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bavolet

bavolet [ bavɔlɛ ] n. m.
• 1556 « drapeau »; de bas et volet « sorte de voile »
Autrefois, Coiffure de paysanne couvrant les côtés et le derrière de la tête. Morceau d'étoffe ornant une coiffure de femme par-derrière. « son bonnet blanc à bavolet de dentelle » (France).
Mod. Rabat flottant d'un manteau qui protège les épaules jusqu'au milieu du dos. Trench-coat à bavolet.

bavolet nom masculin (de bas et ancien français volet, sorte de voile) Coiffe de paysanne froncée derrière et couvrant la nuque. Volant placé au bas des capotes de femmes (XIXe s.). Dans un trench-coat, rabat extérieur qui protège les épaules. Sac de dame à 3 compartiments.

⇒BAVOLET, subst. masc.
Coiffure de paysanne emboîtant la tête et ornée d'un volant couvrant la nuque :
1. ... dans le fond, une paysanne en bavolet rouge et en cape blanche présente le sein à M. le duc de Vendôme, charmant maillot, tout ficelé et raide dans ses langes, ...
FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, p. 182.
P. méton. Ce volant lui-même et, p. ext., toute espèce de volant :
2. Elle ne répondit pas, d'une timidité excessive, qui la laissait accroupie, sans force pour se relever; et, sous le bavolet de son chapeau, il voyait une rougeur ardente lui envahir la nuque et les oreilles.
ZOLA, Pot-Bouille, 1882, p. 63.
3. C'est un grand meuble d'acajou, léger malgré ses dimensions, avec quatre colonnes très fines sur lesquelles repose un baldaquin à bavolet de toile blanche.
GREEN, Journal, 1931, p. 70.
Spéc., AUTOM. ,,Feuille de tôle réunissant, sur les automobiles anciennes, le marchepied à la carrosserie, pour protéger cette dernière contre les projections de boue`` (Lar. encyclop.).
PRONONC. :[]. BUBEN 1935, p. 44, souligne le caractère ant. de [a] dans ce mot, qui est étymologiquement bas-volet.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. 1556 « drapeau » (R. LEBLANC, De la subtilité, 312 r° dans R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 138 : Les bannieres et bavolets au coupeau des tours et chasteaus), attest. isolée; 2. fin XVIe s. cost. « coiffure de paysanne » (E. PASQUIER, Lettres, XXII, 4 dans HUG. : D'un bavolet elle estoit attiffée, Son corps vestu d'un habillement gris).
Composé de bas et de l'a. fr. volet « sorte de voile, partie flottante d'une coiffe » (début XIVe s., G. Guiart dans DU CANGE, s.v. mischinus), dér. de voler.
STAT. — Fréq. abs. littér. :32.

bavolet [bavɔlɛ] n. m.
ÉTYM. Fin XVIe (→ cit. 1); 1556, « drapeau »; de bas, et anc. franç. volet « sorte de voile qu'on mettait sur la tête ».
1 Anciennt. Coiffure de paysanne couvrant les côtés et le derrière de la tête.
1 D'un bavolet elle était attifée (…)
Étienne Pasquier, Lettres, XXII, 4.
Morceau d'étoffe ornant une coiffure de femme par derrière.
2 (…) la vieille Mélanie (…) nouait devant sa glace les brides de son bonnet blanc à bavolet de dentelle (…)
France, le Petit Pierre, XIV.
3 À deux chaises de moi, Mme de M., grande et forte, vêtue de noir, avec un chapeau muni d'un bavolet de la même couleur.
J. Green, Journal 1958-1967 (Vers l'invisible), Noël 1958, p. 67.
REM. Le dérivé bavolette (1626), n. f., « femme portant un bavolet; paysanne », figure encore dans certains dictionnaires.
2 Anciennt. Tablier de côté protégeant la carrosserie (d'une automobile) contre les éclaboussures.

Encyclopédie Universelle. 2012.