black-out [ blakaut ] n. m. inv.
1 ♦ Obscurité totale commandée par la défense passive. « ayant soin aussitôt de fermer volets et rideaux pour le “black-out” » (A. Gide).
2 ♦ (1967) Fig. Silence gardé (sur une nouvelle, une décision officielle). Faire le black-out. « Black-out sur une enquête judiciaire » (Elle, 1968).
● black-out nom masculin invariable (anglais black-out, obscurcissement) Obscurcissement total utilisé comme mesure de défense antiaérienne. Silence volontaire observé sur une information : Faire le black-out sur un scandale. En astronautique, synonyme de extinction. Fermeture provisoire d'une entreprise par l'employeur en réponse à une grève. ● black-out (difficultés) nom masculin invariable (anglais black-out, obscurcissement) Orthographe On écrit black-out, avec un trait d'union. . Anglicisme Recommandation OFF. : occultation (pour la lumière), silence radio (pour les émissions d'ondes électromagnétiques). ● black-out (synonymes) nom masculin invariable (anglais black-out, obscurcissement) Obscurcissement total utilisé comme mesure de défense antiaérienne.
Synonymes :
black-out
n. m. inv. (Anglicisme)
d1./d Suppression de toute lumière extérieure, pour éviter qu'un objectif soit repéré par l'ennemi.
d2./d Fig. Faire le black-out sur: garder le secret à propos de.
⇒BLACK-OUT, subst. masc.
A.— Établissement de l'obscurité totale dans une ville, ordonné comme mesure de défense passive contre les attaques aériennes nocturnes; p. anal. obscurcissement total d'une ville (dû à une panne d'électricité par exemple) :
• 1. Le black-out était total. Nuit sans lune. Paris était complètement englouti dans les ténèbres; on ne distinguait même pas la silhouette du Moulin Rouge.
VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 62.
— Spéc., MÉD. ,,Anopsie des aviateurs`` (Méd. Biol. t. 1, 1970).
B.— P. métaph. domaine du journ. et de l'inform. Faire le black-out. Faire le silence sur les nouvelles, les informations :
• 2. « Mon confrère est dans sa famille », lui affirma [à Luc] le remplaçant (...) on pouvait prendre cette discrétion pour un black-out.
H. BAZIN, Lève-toi et marche, 1952, p. 173.
— Spéc. ,,... silence observé par un gouvernement au sujet de certains événements et l'absence de commentaires officiels ayant trait à des tractations politiques`` (AQUIST. 1966).
Rem. Attesté dans Lar. 20e, Lar. encyclop., ROB., QUILLET 1965, DUB.
PRONONC. ET ORTH. :[blakawt]. DUB. transcrit [blakaut] et WARN. 1968 []. Lar. encyclop. souligne que le mot est invariable.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1941 (ARAGON, Le Crève-cœur, p. 41).
Anglo-amér. black-out, à l'orig. terme de théâtre « action d'éteindre les feux de la rampe pour augmenter l'effet de scène » (FEW t. 18, pp. 24-25) et pendant la 2e guerre mondiale, p. transpos. de sens « obscurcissement » « réalisation de l'obscurité totale au dehors en vue de dépister les raids nocturnes de l'ennemi » (BÉL.). Recensé dans Roget's Thesaurus comme terme d'astronaut. et d'aviation.
STAT. — Fréq. abs. littér. :6.
black-out [blakawt] n. m.
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♦ Anglicisme.
1 Obscurité totale commandée par la défense passive (→ Blitz, cit. 1). ⇒ Couvre-feu. — Panne d'électricité généralisée.
1 Nous dînons dès six heures et demie (…) ayant soin aussitôt de fermer volets et rideaux pour le « black-out » qu'on exige très strictement observé.
Gide, Journal, 19 déc. 1942.
2 Au mépris du black-out qui plongeait la ville dans les ténèbres, la façade de l'Impérial demeurait éclairée (…)
Francis Carco, les Belles Manières, p. 37.
3 On en était toujours au black-out à Paris, à ses foules tâtonnantes dans les ténèbres, aux phares en veilleuse des autos. Dépouillée de ses lumières publicitaires, la Tour Eiffel que Tristan Bernard avait, au début de la guerre, surnommée « la veuve Citroën », se silhouettait par les nuits claires, au-dessus de la ville éteinte.
Francis Carco, Nostalgie de Paris, p. 200.
REM. On rencontre la variante graphique plaisante blaquaoute reproduisant la prononciation à l'anglaise.
4 Le soir, à l'heure du blaquaoute, entre la place Pigalle et la rue des Martyrs, les passants s'émeuvent d'apercevoir, flottant et oscillant dans la nuit, un rond de lumière qui se présente sous l'aspect d'une sorte d'anneau de Saturne.
M. Aymé, le Vin de Paris, p. 97.
2 (1946, in Höfler). Fig. Silence gardé (sur une nouvelle, une décision officielle). || « Black-out sur une enquête judiciaire » (Elle, 11 nov. 1968).
5 Et au Lycée, Dédé.
— J'y suis passé bien sûr. Black-out complet. La patronne elle-même n'a pas voulu me recevoir.
Yanny Hureaux, la Prof, p. 331.
Encyclopédie Universelle. 2012.