, en désordre. ● broussaille (synonymes) nom féminin (de brosse) Touffe de plantes ligneuses, rabougries et très rameuses ; ensemble des...
Synonymes :
- brousse
- fourré
- maquis

broussaille
n. f. (Rare au Sing.) Ensemble d'arbustes et d'arbrisseaux souvent épineux, ayant poussé en s'entremêlant. Terrain couvert de broussailles. Syn. (Québec) fardoches.
|| Par anal. Sourcils en broussaille, durs et embrouillés.

⇒BROUSSAILLE, subst. fém.
A.— ,,Formation végétale basse, de plantes ligneuses et très rameuses, buissonnantes`` (GEORGE 1970) :
1. Lorsqu'il crut l'heure arrivée, il se rapprocha de la route et se cacha dans une broussaille.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Le Père Milon, 1883, p. 215.
P. anal., expr. En broussaille. Se dit de quelque chose qui rappelle l'aspect enchevêtré des branches d'une broussaille. Barbe, cheveux, moustache en broussaille.
Au fig. Fouillis inextricable. Une broussaille de conventions (GIDE, Journal, 1944, p. 271) :
2. ... la paresse qui l'a choisi le laisse envahir par la broussaille des préjugés et la vie s'y replie peu à peu sur la petite mort des idées fixes.
MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 645.
♦ Expr. S'échapper par les broussailles. ,,Se dérober par des subterfuges à quelque raisonnement embarrassant`` (Ac. 1798).
Arg. Être dans les broussailles. ,,Être dans les brouillards`` (FRANCE 1907). Intellectuel des broussailles :
3. À six heures je retournai à mon domicile légal [= à mon gîte de cette étape], et je fis semblant d'être un peu dans les broussailles.
L. VIDAL, J. DELMART, La Caserne, 1833, p. 342.
B.— P. ext., le plus souvent au plur. Ensemble des arbustes rabougris et des ronces constituant la végétation des sous-bois et des terrains incultes. Marcher à travers les broussailles. (Mettre) le feu aux broussailles (R.-H. LOWIE, Manuel d'anthropol. culturelle, 1936, p. 132) :
4. Il défend tant qu'il peut, en mémoire du vieux âge, les ronces, les broussailles, les landes féodales, que d'ignobles guérets chaque jour envahissent. Les souvenirs! dit-on.
COURIER, Pamphlets pol., Lettres au rédacteur du « Censeur », 1819-20, p. 20.
Rem. On rencontre dans la docum. le dér. broussaillerie, subst. fém., néol. Caractère ou état de ce qui est broussailleux. La caserne avait l'air de flamber au soleil, et, par delà les toits aigus des écuries, l'azur du ciel, qui s'allait perdre en une broussaillerie légère, en disait long sur les surprises du tantôt (COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 1re part., 1, p. 10).
PRONONC. ET ORTH. :[]. Cf. -aille. Entrée brossailles avec renvoi à broussaille(s) dans Ac. 1835, BESCH. 1845, Lar. 19e, Lar. 20e, LITTRÉ, DG. Vedette au plur. dans la majorité des dict.; vedette au sing. dans Lar. 19e, Lar. Lang. fr. et ROB.
ÉTYMOL. ET HIST. — Ca 1160 broçaille (Enéas, éd. Salverda de Grave, 5128), attest. isolée; 1559 broissaille (AMYOT, Camille, 26 dans HUG.); 1564 (J. THIERRY, Dict. fr.-lat., Paris); 1837 cheveux en broussailles (HUGO, Les Voix intérieures, p. 289).
Dér. de brosse étymol. 1; suff. -aille.
STAT. — Fréq. abs. littér. :673. Fréq. rel. littér. XIXe s. : a) 752, b) 1 865; XXe s. : a) 897, b) 680.
BBG. — DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 255.

broussaille [bʀusaj] n. f.
ÉTYM. 1564; broissaille, 1559; broçaille, attestation isolée, v. 1160; de brosse.
1 Cour. Au plur. Végétation touffue des terrains incultes, composée d'arbustes et de plantes rabougris, rameux et épineux. || Touffe, haie de broussailles. || Traverser des broussailles. || Garnir (une haie, etc.) de broussailles. Broussailler. || Broussailles d'un terrain en friche ( Écrues). || Arracher les broussailles. Débroussailler, essarter. || Fagot de broussailles. || Un terrain recouvert de broussailles. Broussailleux, embroussaillé. || Pays couvert de broussailles. 1. Brousse, maquis. || Mettre le feu aux broussailles; feu de broussailles.
1 Je perce à travers un fourré de broussailles du côté d'où venait le bruit (…)
Rousseau, Rêveries…, 7e promenade.
2 (…) une fois dans le jardin je fus saisi, enveloppé par les broussailles. J'essayai sans succès d'atteindre une allée. Je ne réussis qu'à m'égratigner affreusement.
H. Bosco, Hyacinthe, p. 200.
Par compar. ( Broussailleux).
3 Sa figure (de Tolstoï) avait pris les traits définitifs, sous lesquels elle restera dans la mémoire des hommes (…) les broussailles blanches des sourcils, la barbe de patriarche, qui rappelle le Moïse de Dijon.
R. Rolland, Vie de Tolstoï, p. 175.
(1837). || Cheveux, sourcils, barbe en broussailles, emmêlés et touffus.
2 Rare. Au sing. || Se cacher dans une broussaille. Fourré; buisson.Plus cour. (collectif). || La broussaille.
Par métaphore. || « Une broussaille de conventions » (Gide). || « La broussaille des préjugés » (Mounier, in T. L. F.).
DÉR. Broussailler, broussailleux.
COMP. Débroussailler, embroussailler.

Encyclopédie Universelle. 2012.