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broc

broc [ bro ] n. m.
• 1380 « cruche »; mot anc. provenç., p.-ê. du gr. brokhis
Récipient profond, à anse, à bec évasé, dont on se sert pour transporter des liquides. Broc à eau, à jus de fruit. cruche, pichet. Remplir un broc d'eau. Broc en cristal, en faïence, en plastique, en zinc. Cuvette et broc des anciennes tables de toilette. Son contenu. broc brocanteur, euse [ brɔkɑ̃tɶr, øz ] n.
• 1694; de brocanter
Personne qui brocante. antiquaire, chineur, fripier, revendeur. Le bric-à-brac, le capharnaüm du brocanteur. « le brocanteur qui logeait sous l'allée étalait par terre ses ferrailles » (Flaubert). Abrév. fam. BROC [ brɔk ]. Des brocs.

broc nom masculin (peut-être ancien provençal broc, du grec prokhoos, vase, ou du latin brocchus) Récipient haut à usage domestique, à col resserré, muni d'un bec évasé et d'une anse. ● broc (difficultés) nom masculin (peut-être ancien provençal broc, du grec prokhoos, vase, ou du latin brocchus) Prononciation [&ph86;ʀ&ph99;], comme pour rimer avec do (sans prononcer le c, comme dans croc). → crocbroc (expressions) nom masculin (peut-être ancien provençal broc, du grec prokhoos, vase, ou du latin brocchus) Broc à eau, haut récipient avec anse et bec verseur, destiné à servir les boissons.

broc
n. m. Vase à anse et à bec évasé, pour tirer ou transporter de l'eau, du vin, etc. Broc en métal émaillé.
Son contenu. Il a bu tout le broc.
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broc
adv. V. bric et de broc (de).

⇒BROC, subst. masc.
A.— Récipient à anse, de taille variable, le plus souvent en métal, avec un bec évasé, utilisé pour la boisson ou pour transporter des liquides. Un broc d'étain, de faïence, de fer blanc, de zinc. Un énorme broc de grès tout ruisselant d'eau fraîche (THEURIET, La Maison des deux barbeaux, 1879, p. 36).
P. métaph., poét. L'antique insouciance (...) j'en fais couler quelques filets de l'amphore d'Horace au broc de Rabelais (HUGO, Dieu, 1885, p. 6).
Expr. Se soûler à pleins brocs.
P. métaph. :
... elle [Cléopâtre] avait fait
De son lit une auberge où s'en venait la terre
Se soûler à pleins brocs du vin de l'adultère.
LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares, Les Paraboles de Dom Guy, 1878, p. 335.
B.— P. méton. Contenu de ce récipient. Boire un broc de bière, de vin, de cidre, de liqueurs alcooliques, de thé. Je lançai à la tête de Rouletabille un broc d'eau (G. LEROUX, Le Mystère de la chambre jaune, 1907, p. 112).
Expr. Ivrogne à triple broc (BALZAC, La Rabouilleuse, 1842, p. 367).
PRONONC. — 1. Forme phon. :[]. PASSY 1914 admet également []. À ce sujet cf. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 377 : ,,Le c final est muet dans un broc, un cric (machine). Mais on prononce un [k] final dans de bric et de broc, dans l'interjection cric (cf. cric-crac) et dans les noms de lieux Broc (Maine-et-L.), Le Broc (Alpes-Mar., Puy-de-D.). (...) croc-en-jambe se prononce []``. Cf. aussi NYROP Phonét. 1951, § 189, GRAMMONT Prononc. 1958, p. 94, KAMM. 1964, p. 177, et Orthovert 1966, p. 120, qui ajoute pour c final sonore l'expression de broc en bouche. 2. Homon. et homogr. broc2 (broque) et broc3 (bric). 3. Hist. — Les dict. de la fin du XVIIIe s. et du XIXe s. soulignent tous que le c final ne se prononce pas (cf. aussi LAB. 1881, p. 72 et 73, MART. Comment prononce 1913, p. 212, et ROUSS.-LACL. 1927, p. 172). FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834 : ,,Quand ce mot est à la fin de la phrase [ou devant voyelle] on prononce doucement le c``. BESCH. 1845 ajoute : ,,Le c se prononce aussi dans les vers où on le fait [le mot] rimer avec froc, troc, roc.`` Pour LITTRÉ : ,,Le c ne se prononce jamais en prose pas même devant une voyelle ou une h muette [cf. aussi LAB. 1881, p. 73]. Cependant en vers on fait rimer ce mot avec roc, froc, etc.`` LITTRÉ rappelle également : ,,Au XVIe s. Bèze dit que le c se prononce.`` LITTRÉ et LAB. 1881 soulignent qu'au plur. l's seule se lie : des bro-z emplis. MART. Comment prononce 1913, p. 100, relève la tendance à ouvrir l'o ([o] > []) de broc, croc, avec accroc et raccroc, escroc, galop, sirop et trop.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1379 (Inventaire de Charles V ds GDF. Compl.).
Orig. discutée. 2 hyp. : 1. Le mot est d'orig. gr.; son cheminement a pu être le suivant : empr. à l'a. prov. broc « id. » (1er tiers du XIIIe s., Augier dans RAYN. t. 2, p. 261; cf. en 1233 le lat. médiév. brochus dans le domaine franco-prov. : Charta inter Probat. Hist. Lugdun., p. 99 dans DU CANGE); prob. issu du domaine ital. où le mot est attesté en lat. médiév. en 929 sous la forme broccus à Trévise, en 1300 sous la forme brocca à Naples (DEI) d'où brocca (1270-1342, D. Calvaca dans BATT.) : cet ital. est obsc.; étant donnée l'orig. des premières attest., il est possible que le mot ait été empr. au gr. par l'intermédiaire de l'Exarchat de Ravenne; 2 étymons ont été proposés : — « vase » de « verser » (DEI; EWFS2), peut-être croisé avec le lat. brocchus « proéminent (des dents) » pour rendre compte du b (DEVOTO); — , - « encrier, écritoire » (FEW t. 1, p. 549; BL.-W.5; Vendryes dans B. Soc. Ling., t. 25, p. 40) attesté au milieu du Ier s. sur un graphite de La Graufesenque (ds Revue celtique, t. 41, 7 et 49) fait difficulté du point de vue morphol. et sém., le mot ne signifiant que « encrier » et non « sorte de vase » (Anthologie Palatine; LIDDELL-SCOTT et BAILLY). 2. Le mot est d'orig. lat.; étant donné que broc est attesté sous la forme du lat. médiév. brocus en Saintonge dès 1107 (BAMBECK, p. 150) il est possible que le mot ait été formé au haut Moy. Âge; dans le domaine gallo-roman (le fr. étant empr. au prov.) et en Italie et soit issu du lat. brocchus, le récipient en question étant muni d'un bec verseur faisant saillie (Par. Suisse rom., s.v. bròtsè; FEW t. 1, p. 544b et 545a).
STAT. — Fréq. abs. littér. :138.

1. broc [bʀo] n. m.
ÉTYM. 1380, « cruche »; mot anc. provençal, p.-ê. du grec brokhis, ou selon Guiraud, du provençal brocher « mettre un tonneau en perce », de broche « cheville » puis « robinet de tonneau », d'où broc « pot avec lequel on tire du vin à la broche » ou « pot muni d'une broche ».
1 Vx. Récipient à anse, à bec évasé, dont on se sert pour transvaser les liquides. || Un broc à ventre renflé, un broc en cône tronqué. || Un broc en émail, en étain, en bois cerclé de cuivre. || Un broc à vin, à bière. Bidon, pichet.
1 Un dressoir en chêne supportait toutes sortes d'ustensiles, des brocs, des assiettes, des écuelles d'étain (…)
Flaubert, Trois contes, « Un cœur simple », 2.
2 Mod. Récipient de ce type utilisé pour mettre en réserve l'eau de toilette quand il n'y a pas d'eau courante.
2 Il (…) bondit à sa toilette, mouille dans le broc son mouchoir.
Gide, les Caves du Vatican, IV, 1.
Contenu de ce récipient. || Il faudra bien deux brocs d'eau pour remplir le tub.
tableau Noms de récipients.
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2. broc [bʀɔk] n. Brocanteur.
HOM. Broque.

Encyclopédie Universelle. 2012.