Akademik

bric-à-brac

bric-à-brac [ brikabrak ] n. m. inv.
• 1827; formation expressive bric et de broc (de)
1Amas de vieux objets hétéroclites, destinés à la revente. Marchand de bric-à-brac.
Boutique de brocanteur.
2Amas d'objets hétéroclites en désordre. bazar. « un bric-à-brac de pièces à conviction » (Genet).
Abstrait Amas de vieilleries disparates. fatras. Cette œuvre est encombrée de tout le bric-à-brac romantique.

bric-à-brac nom masculin invariable (onomatopée) Amas d'objets hétéroclites, de vieilleries disparates, en mauvais état. ● bric-à-brac (difficultés) nom masculin invariable (onomatopée) Orthographe Attention aux traits d'union. - Plur. : des bric-à-brac (invariable). ● bric-à-brac (homonymes) nom masculin invariable (onomatopée) brick nom masculin brique adjectif invariable brique nom fémininbric-à-brac (synonymes) nom masculin invariable (onomatopée) Amas d'objets hétéroclites, de vieilleries disparates, en mauvais état.
Synonymes :
- bazar (familier)
- capharnaüm

bric-à-brac
n. m. inv. Amas d'objets de peu de valeur et de toutes provenances. Marchand de bric-à-brac.
|| Fig. Fatras.

⇒BRIC-À-BRAC, subst. masc. invar.
Ensemble d'objets de peu de valeur et de provenance diverse, présenté dans le plus grand désordre :
1. L'appartement, trop vaste pour elle, n'avait jamais été meublé complètement; et un luxe criard, des consoles et des chaises dorées, s'y heurtait avec un bric-à-brac de revendeuse, ...
ZOLA, Nana, 1880, p. 1122.
2. Trésor impossible à décrire, les objets du tiroir ayant tellement dérivé de leur emploi, s'étant chargés de tels symboles, qu'il n'offrait au profane que le spectacle d'un bric-à-brac de clefs anglaises, de tubes d'aspirine, de bagues d'aluminium et de bigoudis.
COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, p. 38.
♦ Brocante :
3. Ce plat, fort curieux d'ailleurs, et qui a peut-être eu l'honneur de donner une idée à Molière, existait encore en septembre 1845; il était à vendre chez un marchand de bric-à-brac du boulevard Beaumarchais.
HUGO, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 604.
P. métaph. :
4. Mais tout était pêle-mêle : sa pensée était un capharnaüm, un bric-à-brac de juif, où étaient empilés dans la même chambre des objets rares, des étoffes précieuses, des ferrailles, des guenilles.
R. ROLLAND, Jean-Christophe, La Révolte, 1907, p. 378.
5. Toute l'histoire du librettiste m'avait paru des plus médiocres, il y a quinze ou seize ans, mais hier soir, j'y ai reconnu les différentes phases de l'initiation rosicrucienne. Tout le bric-à-brac de l'au-delà théosophique est rassemblé dans ces scènes où passent des grands prêtres sur un fond de flammes.
GREEN, Journal, 1942, p. 198.
Rem. On rencontre dans la docum. les dér. et composés suivants : a) Bricabracant, ante, adj., néol. d'aut. Qui tient du bric-à-brac. Le mobilier bricabracant du grand poète (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1890, p. 1247). Emploi subst. Aspect de bric-à-brac. Au milieu du pittoresque bricabracant de la maison (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1893, p. 451). b) Bricabracois, oise, adj., néol. d'aut. Qui concerne le bric-à-brac (cf. BALZAC, Le Cousin Pons, 1848, p. 45). c) Bricabracologie, subst. fém., néol. d'aut. Science du bric-à-brac (cf. ID., ibid., 1848, p. 9). d) Bricabracomanie, subst. fém., néol. d'aut. ,,Manie de la collection d'objets hétéroclites`` (RHEIMS 1969). La bricabracomanie fait rage à Pétersbourg (BALZAC, op. cit., p. 326).
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[]. 2. Forme graph. — Au plur. des bric-à-brac (cf. LITTRÉ, GUÉRIN 1892, Lar. encyclop., QUILLET 1965; cf. aussi Ortho-vert 1966).
ÉTYMOL. ET HIST. — [Ca 1570 « à tort et à travers » dans FEW t. 23, p. 213a; peut-être par confusion entre l'auteur de la citation suivante et Bl. de Montluc]; 1616 à bricq et à bracq « id. » (A. DE MONLUC, Comédie des proverbes dans Anc. Théâtre, t. 9, p. 32); 1825 (Ac. Suppl. : Bric à brac. Nom que l'on donne à ceux qui achètent de la vieille ferraille); 1834 (J. VERNIER, Revue de Paris, 7, 264 dans QUEM. : la mode du bric-à-brac).
Formation expressive composée de 2 onomat. d'orig. obsc. (v. FEW, loc. cit.).
STAT. — Fréq. abs. littér. :138.
BBG. — SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 396.

bric-à-brac [bʀikabʀak] n. m. invar.
ÉTYM. 1827; 1616, à bric et à brac; v. 1570, « à tort et à travers »; formation expressive d'orig. obscure. → aussi Bric et de broc (de).
1 Amas de vieux objets hétéroclites, destinés à la revente. || Marchand de bric-à-brac. Par ext. Boutique de brocanteur. || Un fauteuil trouvé au bric-à-brac du coin.
1 Le premier, Pons avait collectionné les tabatières et les miniatures. Sans célébrité dans la Bricabraquologie, car il ne hantait pas les ventes, il ne se montrait pas chez les illustres marchands, Pons ignorait la valeur vénale de son trésor.
Feu Dusommerard avait bien essayé de se lier avec le musicien; mais le prince du Bric-à-Brac mourut sans avoir pu pénétrer dans le musée Pons, le seul qui pût être comparé à la célèbre collection Sauvageot.
Balzac, le Cousin Pons, Pl., t. VI, p. 532.
2 Avez-vous connu un marchand de bric-à-brac nommé ou plutôt surnommé Trompe-l'œil ?
Louise Michel, la Misère, t. III, p. 671.
2 Amas d'objets hétéroclites et en désordre. → Pêle-mêle, cit. 3. || Quel bric-à-brac ! Bazar; → Caverne (cit. 4.1) d'Ali Baba.
3 (…) elle eut l'illusion suprême que ce sang était l'équivalent visible du trou noir qu'un violon éventré, vu chez le juge au milieu d'un bric-à-brac de pièces à conviction, désignait avec une insistance dramatique (…)
Jean Genet, Notre-Dame des fleurs, p. 17.
4 (…) il pouvait les distinguer maintenant : des prie-Dieu, des statues de plâtre, des ostensoirs, l'harmonium, la camelote épineuse de faux gothique, le pieux bric-à-brac clandestin.
Claude Simon, le Palace, p. 106.
(Abstrait). Amas de vieilleries disparates. || Cette œuvre est encombrée de tout le bric-à-brac romantique.
5 (…) cette chiffonnière de mots et de notions trimbalait, comme ça, un bric-à-brac de connaissances fragmentaires (…)
A. Blondin, Monsieur Jadis, p. 143.
3 (Au Canada; coutume très répandue en Amérique du Nord). Mise en vente à prix réduit, par un particulier et sur sa propriété, d'objets dont il veut se défaire (souvent pour cause de départ). Syn. : vente-débarras.

Encyclopédie Universelle. 2012.