1. bordier, ière [ bɔrdje, jɛr ] adj.
• 1694; de bord
1 ♦ Géogr. Mer bordière, située en bordure d'un océan.
2 ♦ Mar. Se dit d'un bateau qui serre mieux le vent, ou répond mieux à la barre sur un bord que sur l'autre.
bordier 2. bordier, ière [ bɔrdje, jɛr ] n. et adj.
♦ Région. Métayer.
● bordier nom masculin Navire bordier. ● bordier, bordière adjectif (de bord) Se dit d'un bateau qui a un bord plus fort que l'autre et qui incline de côté. ● bordier, bordière (expressions) adjectif (de bord) Mer bordière, mer située en bordure d'un continent. ● bordier, bordière adjectif et nom En Suisse, riverain. ● bordier, bordière nom (de borde) Personne qui exploitait une borderie.
bordier, ère
adj. et n. m.
d1./d adj. GEOGR Qui borde. Mer bordière d'un océan.
I.
⇒BORDIER1, IÈRE, subst.
Anciennement. Métayer qui tenait une borde et était soumis au droit de bordage; p. ext., celui qui louait une ferme à condition de partager les produits :
• 1. L'anarchie de la République de Paris, comme ils la nommèrent toujours, avait encore rétréci le cercle de leur confiance. Les propriétaires n'auraient plus accepté pour métayers, pour bordiers, voire même pour journaliers et vignerons des hommes qui, nés dans l'antique province de Saintonge ou du département, n'auraient pas été enfants du canton et de la commune.
VIGNY, Mémoires inédits, 1863, p. 155.
• 2. Il [le père Peyrolles] acheta une maison dans le haut de Montaigut, loua ses métairies, et se contenta désormais de surveiller ses bordiers.
E. ESTAUNIÉ, La Vie secrète, 1908, p. 4.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Début XIIe s. dr. coutumier, anglo-norm. « métayer qui tient une borde et est soumis au droit de bordage » (Lois de Guillaume, § 18, Chevallet dans GDF.); 2. 1573 « petit métayer » (J. DU PUYS, Dict. françois-lat., Paris) — 1701, POMEY; 3. 1838 (Ac. Compl. 1842 : Bordier. Celui qui loue une ferme à condition de partager les produits).
STAT. — Fréq. abs. littér. :1.
II.
⇒BORDIER2, IÈRE, adj. et subst. masc.
A.— DR. FONCIER, vx
1. Adj. Qui borde, qui sépare deux terrains limitrophes. Mers bordières (VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géogr. hum., 1921, p. 270); platanes bordiers (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 270) :
• Des feuillages couleur d'olive noire, usés par places, dégingandés, surplombent les buissons bordiers. Ce sont les frênes des alentours de fermes, régulièrement exploités par les paysans.
MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 44.
2. Subst. masc. Propriétaire dont les terres touchaient un grand chemin.
Rem. Attesté dans Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e, Lar. 20e, LITTRÉ.
— Région. (Suisse). Riverain, pers. dont la propriété est située en bordure d'une route ou d'une rue; personne qui habite sur une rue : bordiers autorisés (sur les signaux d'interdiction placés à l'entrée d'une route ou d'une rue interdite à la circulation automobile).
B.— MAR., adj. [En parlant d'un bâtiment] Qui incline de côté parce qu'il a un bord plus fort que l'autre. Vaisseau bordier (G. D'ESPARBÈS, Les Demi-cabots, Les Forains, 1896, p. 236).
Prononc. :[], fém. [-]. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1687 (DESROCHES, Dict. des termes de mar., Paris, p. 67); 2. 1873 fossé bordier (Enquête sur les incendies des Landes, p. 47 dans LITTRÉ Suppl.). B. Subst. 1743 (Trév.). Dér. de bord; suff. -ier; B représente peut-être un croisement entre bordier1 et bordier2. Fréq. abs. littér. :3.
BBG. — KEMNA 1901, p. 72.
1. bordier, ière [bɔʀdje, jɛʀ] n.
ÉTYM. Déb. XIIe, de borde.
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0 Les paysans que les documents anglais nomment « bordiers » ou « cottiers » se trouvent dans une situation peu différente.
Georges Duby, Guerriers et Paysans, p. 252.
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2. bordier, ière [bɔʀdje, jɛʀ] adj. et n. m.
ÉTYM. 1687; de bord, II. (sens 1 et 3) et I. (sens 2).
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1 Géogr. || Mer bordière, située en bordure d'un océan. — Par extension :
0 La Californie n'est pas l'Amérique. Cette mince ligne bordière n'a rien de commun avec l'aire américaine.
Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. I, p. 153.
♦ (1873, fossé bordier). Rare. Qui est au bord (d'une route). || Arbres bordiers.
2 (De bord, I.). Mar. Se dit d'un bateau qui serre mieux le vent, ou répond mieux à la barre sur un bord que sur l'autre. || Un navire bordier navigue mieux sur un bord que sur l'autre.
3 N. m. (1743). Régional (Suisse). Riverain, propriétaire habitant en bordure d'une voie. || Circulation interdite, bordiers autorisés.
Encyclopédie Universelle. 2012.