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bosser

1. bosser [ bɔse ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1516; de bosse (II)
Mar. Fixer, retenir avec des bosses. bosser 2. bosser [ bɔse ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1878; p.-ê. région. bosser du dos « être courbé (sur le travail) », de bosse (I)
Fam. Travailler. Il bosse dur. 2. bûcher. Je bosse avec lui depuis un an. Trans. Il faut que je bosse mon examen. ⊗ CONTR. Glander.

bosser verbe transitif (de bosse, cordage) Amarrer temporairement une manœuvre par une bosse. ● bosser (homonymes) verbe transitif (de bosse, cordage)bosser verbe transitif (peut-être de bosser, mot dialectal de l'Ouest, au sens de « se courber ») Familier. Étudier avec acharnement une matière : Bosser ses maths.bosser verbe intransitif Populaire. Travailler : Bosser en usine.bosser (homonymes) verbe transitif (peut-être de bosser, mot dialectal de l'Ouest, au sens de « se courber »)bosser (synonymes) verbe transitif (peut-être de bosser, mot dialectal de l'Ouest, au sens de « se courber ») Familier. Étudier avec acharnement une matière
Synonymes :
- potasser (familier)
bosser (homonymes) verbe intransitifbosser (synonymes) verbe intransitif Populaire. Travailler
Synonymes :
- boulonner (populaire)
- bûcher (familier)
- piocher (familier)
- trimer (familier)
- turbiner (populaire)
Contraires :
- flemmarder (familier)
- paresser

bosser
v.
rI./r v. tr.
d1./d MAR Maintenir avec une bosse.
d2./d (Québec) Syn. de bosseler (sens 2). Bosser une aile de son auto.
|| Pp. Un pare-chocs tout bossé.
rII./r v. intr. Fam. Travailler.

I.
⇒BOSSER1, verbe.
A.— Emploi intrans.
1. Rare. Présenter une ou plusieurs bosses. Tout ce qui pointe ou bosse me va (FLAUBERT, Souvenirs, 1841, p. 105); bosser du dos (GENEVOIX, Rroû, 1930, p. 16) :
1. La voiture, surchargée encore, bossait de partout.
J. DE LA VARENDE, Indulgence plénière, 1951, p. 124.
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. bossante, adj. fém. (J. JOUBERT, Pensées, t. 2, 1824, p. 17). Qui rend avec vérité le relief des objets. Terminaison plutôt bossante d'un dessin (ID., ibid.).
2. Arg., rare. Rire, s'amuser :
2. Je vous engage à faire comme moi, c'est-à-dire à pouffer, bosser et vous tenir la bedaine de rire.
La Petite lune, 1878-79, n° 43, p. 2.
B.— Emploi trans.
1. Domaine des arts décoratifs. Exécuter un travail en relief sur (quelque chose). Vingt véhicules, bossés, pavoisés et fleuris comme des carrosses anciens ou de contes (RIMBAUD, Illuminations, 1873, p. 275) :
3. Au milieu de ce tissu se trouvent plusieurs fleurs bossées avec de l'étain, qui font un brillant effet.
MALTE-BRUN (ds GUÉRIN 1892).
2. Région. Déformer par des bosses. Bosser une tasse (Canada 1930); bosser son chapeau (Canada 1930); bosser une aile d'auto (BÉL. 1957). Cf. aussi G. D'ESPARBÈS, La Légion étrangère, 1901, p. 134 : Homme étrange, à la face bossée, creusée.
C.— Emploi trans. et intrans., pop., fam. Travailler. Pierre est un garçon sérieux; il bosse son examen au lieu d'aller s'amuser (DUB.) :
4. Une sacrée saison, interrompit Afanaf. Je bossais, je gagnais du fric, je n'en avais pas d'agrément.
A. ARNOUX, Paris-sur-Seine, 1939, p. 195.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1170 part. passé adj. bocié « présenter des bosses » (BEROUL, Tristan, éd. A. Ewert, 3716); 2. 1878 arg. « travailler » (d'apr. ESN.); 1888 (COURTELINE, Le Train de 8 h 47, p. 250).
1 dér. de bosse1, dés. a. fr. -ier (ultérieurement réduite à -er, NYROP t. 1, § 193 1°); 2 orig. obsc., peut-être ext. de 1 attesté dans les dial. de l'Ouest au sens de « se courber » (H. COULABIN. Dict. des loc. pop. du bon pays de Rennes en Bretagne, 1891; G. DOTTIN, Gloss. des parlers du Bas-Maine, Paris, 1899, p. 87) où il a pu prendre le sens de « se courber sur un travail » puis « travailler » (ESN.); mais l'hyp. d'un empr. au vocab. de la mar. (bosser2 désignant une tâche parfois pénible) n'est pas à exclure (Le CLÈRE); on peut aussi penser, s'agissant d'un terme d'arg. scol., à un empr. au vocab. des Beaux-Arts.
STAT. — Fréq. abs. littér. :13.
DÉR. 1. Bossant, bossard, adj. masc., arg. et pop. Très comique. ,,J'ai rigolé (...) à la lecture (...) du procès (...). Maintenant, comme tout est bossard dans cette affaire-là, savez-vous pourquoi Legru`` (La Petite lune, 1878-79, n° 39, p. 2). 1re attest. 1872-74 bossant (d'apr. Esnault); 1879 bossard (La Petite lune, loc. cit.); dér. de bosser1, suff. -ant et -ard. 2. Bosseur, euse, subst. et adj., pop. (Personne) qui travaille beaucoup. C'est un bosseur, qui est arrivé par son seul travail (DUB.). [], fém. [-ø:z]. 1re attest. 1908 (ESN. 1966); dér. de bosser1, suff. -eur2.
II.
⇒BOSSER2, verbe trans.
MAR. (cf. bosse2). Fixer, retenir avec des bosses et, p. ext., avec des chaînes. Bosser un câble, un cordage (Ac. 1835-1932); bosser une manœuvre (Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop.); bosser les huniers (Ac. 1835-1932) :
Cinq matelots du Nautilus, les avirons armés, nous attendaient dans le canot qui avait été bossé contre le bord.
VERNE, Vingt mille lieues sous les mers, 1870, p. 25.
Bosser une ancre. ,,La suspendre au-dessous d'un bossoir`` (Lar. 19e), ,,passer ses bosses`` (Nouv. Lar. ill., Pt Lar. 1906).
Emploi abs. (cf. J. GALOPIN, Cours de lang. mar., Matelotage et technol., 1925, p. 37).
Prononc. :[], (je) bosse []. Étymol. et Hist. 1516 mar. (Doc. rel. à la mar. norm. aux XVe et XVIe s., p. 36 dans IGLF Techn.). Dér. de bosse2; dés. -er.

1. bosser [bɔse] v.
ÉTYM. V. 1170, bocié « qui présente des bosses »; de 1. bosse.
———
I V. intr.
1 Vx ou régional (Normandie). Présenter une ou des bosses. || « La voiture, surchargée (…) bossait de partout » (La Varende, in T. L. F.).
Loc. Bosser du dos : faire le gros dos.
2 Fam. et vx (de se payer une bosse de rire). Rire, s'amuser (cf. Courteline, le Train de 8 h 47, p. 158). Gondoler (se).
———
II V. tr.
1 (XIXe). Techn. Travailler en bosse; exécuter un travail en ronde-bosse.
Au p. p. :
0 Vingt véhicules, bossés, pavoisés et fleuris comme des carrosses anciens ou de contes.
Rimbaud, les Illuminations, « Ornières ».
2 Régional (Canada). Déformer par des bosses. Bosseler. || Bosser une aile d'auto (in Bélisle).
DÉR. 1. Bossage. V. 3. Bosser.
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2. bosser [bɔse] v. tr.
ÉTYM. 1516; de 2. bosse.
Mar. Fixer, retenir avec des bosses, des cordages. 2. Bosse. || Bosser un câble, un cordage, un filin, une manœuvre. || Bosser une ancre, la suspendre au-dessous d'un bossoir. — ☑ Loc. Bitte et bosse ! ( 1. Bitter, cit.).
DÉR. 2. Bossage. V. 3. Bosser.
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3. bosser [bɔse] v. intr.
ÉTYM. 1878, in Esnault; p.-ê. d'orig. dial. de l'Ouest bosser (→ 1. Bosser, I., 1.) « être courbé (sur le travail) », de 1. bosse, ou de 2. bosser, ou encore de (travailler en) bosse (ronde-bosse); seul le milieu (inconnu) où apparaît cet usage permettrait de trancher.
Fam. Travailler (notamment, travailler dur). || S'arrêter de bosser.Avoir un travail régulier. || Je bosse depuis six mois : j'ai un emploi depuis six mois. Boulonner, turbiner.
1 Oh ! je sais bien qu'il y aura du boulot pour que ça finisse, et plus encore après. Faudra bosser. Et j'dis pas seulement bosser avec les bras.
H. Barbusse, le Feu, t. I, I, XII, p. 69.
2 Alors, mon petit pote, dit-il à Pierrot, ça te dit quelque chose de bosser avec nous ?
R. Queneau, Pierrot mon ami, p. 8.
Trans. || Bosser un examen, un concours, le préparer activement. Bûcher.
DÉR. Bosseur.

Encyclopédie Universelle. 2012.